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Analyse de pratiques professionnelles infirmiers, équithérapie

Étude de cas : Analyse de pratiques professionnelles infirmiers, équithérapie. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  21 Juin 2017  •  Étude de cas  •  1 426 Mots (6 Pages)  •  2 202 Vues

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Analyse des pratiques professionnelles infirmiers

L’équithérapie chez les enfants souffrants d’autisme.

Phase descriptive

Je suis étudiant infirmier en 3ème année de formation. Il s’agit de mon stage pré-professionnel du semestre 6. Je suis en hôpital de jour pour les enfants souffrants d’un trouble du spectre autistique. Pendant mon stage je participe aux activités faîtes avec les enfants. Dès la première semaine, les soignants m’ont proposés d’accompagner deux enfants autistes dans un club équestre proche de l’hôpital. Pendant le trajet, j’ai posé un certain nombre de questions aux soignants concernant cette activité. Depuis combien de temps les enfants participent à cette activité, ce qu’ils font durant l’atelier. Si ce qu’ils font est adapté à l’activité. Les deux soignants m’ont également posé des questions concernant cette thérapie. Elles voulaient savoir si je savais ce que les enfants allaient faire durant l’activité, Quelles étaient les objectifs de l’activité avec les poneys, qu’est-ce que je pensais que les enfants pouvaient effectuer comme travaux avec les enfants. Le but de de ces questions étaient de savoir si je savais ce qui allait se passer durant l’activité, si je m’étais déjà renseigné sur ce moyen de médiation avec l’enfant.

Quand nous sommes arrivés avec les enfants au club d’équitation, il s’agissait d’abord de voir si les enfants étaient autonomes pour mettre leur paire de botte. Ensuite Il fallait qu’ils disent bien bonjour à Marie leur monitrice de poneys. Les enfants prenaient ensuite chacun leur poney et devaient le prendre en charge pour le brosser et le seller. Une fois que c’est fait, ils peuvent monter dessus pour faire un temps sur le cheval. Les activités se font en fonction des demandes des enfants et du temps qu’il fait dehors. S’il ne fait pas beau nous sommes sous le manège couvert et nous essayons de faire en sorte que les enfants soient de plus en plus à l’aise avec leur monture en leur apprenant à prendre des objets sur le terrain ou à faire trotter les poneys pour qu’ils soient plus à l’aise avec le poney. A la fin de la séance les enfants descendent du cheval et lui enlève leur selle qu’ils doivent ranger. Le but est qu’après ils ramènent le poney, soit dans leur écurie soit dans la pâture.  

Phase analytique

L’équithérapie est une prise en charge psychique fondée sur la présence du cheval comme médiateur thérapeutique et dispensée à une personne dans ses dimensions psychiques et corporelles. Il s’agit pour les enfants autistes de noter des réductions cliniquement significatives du handicap dans les domaines de la communication, de la perception, de l'attention et de la régulation des émotions.

En équithérapie, les deux enfants autistes que j’ai pu observer, les soignants essaient de favoriser la communication au maximum en essayant de faire en sorte que les enfants formulent des demandes, nomment les personnes auxquelles ils s’adressent, puissent dire ce qu’ils font. La perception de l’environnement et des émotions du poney sont également vérifié auprès des enfants. Nous essayons par exemple de voir si l'’enfant perçoit la douleur du poney quand il lui nettoie les sabots. Ensuite il s’agit de voir si l’enfant est attentionné à nos consignes. Comme par exemple lors d’un jeu ou l’enfant doit prendre une balle dans un seau et la poser après un parcours sur un plot. L’enfant doit être concentré sur les consignes et les garder en mémoire pour bien faire l’exercice. Enfin, et c’est bien là le plus dur pour l’enfant autiste, la régulation des émotions : Il s’agit pour les soignants d’observer comment l’enfant se comporte face à une difficulté ou ce qu’il ne souhaite pas faire. Souvent l’enfant autiste peut s’énerver face à ce qu’il ne souhaite pas faire, ou bien ce qu’il a du mal à comprendre. Ce peut être par exemple le brossage du poney avec l’enfant que j’assistais. Je ne sais pas si l’enfant n’y voyait pas d’intérêt, ou bien si elle n’aimait pas le faire mais j’avais observé qu’elle ne pouvait brosser le poney que quand je le faisais avant ; par mimétisme. Et en plus j’avais remarqué que ça pouvait l’énerver si cela durait trop longtemps.

Phase de synthèse.

Tout d’abord il s’agit de savoir si l’équithérapie est pratiquée dans les conditions adéquates afin de favoriser l’augmentation des compétences de l’enfant autiste. Pour ce qui est de la communication je peux noter que, pour les enfants observés, les compétences de communication sont sensiblement augmentées. En effet les enfants formulent bien leurs demandes concernant le cheval  et ce qu’il souhaite faire une fois qu’ils sont sur le cheval. Le cheval utilisé comme médiateur entre le soignant et l’enfant est un très bon moyen pour développer la communication de l’enfant autiste. En ce qui concerne la perception de l’environnement, il me semble que cela est très nettement positif puisque les enfants prennent bien en compte le cheval comme un être vivant et ne l’utilise pas comme un objet. Ensuite, les enfants savent bien qu’ils vont au club de poney puisque nous leur disons à l’hôpital et cela provoque chez eux la notion d’aller chercher leur botte et le nécessaire qu’ils ont besoin pour faire du poney. Pour ce qui est de la notion de l’attention, j’ai pu observer que l’attention de l’enfant autiste est particulièrement stimulée puisqu’ils retiennent bien les noms de leur poney. Ensuite ils sont capables de savoir ce qu’ils ont fait d’une semaine sur l’autre et ainsi nous dire s’ils souhaitent le refaire ou bien faire une autre activité. Pour ce qui est de la régulation de leurs émotions, là, c’est plus variable en fonction des enfants et de l’état d’esprit dans lequel ils sont à ce moment. En effet j’ai pu remarquer que d’une semaine sur l’autre, en fonction du bien-être de l’enfant, cela peut être compliqué. Si l’enfant est plutôt calme et adapté, la séance d’équithérapie sera une plus-value en ce qui concerne la régulation de ses émotions. Il prendra plaisir à soigner le poney et à monter dessus et être en interaction avec le soignant. A contrario si l’enfant n’est pas bien à ce moment-là, il pourra ne pas retenir son trop plein d’émotion et la séance se déroulera mal. C’est sur la régulation des émotions que c’est le plus compliqué pour l’enfant autiste.

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