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La représentation de l'enfant dans les contes

Lettre type : La représentation de l'enfant dans les contes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Janvier 2020  •  Lettre type  •  1 462 Mots (6 Pages)  •  610 Vues

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Comment l'enfant est-il représenté dans ces contes ?

Intro

I – L'enfant naïf

A – Vu comme naïf et innocent

        L'enfant dans les contes est souvent perçu par les autres personnages, et plus particulièrement les adultes, comme une personne ayant peu de jugeote, au point de lui accorder par défaut le statut d'imbécile innocent. On le remarque notamment dans le conte d'Afanassiev, où l'héroïne n'est même pas dotée d'un nom et est simplement surnommée "l'idiote" durant tout le conte. L'enfance est, de base, perçue comme une époque où l'individu est encore trop jeune pour comprendre le fonctionnement et les enjeux du monde qui l'entoure, (même lorsqu'ils ont eut une éducation fournie, comme Elisa et ses frères) et les adultes se font presque un devoir de les remettre à leur place dès qu'ils osent formuler des idées ou des envies qui ne leur semblent pas convenables : la belle-mère de Cendrillon trouve inconvenable que celle-ci demande à se présenter au bal et lui fait remarquer qu'elle est naïve de penser qu'elle pourrait un jour y assister ; les sœurs de l'idiote lui disent que vouloir un plateau d'argent et une pomme vermeille en guise de cadeau est complètement illogique ; et dans les cygnes sauvages, la reine s'en prend aux enfants car elle les pense trop stupide pour pouvoir riposter. Il n'y a que dans Les Cygnes Sauvages où un adulte lui accorde de la crédulité : la fée Morgane.

        Une autre des formes d'innocence liée aux enfants est leur contact à la nature et aux animaux sauvages : dans les contes, la nature est représentée sous une forme d'équilibre totale, qui n'est ni bonne ni mauvaise : elle est elle même une représentation de l'innocence. Il est d'ailleurs presque impossible de trouver un conte où la nature vient en aide à une personne autre qu'un enfant. La nature est alors souvent porteuse de bienveillance, de conseils, et surtout est source de magie. Dans chacun de ces contes, on retrouve cette idée : Cendrillon, dans la version originelle et non réécrite comme dans le Disney que nous connaissons tous, ne possède pas de "marraine la bonne fée" : c'est en priant un noisetier sur la tombe de sa mère qu'elle obtient l'aide des animaux de la forêt, qui se chargent de l'aider dans ses tâches ménagères, de lui rapporter de beaux vêtements, etc. ; lorsque l'idiote est enterrée par ses sœurs dans les bois, sa tombe se recouvre de fleurs et de roseaux, et c'est grâce à cette nature qu'elle revit  ; enfin dans Les Cygnes Sauvages, il est dit qu'Elisa se fait complimenter par le vent et les fleurs, plusieurs animaux comme les chiens et les grenouilles refusent de faire du mal à une personne si pure et innocente même lorsqu'on leur ordonne de le faire, Elisa s'inspire de la force des vagues pour se donner du courage, et enfin c'est grâce à des chemises faites d'orties ensorcelées qu'elle pourra libérer ses frères de leur malédiction.

B – Fardeaux obéissants

        Les enfants étant, comme nous l'avons dit, des individus qui ne sont pas encore tout à fait adapté au monde qui les entoure, ils ne sont bons à rien et sont considérés comme des obstacles, ou des indésirables, et sont méprisés. On cherche alors à s'en débarrasser, à les éloigner. Ils ne sont finalement que des fardeaux pour les adultes, à l'exception du conte du Plateau d'Argent et de la Pomme Vermeille, ou ce n'est pas son père qui tentera de se débarrasser de l'Idiote, mais ses sœurs, qui la tueront. Dans Les Cygnes Sauvages, les frères d'Elisa sont transformés en cygnes par leur belle-mère, et Elisa est envoyée loin du château royal ; Cendrillon est réduite à l'état de souillon.

        Mais dans les contes, les enfants sont également très soumis à l'autorité, peu importe par qui elle est exercée : ils feront ce qu'on leur demande sans se poser de question, sans même connaître les conséquences potentielles de ce qu'ils font ni se préoccuper de ce qu'ils endureront en obéissant, à cause de la naïveté dont nous avons parlé précédemment. Cette autorité n'est pas uniquement celle exercée par les parents ou la famille de l'enfant, bien que cela soit le cas la plupart du temps : Cendrillon obéit à sa mère et ses sœurs, tout comme l'idiote obéit à ses sœurs lorsqu'elles veulent cueillir des fraises dans la forêt, et Elisa n'oppose pas de résistance lorsque sa belle mère et son père l'envoient loin du château. Mais on notera qu'Elisa obéit également aux ordres de la Fée Morgane qui lui apparaît en rêve et lui demande de fabriquer sept chemises, sans prononcer un mot durant la totalité de son travail : encore une fois Elisa obéit sans se demander un instant si les paroles de la fée sont vraies.

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