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Exposé : les cinq leçons sur la psychanalyse - Freud

TD : Exposé : les cinq leçons sur la psychanalyse - Freud. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  6 Décembre 2020  •  TD  •  4 080 Mots (17 Pages)  •  1 159 Vues

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INTRODUCTION

C’est en 1909, lors d’un voyage à Worcester dans le Massachusetts aux Etats-Unis, que Sigmund Freud va prononcer les cinq leçons sur la psychanalyse, à la Clark University dont il fut l’invité. Durant cinq matinées, il prononça ses cinq leçons devant son auditoire américain, où la psychanalyse était encore largement ignorée.

Sigmund Freud naît le 6 mai 1856 à Freiberg dans la province autrichienne de Moravie, au sein d’une famille juive. En 1860, alors qu’il n’est âgé que de quatre ans, sa famille quitte la ville pour aller s’installer à Vienne, en Autriche. Élève brillant, il choisit d’effectuer des études médicales et sera diplômé en 1881. En 1883, il rencontre Breuer, qui deviendra plus tard son complice dans les balbutiements de la psychanalyse, et ses travaux sur la moelle épinière lui vaudront alors une bourse qui lui permettra de se rendre en France pour effectuer un stage auprès du célèbre professeur Charcot à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, qui était à l’époque l’un des médecins les plus reconnus notamment pour ses travaux sur l’hystérie et l’hypnose.
Il retournera par la suite à Vienne pour s’y installer en tant que médecin et y ouvrir un cabinet, et s’intéressera de près aux troubles psychiques : il adopte des méthodes appliquées jusqu’alors dans le traitement des maladies psychiques telles que les douches froides, l’emploi de l’électricité, l’hypnose et d’autres. Mais rapidement, ses travaux le mèneront sur de nouvelles voies et méthodologies encore inédites : il apprend à se passer de l’hypnose et veut accéder d’une autre façon à l’inconscient, il veut faire parler le malade. C’est la méthode dite cathartique, Freud ne cherche plus seulement les symptômes mais les causes.
Il va alors élaborer ses théories psychanalytiques à partir de ses travaux sur les rêves, sur la théorie sexuelle dans la formation des névroses et sur le principe de libre association.
Freud est considéré comme le fondateur de la psychanalyse. C’est grâce à ses nombreux travaux que l’on a désormais accès à la notion de conscient, d’inconscient et de sub-conscient par exemple. Il a traversé les grandes révolutions politiques et sociales de son époque, et il a développé de nombreuses réflexions autour des phénomènes qu’il a pu observer autour de lui.

Fondateur de la science psychanalytique, il est l'auteur d'une œuvre monumentale qui est désormais un classique de la psychanalyse, dont les innombrables prolongements se font encore sentir aujourd'hui, et qui influence de plus en plus profondément l'ensemble des sciences humaines telles que la médecine, la psychologie, la sociologie, la philosophie, l’anthropologie, etc...

Freud a souvent été seul face à ses opposants et à ses élèves, en butte aux sarcasmes des milieux intellectuels viennois. Pourtant, il fut à l’origine d’une véritable révolution au début du XXe siècle par la mise en évidence de l'inconscient, à travers l'interprétation des rêves aussi bien que des mots d'esprit, par la révélation de l'importance de la sexualité dans la vie psychique tant normale que pathologique et par sa théorie du mode de fonctionnement de l'appareil psychique.

II. PREMIÈRE LEÇON

Freud travaille aux côtés de Joseph Breuer (1842-1925) sur le cas de la patiente Anna O., de son vrai nom Bertha Pappenheim. Cette patiente est décrite par Freud comme « une jeune fille de 21 ans très intelligente qui manifesta au cours des deux années de sa maladie des troubles physiques et mentaux plus ou moins graves ». Elle souffrait de nombreux symptômes, dont une contracture avec anesthésie des extrémités droites et parfois gauches, des troubles visuels, et une hydrophobe qui l’empêchait de boire malgré une soif intense, et d’autres encore. Elle fut prise par ces symptômes alors qu’elle était au chevet de son père malade.


Dans sa réflexion au sujet de cette patiente, Freud nous présente d’abord la position des médecins, qui ont pour habitude d’expliquer les symptômes par des lésions et phénomènes organiques et physiologiques. Le diagnostic d’hystérie qui ne trouve aucune raison organique posé par ces derniers les poussent à changer d’attitude, privant leur patiente de leur sympathie et de leurs soins. Ils prétendent que ce sont des exagérations et simulations, et de manière générale, ils ne leur portent que peu d’attention.
Le Dr Breuer ne suivit pas cette attitude et prit le temps d’essayer de comprendre l’origine des maux de Anna O. Il réussit à la faire parler sous hypnose des histoires qui la préoccupait dans son état d’éveil mais dont elle ne se souvenait pas. Après les séances d’hypnose, certains de ses symptômes disparaissaient, et elle pu accéder aux moments qui étaient à l’origine de ses traumatismes. Elle nomma elle-même cette thérapie la « talking cure ». En effet, le fait de pouvoir identifier l’événement déclencheur à l’origine du traumatisme, et par association, du symptôme, permettent à la patiente d’exprimer les émotions fortes qu’a provoqué chez elle la scène, et elles ressortent presque intactes au jour où elles les a ressentis quand elle est amenée à s’en souvenir lors de la thérapie.

Si on essaye de poser des images sur ce principe, imaginons que Anna, lors de l’événement traumatique, reçoive un immense sac d’émotions. Ne sachant pas comment le traiter, elle le garde en elle pendant longtemps, au point de l’oublier. Mais ce sac est bien trop lourd pour elle et il crée chez elles de nombreux troubles, sans qu’elle sache pour autant qu’il est dû à l’existence de ce dernier. Lors de la « talking cure », elle va enfin réaliser l’existence et la charge immense qu’est ce sac, et va s’en décharger, plus ou moins rapidement, sur un temps plus ou moins long. De cette façon, elle va également voir disparaître les maux dont elle était victime à cause de ce sac.

Freud reprit cette méthode avec ses patients et aboutit aux mêmes résultats, le menant ainsi à la conclusion que les patients souffrants d’hystérie sont en fait atteints de résidus de traumatismes psychiques qui sont à l’origine des symptômes. Ils sont dû à des affects qui ont été réprimés et refoulés fortement par la personne. Les hystériques souffrent en fait de réminiscences qu’ils n’arrivent pas à identifier et qui créent chez eux une souffrance. Les symptômes sont une expression de ces réminiscences.

Ce processus est normal et se retrouve chez les individus sains, mais il est amplifié chez les hystériques.

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