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Les premiers ecrits de Freud, la naissance de la psychanalyse.

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Par   •  14 Octobre 2017  •  Commentaire de texte  •  9 728 Mots (39 Pages)  •  1 070 Vues

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Plan :

Introduction

  1.  L’âme et ses maux à l’origine des maladies mentales 

  1. Le traitement psychique et les influences de l’âme sur le corps
  2. Vers une nosographie des névroses

II.        Les mécanismes psychiques des névroses

  1. Les premières élaborations d’idées du mécanisme hystérique
  2.  Le mécanisme de refoulement au centre de la formation de névroses
  3. Le fonctionnement des paralysies

III.    Les premiers balbutiements freudiens d’un traitement psychique

  1.  De la suggestion hypnotique…
  2. à la méthode cathartique sous hypnose
  3. Les prémisses du moi, de la théorie sexuelle et du transfert

Conclusion

Introduction :

Les maladies mentales perturbent, que ce soient les malades ou l'ordre public,  c'est pourquoi de nombreux médecins ont tenté d'y remédier. En effet, dès l’Antiquité, Hippocrate, considéré comme le père de la médecine, tente déjà d'expliquer ces troubles  dans la Maladie Sacrée, évoquant l'épilepsie, l'hystérie, ou encore la folie tranquille (Hippocrate, Vème siècle av J.C). La notion du soin étant omniprésente dans l’Antiquité grecque, les fous sont alors considérées comme des malades à guérir. Au Moyen-Âge, le soin se transforme en l’exclusion de la folie, des malades, qui ne sont plus considérés que comme des êtres possédés par le diable devant être exorcisés, ou exclus de la société. Ils étaient considérés comme mauvais et n’étaient donc pas soignés. Néanmoins, la folie fascinait car on lui prêtait d’inquiétants pouvoirs et un savoir ésotérique, obscur, des images d’apocalypse, de bestialité bouffonne. Les fous étaient alors mis de côté, marginalisés, enfermés. C’est pourquoi nombreux d’entre eux sont isolés dans les asiles où les mauvais traitements y sont de rigueur, les fous étant considérés comme criminels, il ne fallait donc pas les soigner mais les punir. Les hystériques entrent alors elles aussi dans cette catégorie et nombreuses ont été accusées de sorcellerie et mises au bûcher. C’est alors Philippe Pinel, médecin à l’hôpital psychiatrique de Bicêtre et considéré comme le père de la psychiatrie française, qui introduit une idée nouvelle  selon laquelle la folie serait une altération de l’entendement, c’est-à-dire de la raison, par la passion. Or, jusque là, les aliénistes, ancêtres des psychiatres, considéraient que le fou avait perdu la raison. C’est là l’importance de la découverte de Pinel : le malade n’ayant alors pas perdu la raison, celle-ci n’étant que partiellement altéré peut être guéri (Pinel, 1794). Il  va alors libérer “les fous de leurs chaînes” dans le sens littéral (ceux-ci étaient attachés dans les hôpitaux), mais aussi dans son sens symbolique, et va qualifier tous les fous, quelque soit leur maladie, « d’aliénés ». Ce terme est ici important car il fait passer la folie, d’une notion renvoyant à des individus ne respectant pas la norme sociale et culturelle à une notion humanisée du fou, c’est à dire que le fou est considéré comme malade. L'insensé devient “sujet”, conformément aux valeurs républicaines définies dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Le fou peut alors faire l’objet d’une étude scientifique et de soins. Pinel met en place un système de soin en fonction des symptômes. Cette nouvelle modalité de soin est baptisée Traitement Moral, introduite dans son Traité médico psychologique de l’aliénation mentale, paru en 1800. Elle consiste  à traiter le fou en agissant sur le domaine de l’âme, du psychisme. Au XIXème siècle, c’est le médecin chef à  l'hôpital de la Salpêtrière, Charcot, qui apportera une nouvelle conception de la folie et plus spécifiquement de l’hystérie, Charcot et son équipe tentent de reconsidérer cette maladie et d’en déterminer méthodiquement les caractères invariants physiologiques ou non, puis d’en rechercher les mécanismes. Il établit alors que l’hystérie serait liée non plus à un désordre de la raison, mais à des causes organiques, des lésions cérébrales. Or, en établissant que la cause de l’hystérie serait liée au cerveau et non plus seulement à l’utérus, il élargit l’hystérie aux hommes, là où cette maladie avait été assignée aux femmes et aux hommes homosexuels, n’étant pas considérés comme des hommes virils (Charcot, 1888-1889). Il en vient alors à développer la méthode de l’hypnose, une méthode encore révolutionnaire en médecine, afin de traiter les symptômes de ses patients et de tenter de les faire disparaître, méthode qui sera d’une grande influence sur Freud. Nous verrons alors dans cet exposé comment Freud parviendra à faire évoluer à son tour la conception de la folie et plus particulièrement des névroses. Freud, de son vrai nom Sigmnund-Salomon Freud est né en 1856 dans une famille de commerçants juifs relativement aisés. Il fait ses étude à Vienne où il se familiarise avec la psychologie notamment avec Ludwig Feuerbach et Johann Friedrich Herbart. En 1873, il s’inscrit en médecine à l’Université de Vienne et possède donc une formation scientifique. Par la suite il  entre en 1876 en tant que physiologiste assistant à l’institut de physiologie d’Ernst Brücke où il rencontre Joseph Breuer  avec qui il se liera d’amitié. En 1885, à la suite de sa nomination en temps que maître de conférence à l’université de Vienne, il se rend à Paris où il effectue un stage auprès du neuro-pathologiste Charcot à qui il voue une grande admiration, le décrivant un “des plus grands médecins dont la raison confine au génie” (Freud, lettre à sa fiancée, 1885). Freud travaillera avec Charcot sur les névroses, une appellation qui se limitait jusque là à l’hystérie et à la neurasthénie. Les articles dont nous allons parler, écrits entre 1890 et 1894 portent donc sur ces névroses que Freud étudie et dont il tente de prouver leurs mécanismes dans ses articles. Il présente une nouvelle théorie sur leur fonctionnement, c’est pourquoi ces articles s’adressent majoritairement à un public de médecins et vise à les convaincre de ses théories. Nous pouvons alors nous demander en quoi ce corpus de texte paru entre 1890 et 1894 nous renseigne-t-il sur un premier développement freudien des théories sur les névroses et les psychoses,  ainsi que sur les prémices de la psychanalyse ? Nous verrons alors dans une première partie l’influence de l’esprit sur le corps à l’origine de la formation des maladies mentales puis nous nous intéresserons par la suite aux mécanismes psychiques des symptômes névrotiques et nous verrons enfin les soins mis en place par Freud en tant que pré-Histoire de la psychanalyse.

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