Bipartisme En Grande-Bretagne

Dissertation : « Le bipartisme en Grande-Bretagne »

Introduction :

« Le bipartisme britannique semble faire parti de la Constitution tant il est ancien et enraciné dans les habitudes politiques du pays. » (Naumann Michel)

A défauts d’une constitution écrite, c’est ce bipartisme bien ancré dans les institutions politiques britanniques qui fait de la Grande-Bretagne une véritable démocratie, lui accordant sa stabilité institutionnelle et une certaine cohérence. Le bipartisme c’est un système de parties dans lequel deux seulement des partis en présence ont une vocation majoritaire et alternent plus au moins régulièrement au pouvoir, le parti vainqueur aux élections formant un gouvernement, la parti battu constituant l’opposition. Ce qui fait l’originalité du bipartisme britannique, c’est qu’il est l’œuvre du temps et des traditions et non d’une idéologie préétablie. De la sorte, il permet une stabilité exceptionnelle des institutions politiques, depuis 160 ans déjà la vie partisane britannique repose sur le bipartisme, le mode de scrutin éloignant du pouvoir un tiers partis.

Ainsi, l’électeur britannique a le choix entre deux grands partis, ce qui contribue grandement à l’exercice d’une démocratie pluraliste. La vie politique du Royaume-Uni se caractérise par un roulement permanent entre les deux grands partis, présentement le Parti Conservateur (The Conservative Party) et le Parti travailliste (The Labour Party).

Le bipartisme est

donc la pierre angulaire des institutions politiques du Royaume-Uni, il serait donc intéressant d’envisager quels sont les attributs et les répercussions du bipartisme britannique, en montrant de prime abord quelles sont les origines de ce système (I), puis en examinant les implications d’un tel système (II).

I. Le fondement du bipartisme britannique

Le bipartisme britannique est issu d’une longue tradition marquée d’un duel politique perpétuel (A), et d’un mode de scrutin singulier qui tend à le perpétrer (B).

A) Un système œuvre du temps et des traditions

1/ Permanence de deux partis Fait frappant caractérisant le régime politique britannique, la permanence de deux grands partis en confrontation. Il est vrai que le Parti Conservateur et le Parti travailliste, (autrefois le Parti Tory et le Parti Whig), ont toujours été les acteurs d’un duel politique entre un parti prônant un certain conservatisme, et un autre parti plus progressiste. Le Parti Conservateur est toujours très attaché à son origine, de part son appellation courante «The Tories » alors que d’une certaine manière le Parti travailliste apparaît beaucoup plus détaché. Bien qu’ayant des liens avec l’ancien Parti Whig, le Labour a remplacé le Parti Libéral qui lui

découle directement du Whig, les liens sont donc indirects. Le Labour c’est au commencement un troisième parti qui prenant de l’importance va éjecter l’ancien Parti Libéral pour le réduire à un rôle limité et prendre sa place face au Conservateur. La dynamique actuelle oppose donc un parti « social-libéral » à un parti aux idées conservatrices.

2/ Un troisième parti sans vocation majoritaire Ce système bipartite exclu normalement l’apparition d’un troisième parti. Pourtant dans la pratique un troisième parti apparaît, bien qu’aujourd’hui il ait un rôle limité, il peu se révéler au centre de toutes les convoitises. Historiquement comme on n’a pu le voir, le Labour est un troisième parti qui devient au fil du 20ème siècle un parti à vocation majoritaire. Néanmoins malgré cette exception, le troisième parti doit renoncer à devenir un parti d’importance nationale, il doit se contenter d’alliance avec un des deux partis à vocation majoritaire, il fait pencher la balance pour l’un ou pour l’autre. Les Démocrates libéraux est la formation politique qui tient actuellement ce rôle, c’est un parti centriste qui résulte de la fusion du Parti Libéral et d’un autre, le Parti social-démocrate.

B) Un système émanant du mode de scrutin

1/ Le vote utile Contrairement à la France, la Grande-Bretagne

fonctionne sous le système majoritaire à un tour. A l’issue d’un tour unique, est déclaré élu, le candidat qui remporte le plus de voix, la majorité absolue n’est pas exigée. Ainsi l’électeur britannique est instantanément devant un choix décisif, les convictions partisanes type écologie sont écartées de la lutte pour le pouvoir. L’électeur anglais vote pour avoir une influence sur l’exercice du pouvoir, et non pour proclamé ses opinons personnelles. En présence d’un tel système, un troisième parti ne peu sortir majoritaire sans un soutien populaire démesuré, mais il a une influence par les alliances qu’il peu faire avec un des grands partis. La victoire d’un parti sur l’autre est donc souvent assurée par une minorité

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