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Stéphanie Dechezelles, « Des vocations intéressées ? Les récits d’engagement des jeunes de Forza Italia à l’aune du modèle rétributif du militantisme »,

Fiche de lecture : Stéphanie Dechezelles, « Des vocations intéressées ? Les récits d’engagement des jeunes de Forza Italia à l’aune du modèle rétributif du militantisme »,. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Février 2024  •  Fiche de lecture  •  1 291 Mots (6 Pages)  •  50 Vues

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Rappel du texte sous forme bibliographique : Stéphanie Dechezelles, « Des vocations intéressées ? Les récits d’engagement des jeunes de Forza Italia à l’aune du modèle rétributif du militantisme », Revue française de science politique, 2009, 1, n°59, p. 29-50.

Auteure : Stéphanie Dechezelles est maîtresse de conférences en science politique à Science Po, en Aix-en-Provence. Elle est aussi chercheure au Centre méditerranéen de sociologie, de sciences politiques et d’histoire. Elle s’intéresse à la sociologie de l’engagement et du militantisme, de l’action collective ou encore à la sociologie des partis politiques.

Cet article s’inscrit dans ce domaine de recherche cité ci-dessus, la sociologie des partis politiques et Stéphanie Dechezelles s’intéresse plus particulièrement aux partis de droite et de droite radicale. Dans cet article, elle se penche sur le parti italien de droite, Forza Italia, sur lequel elle a notamment écrit sa thèse de doctorat.

Nature du texte : support d’extraction, date de publication.

L’article a été publiée au sein de la Revue française de science politique, dans un dossier intitulé «  L’engagement dans des partis de droite ». Il a été publié en 2009.

La revue française de science politique est une revue crée en 1951, par la Fondation nationale des sciences politiques et l’association française de science politique. Elle est publiée au sein des Presses de Science Po, qui est une maison d’édition universitaire.

Problématique/questionnement/« énigme » soulevé par l’auteure

Stéphanie Dechezelles va essayer d’expliquer la singularité soi-disant du parti Forza Italia et des militants, singularité qu’ils défendent eux-mêmes. Elle souligne la difficulté d’analyser ce parti et l’engagement de ses militants par le modèle élaboré par Daniel Gaxie d’engagement élaboré. Le parti Forza Italia nie le fait que l’adhérence à ce parti soit créatrice de récompenses matérielles ou symboliques, impliquant donc que les militants sont réellement intéressés au parti, contrairement au militantisme communiste ou d’extrême droite auxquels ils s’opposent radicalement. Afin de comprendre les ressorts de ce parti, il est, pour Stéphanie Dechezelles, essentiel de comprendre les « cultures organisationnelles » du parti.

Terrain(s) et méthode(s) d’enquête.

Pour appuyer ses propos, Stéphanie Dechezelles a mené une enquête menée auprès de jeunes membres actifs de Forza Italia, âgés entre 14 et 28 ans. Elle a donc pour ça, menée entre octobre 2001et octobre 2002, 29 entretiens semi-directifs à caractère biographique, dans les régions de l’Émilie-Romagne et de Vénétie.

Pour compléter cette enquête, elle va aussi analyser des matériaux militants tel que des affiches, des sites, des livrets et analyser des sessions d’observation directe ( réunions, congrès, meetings), pendant le second gouvernement Berlusconi, donc entre 2001 et 2006.

Stéphanie Dechezelles utilise donc pour cet article, des méthodes qualitatives afin de comprendre comment les jeunes militants s’organisent au sein du parti Forza Italia.

Arguments et résultats en quelques lignes.

Stéphanie Dechezelles va dans un premier temps, s’intéresser à ce qui rend la culture organisationnelle du parti Forza Italia si spécifique. En effet, ce parti, qui nait dans un contexte particulier de la vie politique italienne et autour d’un leader, se construit dans un rejet du militantisme communiste. L’image traditionnelle de militant va aussi être l’objet de critiques, car pour les partisans du part, trop proche du parti communiste et des militants communistes. Ils vont donc ainsi rejeter tout ce répertoire d’action traditionnel qui est de manifester, de faire grève ou encore de distribuer des tracts. Les militants du parti Forza Italia vont essayer de se distinguer de cet  « embrigadement communiste ».

Le modèle de ces militants se construit aussi sur un « modèle entrepreneurial » promeut par le leader, Berlusconi, qui est avant d’être un politicien un homme d’affaires. Cela implique aussi une valorisation de l’initiative privée et de l’entrepreneuriat. Beaucoup de ces militants, très jeune, ont déjà de l’expérience dans ces milieux, et se disent motivés par cet état d’esprit du parti et du leader. En effet, ces caractéristiques, propres au monde entrepreneurial, sont pour eux des atouts essentiels pour une future carrière politique.

Stéphanie Dechezelles va aussi s’intéresser à comment ces jeunes militants voient leur futur, souvent dans le monde politique et comment ils vont tenter de construire celui-ci. Elle souligne l’importance des ressources et des réseaux personnels, car très peu de socialisation interne au sein du parti et organisé par le parti, ils se voient donc obliger de compenser et de chercher ceux-ci à l’extérieur.

Principaux concepts sociologiques mobilisés par l’auteure dans son article.

Militantisme- Activité sociale, durable, inscrit dans un collectif plus ou moins institutionnalisé, au service d’une cause identifiée

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