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Text argumentatif sur le soi selon Freud

Dissertation : Text argumentatif sur le soi selon Freud. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  5 Avril 2017  •  Dissertation  •  519 Mots (3 Pages)  •  1 155 Vues

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Exemple de dissertation

La question du libre arbitre n’est pas seulement centrale en philosophie : autant sur le plan légal (la responsabilité de nos actes), sur le plan social (ex., pouvons-nous changer le monde qui nous entoure ou bien est-ce lui qui nous change) que biologique, la question de la liberté demande une réponse. Dans le cas qui nous intéresse, cet impératif prend la forme de la question suivante : l’homme est-il autre chose que le résultat de ses pulsions? Pour répondre à cette question, nous exposerons la conception économique de la psyché freudienne afin d’en réfléchir la portée et les limites.

Selon Freud, l’idée même de liberté est une illusion. Elle relèverait d’une incompréhension des causes sous-jacentes qui permettraient d’expliquer le comportement d’un individu. Freud nous présente une conception économique de la pensée, c.-à-d., que la psyché humaine est divisée entre trois parties : le ça, le moi et le surmoi. Au fil de ses analyses, Freud nous explique que chacune de ces instances, présentes dans tous les êtres humains, occupe une fonction spécifique qui vient expliquer un ensemble de comportements. Le ça serait le bassin de pulsions qui représenterait les désirs qu’un individu a (ex., désir de manger). Ceux-ci, inconscients, tentent de percer la conscience afin de se réaliser. Cependant, certains de ces désirs sont tabous demandant ainsi d’être refoulés afin de ne pas faire violence à la conscience. C’est ici que le moi entre en jeu : représentant de l’action consciente, le moi repousse les désirs afin de se conformer à l’image parfaite de lui-même nommée le surmoi. Celui-ci représente l’ensemble des règles et images apprises et développées par l’individu lors de son enfance. Ainsi, face à une situation concrète, le sujet ne sera pas libre d’un point de vue classique : il n’est pas capable de choisir de manière autonome, donc sans recourir à son bagage pulsionnel. En effet, l’homme est la résultante de cette lutte interne de pulsions qui conditionne son agir.

Cependant, on peut se demander si le moi, dans sa capacité même à trancher, ne fait pas preuve d’une certaine forme de libre arbitre. Étant confronté à deux désirs qui sont en opposition (les pulsions provenant du moi, ainsi que la structure donnée par le surmoi), le moi est l’élément agissant, démontrant ainsi qu’une capacité à choisir subsiste dans la théorie de Freud. Cependant, cette affirmation s’effondre lorsque l’on analyse un peu plus en profondeur le moi. Celui-ci, loin d’être une instance détachée de l’économie psychique, se présente comme la construction de la relation des différentes couches de la psyché humaine. En effet, tous les choix qui sont faits par le moi expriment les traces laissées par l’évolution de la personnalité depuis l’enfance. Ce combat continuel des instances psychiques est en fait le summum du déterminisme : chacune de nos actions provient de la sédimentation de nos vécus et une réaction aux expériences de notre enfance.

En conclusion, à partir des analyses de Freud, on ne peut affirmer que l’homme est libre. Son moi n’est que la représentation d’une mécanique psychologique complexe, qui demande à être analysée. (515 mots)

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