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Faut-il faire la fête ?

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Par   •  7 Octobre 2018  •  Dissertation  •  3 362 Mots (14 Pages)  •  662 Vues

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Faut-il faire la fête ?

I°) Les origines de la fête :

  1. La fête, vecteur essentiel de cohésion et de mixité sociale :

  1. La dimension collective de la fête :

                        

A l'origine toute fête était religieuse. On entrait dans la ronde communautaire et dans telle ou telle communauté religieuse attiré par le rythme des fêtes, par leur rayonnement. Le rythme comme retour à intervalle régulier d'un temps fort: ce que l'on attend, ce que l'on vit, ce dont on se souvient, ce dont on attend le retour...

Par exemple, la Toussaint, fête dans laquelle la ronde s'étend aux grands  disparus, à ce passé qui nous a fait ce que nous sommes, qui imprègne notre langue. Bien entendu après la fête il faut parfois gérer le retour à la réalité (Doc.1).

La fête rappelle à tous des fins communes ; ces fins se déploient dans la fête, elles remplacent les fins égoïstes et particulières qui séparent les individus dans la vie de tous les jours. Les individus en effet se donnent entièrement et obtiennent par là une sorte de plage commune qui permet la rencontre, l'échange du même, si l'on peut dire.

Depuis toujours, les hommes ont éprouvé le besoin de fêter un moment du calendrier (fête du retour du printemps, fête du solstice d’hiver, fête du Nouvel An …), une solennité religieuse (fête de la naissance du Christ, de la fin du Ramadan, Yom Kippour …), un événement historique ou social (fête de la prise de la Bastille, fête du Travail en France, Fête Nationale en Allemagne, Independence Day aux États Unis … ).

Dans tous les cas, la fête est associée à une durée au cours de laquelle on rompt avec le quotidien et avec l’individualisme ou la solitude : on cesse de travailler, on change de vêtements, on se réunit, on mange, on danse, on assiste ou on participe à un spectacle, on décide d’être joyeux ensemble, de se souvenir et de se recueillir ensemble. La fête est alors vécue comme un temps de partage (Doc.6).

Le repas est généralement l’un des pivots de la fête. C’est autour de la table que se renouent les solidarités familiales: lors des cérémonies relatives aux âges de la vie (repas de baptême, de première communion…); le 1er janvier ou le jour de la fête des Mères; lors de la fête patronale où l’on invite les relations amicales et les anciennes relations de voisinage ; et bien sûr lors des fêtes corporatives.

        

La table est le lieu idéal de rencontre où peuvent se juxtaposer le protocole rigoureux des hiérarchies sociales et villageoises et les relations à plaisanterie où le vin permet la franchise et le défoulement.

Mais c’est surtout parce qu’ils mettent en jeu pleinement et totalement le corps, que les plaisirs de la table ont une telle importance dans la fête. Il s’agit d’une norme de groupe qui permet ainsi une cohésion lié à la répétition, la ritualité de certaines fêtes (Doc.5).

Par exemple, dans la société eskimo, la « fête » consolide les peuples à l’hiver lorsqu’ils n’ont aucune autre activité. Cela leur permet de faire des petites fêtes entre amis et famille. Une fois les saisons estivales ils retournent à leur occupation et se retrouvent lorsque la saison hivernale pointera le bout de son nez (Doc.6).

  1. Une suppression des classes en période de fête :

Tout d’abord, la fête est une occasion de rassemblement auquel participent, selon le cas, la famille, le voisinage ou des individus exerçant une même profession. Toute fête suppose la présence d’une foule qu’ils perçoivent d’ailleurs comme étant avant tout agitée et bruyante par ses danses, ses chants ou ses cris (Doc.9).

Cela produit l'illusion qu'il n'y a plus de barrière (dans le don entre les pauvres et les riches).

Cette union des fins produit une telle énergie qu'elle se dégrade parfois dans des excès et débordements qui se libèrent des contraintes sociales comme si, par la grâce de la fête, les contraintes sociales n'étaient plus nécessaires. La fête favorise l’homogénéité, chaque individu à l’impression d’appartenir à un groupe social identique (lors d’une fête l’idée de classe sociale disparait le temps d’une soirée) (doc.5).

La fusion des classes, enfin, y joue un rôle déterminant. En effet cette fête crée une communauté où la distinction sociale n’a plus lieu d’être (Doc.7).

Hommes et femmes, adultes et enfants, aristocrates et roturiers, paysans et ouvriers, plus rien de tout cela n’existe mais se confond en une vaste communauté où chacun s’épanouit, où personne ne se sent laissé pour compte voire rejeté.

Cette fraternisation des classes s’étend même aux repas où tout le monde partage la même table, et où chacun met la main à la pâte pour servir sans exclusion, sans préférence.  

  1. La fête un rite de passage, un rituel initiatique fondant un contrat social, garantie d'une certaine forme d'harmonie civile :
  1. Le déroulement de la fête :

Ils ont également organisé des fêtes pour des événements personnels, autour des anniversaires de la naissance, du mariage, de la mort, autour des rites de passage.

La fête correspond à des rites qu’il faut respecter. L’on vient à une heure soit convenue soit estimée convenable, de façon à laisser à l’hôtesse le temps de tout préparer et de recevoir ses invités comme il le faut. Elle doit en effet accueillir et entretenir ces derniers. Ceux-ci arrivent au fur et à mesure, vêtus de leurs plus beaux atours. Chacun a donc le souci de sa dignité et cherche à se montrer sous son plus beau jour, même si, on a seulement la rue à traverser !

Les convenances exigent qu’on ne vienne pas les mains vides. On apporte donc son cadeau, des fleurs, une petite participation. C’est le système du don contre-don. Y déroger est faire preuve d’ingratitude, d’impolitesse et de manque de savoir-vivre. C’est aussi en guise de remerciement que l’on lève un verre à la santé et en l’honneur de l’hôtesse pendant le repas (Doc.4).

La joie se manifeste dans les embrassades destinées à prouver à quel point on s’estime, s’aime et est content de se retrouver. Le passé est aboli et les rancœurs disparues. C’est en fait une marque d’affection réciproque : celui qui refuse de s’y soumettre montre qu’il n’est pas bien disposé à l’égard de son interlocuteur.

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