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Place Du Psychologue Dans Les « Nouveaux Dispositifs » De Soins Et La Question De L'interdisciplinarité

Compte Rendu : Place Du Psychologue Dans Les « Nouveaux Dispositifs » De Soins Et La Question De L'interdisciplinarité. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Mars 2014  •  987 Mots (4 Pages)  •  948 Vues

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n assiste actuellement à une confusion entre les notions de soin et de santé, d’accompagnement et d’éducation thérapeutique, de juxtaposition de compétences et d’interdisciplinarité. Cet article questionne ces amalgames et met en exergue la place où l’on voudrait enfermer les psychologues : devenir des prestataires d’actes. La souffrance, dans ce contexte, ne devient qu’une variable du soin à laquelle il est demandé aux psychologues de remédier. Et si la réponse était dans une vraie interdisciplinarité ?

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Notre profession est actuellement concernée par de nombreux textes, projets de décrets et rapports. Non directement, mais parce que notre place est interrogée au regard de la façon dont se dessinent les nouvelles lignes du soin en France. Car c’est bien de soin dont il est question, et non de santé. De cette dernière notion, il n’en est fait que peu question, et c’est bien là l’une des errances des stratégies actuelles de reconstruction dans le parcours du patient, « usager de soins », stratégies qui confondent les deux notions, ou, plutôt, laissent penser que le soin recouvre à lui seul tout le champ de la santé.

Redéfinir, sur le papier

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Nous allons dans un premier temps illustrer notre propos par le rapport « Missions et organisation de la santé mentale et de la psychiatrie [1] Rapport remis à Madame le ministre, Roselyne Bachelot,...[1] », fruit de la commission présidée par Édouard Couty (conseiller maître à la cour des comptes).

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Difficile de passer sous silence les pérégrinations de la commission Couty concernant la question des psychologues dans l’élaboration du nouveau plan de santé mentale. Au dernier instant, la commission a entendu Michel-Léopold Jouvin (directeur d’un centre hospitalier spécialisé), qui a piloté un groupe de travail « santé mentale (psychologues y compris) ». Le rapport Jouvin proposait la mise sous tutelle médicale des psychologues. Au centre des choses : une absence décriée de contrôle actuel sur leur travail et l’absence de maîtrise par les organisateurs du soin des méthodes mises en place par les psychologues pour mener à bien leurs missions [2] Un extrait représentatif de ce texte, s’agissant des...[2]. « Surveiller et punir » a écrit Michel Foucault ; c’est à peu de choses près ce que propose M.-L. Jouvin comme mesure « correctrice » envers les psychologues. Si les mesures qu’il propose ne sont pas explicitement reprises dans le texte final de la commission Couty, pour autant, l’esprit n’en est pas loin, avec notamment l’expression d’un souhait à peine voilée pour faire venir les psychologues dans le giron de la médecine.

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Mais que préconise exactement la commission Couty ? Comme de nombreux autres textes officiels (dont le projet de loi « Hôpital, patients, santé et territoire »), le rapport Couty souhaite substituer à l’accompagnement du patient (dévolue en grande partie aux psychologues) la notion d’éducation thérapeutique (recommandation 4 : « Parcours de soins »). Autrement dit, s’assurer de sa compliance, que le parcours de soin est bien balisé, qu’il n’échappera pas aux canons de la stratégie médicale

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