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Les protocoles d’hygiène normés et la pratique effective des infirmiers

Étude de cas : Les protocoles d’hygiène normés et la pratique effective des infirmiers. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Juin 2018  •  Étude de cas  •  391 Mots (2 Pages)  •  507 Vues

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Force est de constater qu’il existe un important décalage entre les protocoles d’hygiène normés et la pratique effective des infirmiers. En effet, ces pratiques sont basées sur des revendications opposées, contradictoires : d’une part, le savoir scientifique est prôné par les hygiénistes, auteurs des protocoles, et d’autre part, les infirmiers qui sont plutôt dans une approche globale, avec une pratique contextualisée, à tel instant. Ce fossé entre théorie et pratique est notamment dû à l’environnement qui a un fort impact sur la pratique. Cette dernière repose sur une « tradition » qui n’est pas sujette à actualisation, c’est-à-dire que la pratique est une sorte d’habitude. Contrairement à cela, la théorie est considérée comme idéale, presque irréaliste.

En effet, lorsque la théorie et la pratique se confrontent, un conflit d’éthique se crée, la théorie de l’hygiène des mains n’est pas appliquée telle qu’elle devrait être en pratique. La décision de se désinfecter les mains fait partie de l’obligation éthique. Une non-conformité à l’hygiène des mains a une répercussion sur la personne, celle de contracter une infection liée aux soins. C’est pour cela que le « quotidien infirmier est empreint de questionnements éthiques ». Les professionnels de la santé ne parviennent pas à se conformer à l’hygiène des mains. « Chaque décision qui a un impact sur un être humain a une dimension éthique ».

Lorsqu’elles sont intégrées, il y a une crise de l’éthique et les professionnels de la santé ne parviennent pas à remplir leurs devoirs en tant que prestataires de soins. Dans la profession infirmière, il y a une non-conformité chronique, ce qui amène à une déviation de l’éthique, une absence de pratique de l’organisation et de recommandations des normes d’hygiène.

Ainsi, l’évaluation des risques se fait sur un calcul du coût et du bénéfice par rapport au risque à prendre, qui dépend du jugement des acteurs et de leur préférence. Cette préférence peut s’appuyer sur un état d’esprit propre à certains membres du personnel soignant qui essayent de se convaincre de l’étanchéité de la frontière qui sépare les professionnels de la santé de l’altérité pathogène. « Les contagieux, porteurs et vecteurs de la maladie, ce sont les ‘‘autres’’, c’est-à-dire par définition les patients. Ce sont aussi les proches de ceux-ci (…) Par rapport aux mondes cloisonnés de l’hôpital, les profanes qui viennent des ‘‘ténèbres extérieures’’ font désordre et sont dangereux ».

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