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Analyse de pratique stage infirmier

Rapport de stage : Analyse de pratique stage infirmier. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  29 Janvier 2019  •  Rapport de stage  •  1 806 Mots (8 Pages)  •  3 085 Vues

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Durant mon premier stage en soins de longue durée, de suite et de réadaptation, j’ai travaillé au sein d’un Etablissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Cet établissement peut accueillir jusqu’à 70 résidents, pour un séjour de longue durée, ou en hébergement temporaire.

Il accueille des hommes et des femmes de 60 ans et plus étant valides, semi-valides et bien entendu dépendantes.

Le résident est soigné par un personnel qui l’aide à maintenir ses facultés physiques, psychologiques et à conserver sa dignité et son identité.

Le personnel soignant est divers, afin de répondre le plus précisément aux besoins des résidents. L’équipe est composée d’une infirmière coordinatrice, de quatre infirmières, d’un médecin coordinateur, d’aides-soignantes, d’auxiliaire de vie sociale, d’aide médico-psychologique, d’un psychologue d’un psychomotricien et d’une animatrice. Des services à la demande auprès des professionnels locaux sont possible, tel que : l’orthophoniste, kinésithérapeute, pédicure/manucure, coiffeur, esthéticienne.

Sans oublier les agents d’entretien de même que les cuisiniers, les plongeurs, la lingère ou l’homme d’entretien, qui sont également présent pour servir et assurer le confort des résidents dans la maison.

Je vais maintenant vous présenter la situation que j’ai retenue pour mon analyse pratique. Madame X est une résidente de 92 ans plutôt en bonne santé, qui tient à son autonomie. Cette dame est atteinte d’ostéoporose et a déjà eu plusieurs fractures, tels que la clavicule et le fémur. Elle marche, fait sa toilette et s’habille seule. Elle se lave uniquement le visage. Le matin vers 8 heures, quand je passe la voir, elle est déjà prête et habillée. Quand je lui demande si elle souhaite que je l’aide à faire sa toilette ou à prendre une douche, le lendemain elle me répond : « Non merci je n’en ai pas envie. J’ai rarement pris des douches dans ma vie, et je me porte très bien ! »

J’insiste légèrement, en lui disant que cela lui ferait certainement beaucoup de bien.

Et elle me répond d’un ton agacé : « Ici je n’ai aucun libre arbitre sur mes faits et gestes, tout nous est dicté minute par minute ».

La question que je me suis donc posée est la suivante : Doit-on respecter son choix de garder son autonomie, donc de se laver seule, au détriment peut-être, d’une bonne hygiène ?

Quelques jours plus tard, j’ai décidé de lui poser plus de questions, afin de comprendre les raisons qui la poussent à ne pas aimer ce moment et à l’éviter.

La première cause qu’elle m’évoque est l’évolution des mœurs. Cette dame me dit que dans sa jeunesse, il ne suffisait pas de tourner un robinet pour que l’eau en sorte. Mais qu’il fallait la récupérer dans un puit, et que celle-là était très froide. Elle se lavait ensuite dans une bassine à l’aide d’un gant. En effet, en 1924 l’hygiène corporelle n’était pas aussi importante qu’à notre époque. Ne pas se laver tous les jours était loin d’être un problème, contrairement à aujourd’hui.

La deuxième raison qu’elle évoque est le fait, qu’elle soit pudique. Et elle précise surtout avec les jeunes. Car selon elle, le personnel ayant plus d’expérience, ne fait plus attention à son corps. Tandis qu’un jeune diplômé aurait tendance à plus regarder son corps, ce qui la dérange. Elle fait aussi une comparaison avec son accouchement. Où dans cette situation, elle trouve normal de se mettre nue devant quelqu’un, car elle n’a pas le choix, c’est biologique. Mais pour sa douche elle ne trouve pas ça naturel.

Elle me fait part de ses ressentis et de ce qui lui est difficile à supporter quand on la lave. Elle me dit qu’elle a l’impression d’être soumise, qu’elle ressent une sensation de dépouillement, et également la peur de tomber.

Pour répondre à mon questionnement j’ai donc cherché des éléments théoriques, que j’ai mis en confrontation avec ma situation.

Premièrement j’ai décidé de définir la toilette. C’est un soin d'hygiène quotidienne, facteur de bien-être physique et moral de la personne soignée, c’est un moment de relation et d'observation de l’état cutanée.

Dans ma situation on voit bien que ce soin procure très peu de bien-être à Mme X. Au contraire il amène des peurs et des angoisses. Cependant, l’observation de l’état cutanée générale est rendue impossible. Mme X, elle seule peut apprécier l’état cutané de sa peau et nous remonter des signes distinctifs (rougeurs, plaies…).

De plus le rôle protecteur et sécréteur de la peau est remis en cause de par un manque d’hygiène pouvant provoquer des infections et des altérations de la peau, plus rapides que la normale.

Dans un second temps, j’ai été consulté le livret d’accueil que la structure remet au personnel et au stagiaire dès leur arrivée. Ce livret comporte une partie savoir-être et savoir-faire, où le moment de la toilette est mentionné. Il est écrit qu’il faut : Choisir le type de toilette adapté au résident, lui demander son accord, privilégier l’autonomie du patient, assurer l’intimité de la personne, expliquer ce qui va être fait au fur et à mesure et discuter pendant la toilette. Toujours dans ce même livret, est écrit en cas de refus de soins, ce qu’il faut faire et ne pas faire : il faut être doux et adapter son comportement, être à l’écoute et prendre le temps de connaître la raison du refus, essayer de décaler le soin autant que possible ou de négocier le soin.

D’après ces règles, cela confirme qu’on ne peut pas obliger Mme X à prendre une douche si elle n’est pas consentante, et qu’il faut adapter le soin. C’est à dire respecter au maximum ses habitudes. Donc une toilette au lavabo serait préférable. Eduquer Mme X à la réalisation d’une bonne toilette est important. C’est-à-dire lui apprendre les bons gestes, à quoi ils servent, tout en optimisant son autonomie. Cependant, il est nécessaire de lui faire comprendre, qu’elle a des difficultés à réaliser sa toilette seule, et donc qu’elle a besoin d’une aide pour celle-ci. Le professionnel ne l’aide pas forcément pour l’ensemble de la toilette, mais il est là, juste en tant que soutien. Dans le but de compléter les actions que Mme X ne pourrait pas faire seule. Il est aussi là pour sa sécurité, pour éviter tous risques de chute.

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