Le développement cognitif intellectuel de l'enfant

Le développement cognitif intellectuel

INTRODUCTION :

C’est une science qui va étudier la croissance mental et le développement des conduites : le développement des comportements et de notre conscience, pendant que nos grandissons. Cette croissance mentale et indissociable du développement de la croissance physique, c'est-à-dire que le développement  intellectuel est directement lie au développement moteur.

Elle décrit l’acquisition et l’utilisation des connaissances dans des conduites intelligence, elle chercher à comprendre comment l’enfant arrive à mettre en place de nouveaux comportements : progrès, invention.

La croissance mentale est indissociable de la croissance physique. L'activité intellectuelle est liée à l'activité motrice. C'est pour cela que le nourrisson va être limité dans sa façon de penser et de se déplacer, et va concevoir le monde dans ses propres limites. Cette évolution intellectuelle va dépendre des influences du milieu, (famille, école, mode de vie, voyage, déménagement...).

Le créateur de se développement cognitif est un psychologue suisse, PIAGET, qui a étudié longuement le développement des enfants. Il a observé les réponses dans des situations précises. A partir de ses travaux, il a défini différentes étapes de se développement intellectuel et moteur. A la différence du modèle psychanalytique, PIAGET a toujours pensé que la principale tâche du psychisme est d'assurer l'adaptation de l'individu, alors que le modèle psychanalytique l'attribut a un des agents du psychisme, le « moi ».

La psychologie cognitive va décrire toutes les acquisitions : des connaissances et leur utilisation dans des conduites intelligentes. Elle cherche à comprendre comment l'enfant en arrive à conduire des comportements neufs qu'on appelle progrès et ensuite invention. On observe, on décrit l'enfant en devenir, en mouvement, on essaye de comprendre l'évolution de l'esprit en focalisant certains aspects. Il cherche à comprendre comment est apparu le premier mot, il a pu comprendre que c'était en premier lieu grâce à la musculation de l'appareil vocal. Le premier mot est une révolution dans le milieu. Il a cherche à comprendre comment l'enfant apprend à lire, comprend le sexe, la métaphore.

1. Le stade sensorimoteur (O – 18 mois) :

Le stade sensorimoteur va de 0 jusqu'à 18 mois. C'est la période avant le développement du langage, c'est la construction de la pensée. Pour PIAGET, le bébé ne réfléchit pas au sens précis du terme et si pensée il y a, elle ne cadre pas encore. En revanche, le bébé perçoit (sensorimoteur) et a des réactions en rapport à ses perceptions (moteur). Le nourrisson perçoit, agit et réagit. Ses activités spontanées vont le confronter à la réalité du monde physique auquel il va devoir s'adapter progressivement.

Au début, le nourrisson ne voit, n'entend rien autour de lui même, c'est comme si le monde était centré sur sa propre activité. Il appréhende le monde au moyen de sa propre activité motrice. A sa naissance, le bébé bouge, s'étire, déplace ses membres. Il exerce ses réflexes qui vont se synchroniser, et met en place des mouvements différents qui vont se synchroniser à leur tour pour atteindre un objet pensé. Il ne présente alors ni pensée ni affectivité, il n'a pas encore de mémoire.

C'est un petit être qui est relié à sa mère, mange et dort souvent. Il vit dans la sensation de plaisir et en cas d'inconfort, il se met à pleurer pour exprimer son insatisfaction.

Sur le plan moteur, il va faire de nombreux progrès. Au départ il a des mouvements réflexes, il est incapable de contrôler ses mouvements. Vers l'âge de 2 à 3 mois, il va mettre des objets à sa bouche, il les sert avec ses mains. Il se met à jouer avec ses mains et ses vêtements, il devient capable de sourire, d'être attentif aux visages et se met à gazouiller. Il commence à modifier ses pleurs en fonction de ses besoins.

Petit à petit il va coordonner ses gestes pour prendre l'objet qu'il voit, convoite et veut. PAGET dit que c'est le début de l’intentionnalité. C'est le début de différents schèmes, c'est l'ensemble de caractères visant une même action. Il y a d'abord le schème de succion, puis le schème de préhension d'un objet, et enfin le schème d'action pour convoiter l'objet qu'il veut. Le bébé est capable de combiner différents schèmes pour arriver à ses fins, il est capable d'assimilation, de coordination, et d’accommodation des schèmes. C'est le début de l'intentionnalité qui, pour PIAGET, est le début de l'intelligence.

Le schème est ce qui permet de répéter la même action. Il passera de schème sensorimoteur à des actions.

L'enfant va finalement réagir aux visages étrangers, faire face a ses premiers pas, et améliore la connaissance des objets qui l'entoure. Jusqu'à 6 mois, la pensée de l'enfant est égocentrique, il n'a donc pas acquis la permanence de l'objet. C'est vers l'age d'un an qu'un objet perçu, continu d'exister. Il acquiert alors la permanence de l'objet, il peut découvrir l'objet caché qu'il reconnaît. On assiste là au début de la mémoire. A cet age, l'enfant est capable de se reconnaître dans un miroir en tant que personne à part entière.

         A la fin de ce stade, le monde environnant de l'enfant est permanent dans son esprit, l'enfant est capable de répéter beaucoup d'actions, des gestes de plus en plus précis. Il comprend son monde, l'interprète en imitant des bruits et des personnes.

Cette période qu'on appelle sensorimotrice amène l'enfant à structurer son univers, mais cette structuration est très restreinte car cette structuration est très « pragmatique » ?. C'est ce que PIAGET appelle l'intelligence sensorimotrice qui se traduit par l'acquisition d'attitudes et de conduites. L'enfant arrive à construire de grandes catégories d'actions qui sont les schèmes de l'objet permanent, qui sont l'espace, le temps. Le bébé est capable de répéter des actions avec plaisir, agréable (téter se sucette), ce que PIAGET appelle des réactions circulaires.

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