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Les bases en psychologie

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Par   •  1 Février 2021  •  Cours  •  14 700 Mots (59 Pages)  •  497 Vues

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Complexe d’œdipe:

  1. Introduction.


Le complexe d’œdipe désigne en psychanalyse un
ensemble organisé et logiquement articulé entre eux de désirs amoureux et hostiles éprouve à l'égard de ses parents. Ce système complexe de désir visant alternativement le père et la mère sont des désirs inconscients. 
 

Pour les psychanalystes, l’œdipe est un organisateur inconscient de subjectivité. Il existe bien une période œdipienne de 3 à 5 ans, mais le complexe d’œdipe n’est pas un période car il produit ses effets tout au long de la vie. D'où l'effet structurant.  

La période œdipienne ne fait pas disparaître les enjeux œdipiens. Au contraire, les enjeux de cette période auront plutôt tendance à ressurgir en permanence en dehors du refoulement, à des moments de la vie propice à la réactivation des fantasmes incestueux de l'enfance. 
 


Le complexe d’œdipe joue un
rôle fondamental dans la structure de la personnalité et l'orientation du désir, c'est l'axe de référence majeur de la classification des pathologies entre elle. La psychanalyse cherche à spécifier pour chaque type de pathologies l’origine, sa position et de sa résolution. L’œdipe s'avère être le carrefour structural de toute la psychopathologie psychanalytique.  

Pour Freud, tous les problèmes psychopathologiques relevant de la psychanalyse :  

  • les troubles névrotiques auront à se positionner selon l’œdipe. 
  • les troubles comme les psychoses, relèvent aux défauts de l’œdipe.   

L’œdipe joue un rôle majeur dans la construction identificatoire d'un sujet ; faire comme ses parents, contre ses parents, choisir des anti-héros, etc … 


 

Père, Mère ne veulent pas dire papa et maman pour l’œdipe. Ce sont les premiers à prendre soin de l'enfant. L’œdipe détermine un grand nombre de chose (« aimer, travailler » Freud) chez l'individu. 
Se dégage une signification anthropologique de l’œdipe, que l'on retrouve dans une thèse freudienne, de
l'universalité de l’œdipe ; la structure triangulaire du complexe d’œdipe pouvait se retrouver dans les cultures les plus diverses, y compris celles où ne prédominent pas la situation commune de la famille conjugale. 

« Conclusion :

  • Ensemble organisé et logiquement articulé entre eux de désirs amoureux et hostiles éprouve à l'égard de ses parents.
  • un organisateur inconscient de subjectivité, pas une période car effets en ressurgissant en dehors du refoulement, à des moments de la vie propice à la réactivation des fantasmes incestueux de l'enfance.
  • rôle fondamental dans la structure de la personnalité et l'orientation du désir. Rôle majeur dans la construction identificatoire.
  • le carrefour structural de toute la psychopathologie psychanalytique.  
  • l'universalité de l’œdipe »
  1. Trajet de l'œdipe dans l’œuvre freudienne : 

 

Comment s'inscrit dans l’œuvre freudienne la découverte du concept d'œdipe ? 

Freud a commencé par rencontrer le concept d'œdipe en quelque sorte à contrario, et en vertu d'une grande erreur clinique, qui a alimenté tous les écrits cliniques, dans la théorie de la séduction. Tous les premiers textes freudiens, jusqu'aux études  sur l'hystérie (1897) étaient alimenté par cette théorie que l'ensemble des symptômes névrotiques expriment le souvenir inconscient d'une scène traumatique; une scène de séduction, dans l'enfance par un adulte, effaçant l'innocence de l'enfant par une agression.  

Toute la découverte de la psychanalyse était que ces scènes n'étaient pour la plupart du temps pas des scènes réel mais des scènes de séduction inventées, fantasmées. La réalité n'importe que peu par rapport à l'efficacité du fantasme. L'ensemble des symptômes admis en psychopathologie, peuvent avoir pour source un fantasme infantile ayant été refoulé.  

Il y a une certaine corrélation pour Freud ; un certain inavouable pour le sujet : une impossibilité de se confesser, le refoulement.  
Pendant les dix premières années de sa pratique clinique, Freud a postulé l'action étiologique réelle des traumatismes sexuels, mais il en est revenu et en a découvert l'envers. Sous ce masque de cette réalité rapportée du souvenir, se reflétait en fait un souvenir beaucoup plus fantasmé que réalisé. Ce mouvement général invite à vous
libérer de la surestimation de la réalité et de la sous-estimation du fantasme. C'est là un point absolument crucial, on ne saurait jamais surévaluer la portée d'un fantasme en psychanalyse. Les souvenirs sont subjectif et après coup reconstruits. 

 

La théorie du Proton-Pseudos (premier mensonge), c’est le fait le sujet rapporte une scène fantasmée et non vécue, il faut se souvenir, que les situations incestueuses, les contextes incestueux sont beaucoup plus répandus qu'il n'y paraît. L'inceste réel certes, mais y compris lorsqu'il n'y en a pas, il existe des intrigues à connotations incestueuses. Il suffit qu'il y ait des connotations soient présentes pour que des symptômes apparaissent. 
Abandonnée dès 1897, 
cette théorie nous montre la puissance du fantasme ; puisque toutes ces scènes n'avaient pas lieu, alors c'est dire que le sujet spécialement névrosé a rapidement fait de prendre ses désirs pour des réalités. 

Puisque toute ces scènes n’avais pas eu lieu, c’est le sujet lui-même a inventé, le complexe d’Œdipe apparaît négativement à Freud  au début. 
 
Dans son autobiographie, Freud parle de cette période, Sigmund Freud présenté par lui-même (1835), « lorsque je me suis ressaisi de mon erreur, j'ai tiré de mon expérience correcte, les symptômes névrotiques ne se rattachaient pas directement à des expériences réellement vécus, mais à des fantasmes de désirs et pour la névrose, la réalité psychique importait plus que la réalité matérielle ». « Je ne crois toujours pas que j'ai imposé des fantasmes de séduction à mes patients, que je leur ai suggéré, je m'étais tout simplement là, trouvé confronté pour la première fois, au complexe d’œdipe qui devait prendre par la suite une signification prépondérante se trouvant sous un déguisement fantasmatique ». C'est en le prenant au sérieux, que Freud rencontre l'œdipe. 
A mesure que Freud ait toujours plus pris en compte la réalité psychique que matérielle, a cessé de surestimer le réel, y compris pour son propre compte, Freud voit émergé, ce qu'il nommera par la suite, complexe d'œdipe. 
 

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