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TSA structure

Étude de cas : TSA structure. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Octobre 2018  •  Étude de cas  •  2 423 Mots (10 Pages)  •  880 Vues

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Louis (nom fictif) a 11 ans. Il a été diagnostiqué avec un trouble du spectre autistique (TSA) à l’âge de 5 ans, lors de sa première année de maternelle, qu’il a ensuite redoublé. Il est désormais en 5ème année du primaire et a toujours été dans des classes régulières. On dit de lui, entre autre, qu’il éprouve de la difficulté au niveau de l’attention et de la concentration, à verbaliser ses émotions par des messages claires, que des rétroactions lui sont nécessaires, qu’il a besoin de l’approbation de l’adulte pour continuer une tâche et qu’il valide constamment son travail auprès de l’adulte, que l’organisation des tâches lui est difficile et que sa lenteur d’exécution est très importante.

Louis éprouve de la difficulté au niveau de l’attention et de la concentration.

D’abord, il n’y a pas de déficit primaire de l’attention chez les personnes TSA.

Nous naissons tous avec des neurones. Celles dont le cerveau ne sert pas vont être éliminées et celles dont il se sert davantage seront gardées. Chez les personnes ayant un TSA, les neurones gardées ne sont pas les même que chez les personnes non-autistes. Aussi, dans certaines sphères du cerveau, il y a trop de myéline et dans d’autres, il y en a moins. Il y a donc des sphères du cerveau surutilisées, d’autres pas assez. Pour une même tâche, ce n’est pas toujours la même partie du cerveau qui s’active que chez les non-autistes. Les personnes TSA peuvent utiliser une partie du cerveau qui a été plus myélinisé, mais qui est capable au détriment de celle qui était moins myélinisée, mais qui était plus spécialisée pour cette tâche. Le choix d’activation cérébrale est alors différent chez les personnes autistes.

Le tronc cérébral chez les personnes autistes est une structure qui est moins imposante que chez les personnes non-autistes. Celui-ci module l’information sensorielle, c’est-à-dire que son rôle est de maintenir l’équilibre au niveau des sensations. Il a aussi comme rôle de maintenir l’état d’éveil, de garder la personne dans un état de disponibilité. Le tronc cérébral gère alors le volume, l’intensité des stimulis extérieurs. Comme dit précédemment, le tronc cérébral est plus petit chez les personnes TSA. Cela veut dire qu’il y a moins de neurones et/ou de myéline pour gérer et moduler les informations à traiter et les stimulations sensorielles. Par exemple, un son qui n’est pas fort pour une personne non-autiste peut être alors trop forte pour une personne autiste.  Et avec un mal équilibre des stimulis et de l’état d’éveil, la personne peut être alors plus facilement dans un état où elle n’est pas disponible puisqu’elle aura été trop stimulée ou bien pas assez.

Ensuite, le cervelet fait un travail d’équipe avec le tronc cérébral en modulant les informations sensorielles. Le cervelet, lui, est plus gros, donc plus de fils myélinisés, mais a moins de neurones. Il est donc surchargé d’information, mais n’a pas assez de neurones pour la traiter. Il est alors plus lent pour traiter l’information et a plus de travail à faire. En conclusion, le cervelet a à faire beaucoup de travail inutile pour traiter l’information puisqu’il y en a trop pour pas assez de neurones pour la traiter.

Après, l’amygdale est plus imposante que chez les personnes non-autistes. Elle a donc plus de myéline. Cette structure cérébrale a comme rôle l’autorégulation, des émotions et des comportements instinctifs, par exemple, et l’évaluation de la menace. Elle est la porte d’entrée des informations sensorielles vers les autres aires du cerveau. Le fait que les personnes TSA soient beaucoup anxieuses et vivent beaucoup dans la peur pourrait expliquer pourquoi cette région du cerveau est plus myélinisée et donc plus grosse.

Par la suite, l’hippocampe est elle aussi plus grosse chez les personnes avec un TSA. Celui-ci sert à créer des souvenirs complets et cohérents et s’occupe des informations nouvelles. Comme il est plus gros, on conclu donc que les personnes TSA font plus de la mémorisation que de l’automatisme. Ils prennent alors beaucoup de concentration et d’énergie pour faire une tâche puisqu’ils doivent penser aux choses apprises par cœur pour la tâche au lieu de la faire par automatisme.

Le corps calleux tant qu’à lui s’occupe de transmettre les informations postérieures et antérieures, et unit les deux hémisphères ensemble. On peut l’imagée comme une « autoroute », et celle-ci est plus étroite que chez les non-autistes, le trafic se passe alors moins bien ce qui fait en sorte que l’information est plus lente à se transmettre.

Le lobe frontale est plus gros et semble enflé. Il a un taux important de myéline. Il est responsable des fonctions supérieures.

En résumé, le traitement de l’information suit ce chemin :

Le tronc cérébral qui a moins de myéline, module les informations sensorielles avec l’aide du cervelet qui est surchargé. Si alors pendant que, par exemple, la professeure parle devant la classe et qu’un élève tape du pied dans la classe, la personne TSA peut entendre ce bruit beaucoup plus fort que les autres élèves non-autistes. Le bruit peut être trop fort pour la personne, ou bien d’autres petits bruits pour d’autres, peuvent être présents tous en même temps et ils vont être très forts pour la personne autiste. Sans parler, par exemple, du ventilateur qui peut être placé devant lui et qu’il ressent le vent trop fort, ou bien de la professeure qui bouge ses mains en parlant et que trop de stimulis sont présents. Le tronc cérébral va donc peut être avoir trop d’informations sensorielles à gérer ou bien l’information sensorielle ne sera pas bien moduler, alors la personne ne sera pas dans un état d’éveil disponible. Déjà, alors qu’on est qu’à la première étape du traitement de l’information, il peut être difficile d’être attentif et concentré.

Après le cervelet, l’information se transmet à l’amygdale qui l’envoie à l’hippocampe pour vérifier si ce stimulus est en mémoire. Si oui, l’amygdale va évaluer si ce stimulus est une menace antérieure. S’il n’est pas en mémoire, le stimulus sera une menace. Si un stimulus quelconque lui paraît comme une menace et que son cerveau se met en alerte instinctif, il y aura donc une difficulté à se concentrer et être attentif.

Pour la suite, le reste du chemin dépend de l’information, c’est différent à chaque fois.

Toutefois, il y a moins de traitement de l’information des fonctions supérieures vers les fonctions moins élevées. Ce qui peut expliquer la difficulté de concentration. Aussi, selon la théorie de sous-connectivité, « la transmission de l’information est dépendante de la largeur de la bande de transmission de l’information ». Donc si le corps calleux est plus petit, l’information se rend moins.

La perception peut être expliquée par l’interprétation des informations reçues. Elle peut être définie aussi par le fait de mélanger les stimulis pertinents pour construire des concepts. Il y a la perception de bas niveau qui est de définir les caractéristiques de base, comme par exemple, une image avec un rond et des lignes autours, c’est de nommer les lignes et le rond. Et il y a la perception de haut niveau qui est de donner une signification à la représentation d’un objet. Le rond avec des lignes autours devient alors un soleil. Les personnes TSA ont une perception supérieure que les non-autistes au niveau de la détection des patrons visuels et/ou auditifs, la manipulation de configurations répétitives et de la discrimination de luminescence, de hauteur de son et de symétrie. Ils perçoivent de moins les émotions, le langage, la résolution de problème et le raisonnement. Ils discriminent autant les visages, mais ont une façon de faire différente. De plus, les personnes TSA perçoivent plus les détails que l’information globale. Ils ont besoin de plus de détails avant de trouver l’image globale. Ils ont un biais dans la cohérence centrale. Mais le traitement local n’est pas toujours priorisé. L’interprétation de la perception des personnes autistes est souvent les objets alors que pour les personnes non-autistes, l’interprétation se fait par le social. Il faut donc prendre le temps de bien interpréter ses perceptions puisqu’il peut paraître « dans la lune », alors que le visuel perçoit les détails.

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