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Psychologie du développement : intelligence et apprentissages

TD : Psychologie du développement : intelligence et apprentissages. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Février 2023  •  TD  •  6 299 Mots (26 Pages)  •  310 Vues

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Psychologie du développement

UE11 Intelligence et apprentissages

M. Molina

Décrire et Expliquer les changements ontogénétiques des comportements d’un individu depuis sa conception jusqu’à sa mort. Essayer de comprendre comment les processus de pensée vont changer au cours du temps pour lui permettre une capacité d’adaptation à son environnement. Essayer d’analyser le fonctionnement et comprendre la mise en place de grandes fonctions psychologiques (mémoire, langage, apprentissage).

  1. Apprentissages au début de la vie

        L’apprentissage est l’ensemble des processus de mémorisation mis en œuvre par l’animal ou l’homme pour élaborer ou modifier les schèmes comportementaux spécifiques sous l’influence de son environnement et de son expérience. -> tout ce qui est acquis modifiant durablement les comportements

        Au cours de l’histoire de l’enfance, à partir de quand débute l’apprentissage ?

                Il faut avoir du matériel spécifique pour permettre d’étudier les bébés qui ne possèdent pas encore la parole.

  • Paradigme du conditionnement opérant (1969, Rovee Collier) :

        Principalement utilisé auprès de nourrissons âgés de 2 à 6 mois. L’idée est d’avoir une mesure de l’activité du bébé nous permettant de conclure que le bébé se souvient de quelque chose qu’il a appris. On lui présente un même stimulus et puis une fois que l’on pense que le bébé a appris ce quelque chose on lui présente une nouveauté et on voit sa réaction (activité de pédalage).

Méthode expérimentale :

  • Compter sur une période déterminée le nombre de mouvements que le bébé réalise avec ses jambes (=sans connexion)
  • On attache un cordon (=avec connexion) sur l’une des jambes du bébé relié au mobile qui va bouger après l’action du bébé (si le bébé aime quand le mobile bouge il va augmenter son activité motrice) (ex : 3 blocs de 6min) = APPRENTISSAGE
  • On déconnecte le bébé du mobile et on laisse s’écouler un certain temps. = RETENTION
  • Si le bébé se souvient qu’il a réalisé un apprentissage, alors quand on va reréaliser l’expérience on va pouvoir voir une activité comparable à celle du 1er mobile

  • Paradigme d’habituation :

        Comporte 2 phases, une phase répétée d’un stimulus. Mesure du temps d’exploration au cours de plusieurs essais, on va constater qu’il y a une baisse d’exploration du stimulus. A partir de ce moment-là, on présente de façon alternée le stimulus devenu familier et un stimulus nouveau. On enregistre le temps d’exploration.

        Ce paradigme permet d’évaluer des capacités d’apprentissage. Pour que le bébé discrimine les deux stimuli il doit se rappeler de ce qu’il a précédemment appris.

Exemple : habituation tactile chez le nouveau-né (2000, Molina)

  • Le bébé a été habitué à une texture granuleuse
  • Lorsqu’on présente ce même objet avec en alternance une texture douce, le bébé tient plus en main l’objet de texture douce
  • Dès l’âge de 2/3 jours, les enfants sont capables de réaliser un apprentissage grâce à ce qu’ils tiennent dans leur main, capable de repérer en quoi un objet est nouveau.

Exemple : (Farroni, 2007)

  • Voir si les bébés sont capables de faire un apprentissage des émotions -> voir si capables de faire distinction entre visage positif, négatif ou neutre.
  • Les nouveau-nés apprennent un visage très rapidement (attraction pour une expression émotionnelle qu’ils connaissent.
  • Montre que les bébés s’habituent sans problème MAIS leur apprentissage va dépendre de l’émotion sur lesquels on leur demande de travailler. Discriminent émotion positive d’une émotion négative, si habituation sur émotion positive alors meilleure discrimination du visage positif/ discrimination émotion négative ou neutre= pas de différence
  • Les bébés sont capables de discriminer plus facilement les visages positifs, ils aiment et préfèrent ces visages.

Exemple (Ramus 2000), les nouveau-nés sont capables de différencier deux langues inconnues

  • Il faut à minima en avoir appris une pour distinguer les 2 langues
  • Pendant la séquence d’habituation, les nouveau-né français sont répartis en 2 groupes ; le 1er séquence d’habituation avec langue japonaise et l’autre groupe où 1ère séquence avec langue néerlandaise -> les bébés apprennent la langue (diminution de l’attention)
  • On va leur faire entendre soit une phrase prononcée dans l’autre langue étrangère ou bien on leur fait entendre des phrases prononcées durant la séquence d’habituation

Résultats : Pour les bébés du groupe expérimental :on va avoir au cours de la séquence test un regain d’intérêt pour la nouvelle langue proposée au bébé -> à 2/3 jours au cours d’une séquence d’habituation, il arrive à retenir quelque chose de cette langue, les mémoriser

Dès la naissance les bébés sont capables d’apprendre et très vite et ce dans toutes les modalités sensorielles.

        Est-ce qu’un apprentissage est possible avant la naissance ?

38 à 41 semaines de gestation les bébés ont pu réaliser des apprentissages in-utero. Le fœtus est-il doté d’une intelligence.

Jusqu’à la fin du 19ème siècle on pensait que le fœtus n’avait aucune possibilité de réagir aux stimuli extérieurs et même aux variations du monde intra-utérin car c’était un être dépourvu de conscience.

        Preyer (1885) a observé des embryons de poulet et a pu conclure que les 1er mouvements apparaissent très tôt au cours de la vie fœtale, ils s’organisent autour de la 8ème à la 10ème semaine de vie. Il s’est alors dit que ces mouvements s’organisent avant même que les embryons soient capables de réagir aux stimuli externes.

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