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Faut-il toujours faire son devoir ?

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Par   •  5 Novembre 2022  •  Dissertation  •  1 850 Mots (8 Pages)  •  341 Vues

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EXEMPLE DE DISSERTATION

(Sujet : Faut-il toujours faire son devoir ?)

Les parties en bleu vous indiquent la progression du devoir : ne mettez pas ce genre d’indications sur vos copies (ni titres, ni sous-titres). Pour que votre progression soit visible, sautez des lignes entre les parties et revenez à la ligne (avec alinéa) à chaque nouvel argument ou à chaque nouvel exemple.

[INTRODUCTION]

[Re-formulation du sujet et définition de la notion]. Le devoir est-il obligatoire en toutes circonstances, ou bien y a-t-il des situations dans lesquelles il faut s’en affranchir ? On entend généralement par « devoir » l’ensemble des actions que des règles morales nous obligent à accomplir. Nos « devoirs » sont les choses que nous « devons » faire, c’est-à-dire les actions en vue desquelles nous devons contraindre notre volonté. Respecter autrui, par exemple, est un devoir. Pour un élève, faire le travail qui lui est demandé est un devoir.

[Confrontation des réponses possibles]. Par définition, un devoir est une action obligatoire. Il est donc nécessaire, en théorie, de toujours faire son devoir. Pourtant, il existe des cas dans lesquels l’accomplissement d’un devoir peut sembler immoral. Dans un État criminel, par exemple, un citoyen lié par le devoir peut avoir l’obligation d’accomplir des actes répréhensibles. Comment, dès lors, justifier le caractère moralement obligatoire du devoir ?

[Formulation de la problématique et annonce du plan]. Peut-on soutenir que nous avons l’obligation de toujours faire notre devoir, alors que dans certains cas le devoir peut nous conduire à commettre des actes immoraux ? Nous verrons dans un premier temps pour quelles raisons nous pouvons soutenir qu’il faut toujours faire son devoir. Ensuite, nous verrons que dans certains cas, faire son devoir conduit à accomplir des actions immorales, donc à agir à l’encontre de la finalité morale du devoir. Enfin, nous soutiendrons que le devoir est toujours obligatoire, à condition qu’il soit compris comme l’obligation de faire le bien.

[Partie I : Il faut toujours faire son devoir.]

Dans un premier temps, nous allons montrer pour quelles raisons nous pouvons soutenir qu’il faut toujours faire son devoir.

[Premier argument : le devoir est un commandement absolu]. Une première raison que nous pouvons avancer porte sur la nature même du devoir. Nous avons défini le devoir comme l’obligation morale de produire certaines actions. Cette obligation se formule de la manière suivante

  • « tu dois ». Elle est donc impérative. Le devoir s’impose à l’individu indépendamment de ses goûts et de ses inclinations. Il est absolu, c’est-à-dire qu’il n’est conditionné par rien. En d’autres termes, rien ne peut justifier qu’il ne soit pas accompli.

[Exemple] Pour illustrer le caractère impératif du devoir, on peut prendre l’exemple de sa représentation religieuse. Dans la Bible, par exemple, le devoir moral apparaît sous la forme d’une loi gravée dans la pierre. Cette image du devoir résume bien l’autorité inconditionnelle avec laquelle le devoir s’impose. On ne fait pas son devoir lorsqu’on peut ou lorsqu’on veut, mais toujours, qu’on le veuille ou non, et quelles que soient les conditions dans lesquelles on se trouve.

[Deuxième argument : la société repose sur l’obéissance au devoir]. Une deuxième raison que l’on pourrait citer à l’appui de notre première thèse est issue non plus de la nature du devoir, mais de sa nécessité sociale. Les devoirs moraux sont les fondements sur lesquels repose la société. Une société dans laquelle il serait permis de mentir, de ne pas agir selon la justice, ou de ne pas respecter ses engagements ne serait pas une société durable. Pour qu’une société puisse durer, il faut que les individus s’engagent à respecter des obligations leur permettant de vivre en paix les uns avec les autres. Ainsi nous devons faire passer nos devoirs avant nos inclinations, dans le but de maintenir les relations sociales dont nous avons besoin.

[Exemple : le devoir de respecter ses engagements] Prenons l’exemple du devoir de respecter ses engagements. Si ce devoir n’était pas considéré comme absolu, la confiance mutuelle entre les membres d’une même société serait impossible. Par conséquent, toutes les activités fondées sur cette confiance le seraient également. Il serait impossible, par exemple, d’instaurer une autorité politique commune, que tout le monde s’engage à respecter. Ou encore, il serait impossible de s’associer pour produire ou échanger des biens. Ainsi ni l’État, ni les relations productives ou commerciales ne pourraient exister. En d’autres termes, la société telle que nous la connaissons serait impossible.

[Transition] Nous avons montré quelles raisons peuvent nous conduire à admettre l’obligation de toujours faire son devoir. Cependant, l’autorité avec laquelle le devoir s’impose à nous et sa nécessité sociale ne garantissent pas qu’il soit légitime de s’y soumettre de manière inconditionnelle. D’autres considérations plus proprement morales pourraient tendre à nous convaincre du contraire.

[Partie II : Dans certains cas, faire son devoir conduit à commettre des actions immorales.]

Nous allons montrer à présent que, dans certains cas, accomplir son devoir de manière inconditionnelle peut nous conduire à commettre des actions immorales.

[Premier argument : des actions nuisibles à autrui peuvent être tenues pour obligatoires]. Dans certaines situations concrètes, nos devoirs peuvent nous conduire à considérer comme moralement obligatoires des actions qui nuisent à autrui.

[Exemple] Pour illustrer cette thèse, nous pouvons prendre l’exemple d’un citoyen dans un État en guerre. En temps de guerre, le devoir d’un citoyen est de prendre les armes pour défendre son pays. Dans ces conditions, on admet qu’il existe un devoir au nom duquel il est obligatoire de tuer d’autres personnes. Cependant, même dans les circonstances exceptionnelles dont il est question ici, l’acte de donner la mort peut être considéré comme immoral en soi. Ce serait alors le devoir lui-même qui nous ordonnerait de commettre une action immorale.

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