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Peut-on Reformer L'ONU

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Par   •  20 Novembre 2014  •  1 637 Mots (7 Pages)  •  923 Vues

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C’est après la première guerre mondiale que fut créée la première grande organisation à vocation internationale et surtout à buts politiques ayant comme mission principale la paix entre les nations, l’Organisation des Nations Unies (ONU). Si on voudrait reformer l’ONU on devrait faire subir des modifications importantes destinées à l'améliorer. Des années après sa création on constate que pendant cette période les hommes ont rapproché leurs points de vue sur des valeurs, des procédures et des moyens d’action mais tous les objectifs n’ont pas été atteints, il y a encore des aspects qui mettent en doute l’efficacité de cette organisation. On peut se demander si c’est possible de reformer l’ONU. Pourtant, les limites rencontrées par l'ONU doivent être étudiées avant de se lancer dans des projets de réforme et savoir quel est l’avenir.

I. Les reformes

A) Les reformes financieres

Le FMI et la Banque mondiale seraient remplacés par une Banque pour le développement. Cette dernière aurait un statut complètement indépendant de toute influence politique ou d’ordre privé. L’OIC collaborerait avec l’OIT, le PNUE (programme des Nations Unies pour l’environnement) et la nouvelle Banque pour le développement.

L’organisation des échanges est impossible dans un système de changes flottants. Maurice Allais préconise d’assurer des taux de change d’équilibre, et de rendre impossible les variations perverses des taux de change.

La banque mondiale pour le développement serait chargée de la gestion coordonnée de la douzaine de monnaies régionales avant que ne soit ultérieurement créée une monnaie internationale (le « bancor », ainsi que l’avait imaginé J.M. Keynes en 1944) au fur et à mesure de la convergence politique et économique des ensembles régionaux. Au polycentrisme culturel répondrait un polycentrisme monétaire.

Le rétablissement d’un certain contrôle sur les mouvements de capitaux nécessiterait la suppression des paradis fiscaux et une lutte contre la spéculation à l’échelle mondiale. Les paradis fiscaux sont des plaques tournantes de la corruption, de l’évasion fiscale, du blanchiment de l’argent et du terrorisme. Ces paradis fiscaux entraînent par ailleurs une distorsion de concurrence. Par exemple, le système américain d’aide aux exportations autorise les entreprises d’outre-Atlantique à exporter leurs produits via des filiales de vente dans des paradis fiscaux (Foreign sales corporations), ce qui leur permet de réduire jusqu’à un tiers leurs dépenses fiscales. L’OMC a d’ailleurs définitivement condamné ces FSC en 2002. Quant à la lutte contre la spéculation à l’échelle mondiale, une « taxe Tobin » de 0,2 % sur les opérations de change pénaliserait les mouvements spéculatifs à court terme sans avoir d'impact réel sur les investissements à long terme. Allais propose quant à lui l’imposition des revenus spéculatifs.

Les Etats devraient retrouver le contrôle monétaire, et les banques centrales devraient être sous contrôle démocratique.

Une telle réforme au niveau international pourra ainsi s’opposer à l’actuelle dictature des marchés financiers qui est la conséquence d’une part de la libération des mouvements de capitaux, d’autre part de la diversification de investisseurs institutionnels qui ont des moyens financiers très largement supérieurs à ceux de n’importe quelle banque centrale.

Aucun Etat ou ensemble régional n’aurait la possibilité de peser sur la politique de telle institution en fonction de sa contribution financière comme c’est le cas actuellement (il faudrait pour cela prendre exemple sur la Communauté européenne dont le cadre financier repose sur la règle de non affectation qui exige que des recettes déterminées ne soient pas affectées à des dépenses déterminées). Il en serait bien sûr de même pour les décisions de la Banque centrale qui seraient prises avec une égalité de voix entre ses membres et sans interférence induite par la quote-part au capital.

La dette du Tiers-Monde serait annulée, le service de la dette étant largement supérieur aux prêts accordés.

B) Les reformes institutionelles

Les ensembles régionaux remplaceraient l’actuelle Assemblée générale et éliraient les deux secrétaires généraux (la fonction de secrétaire général serait dédoublée). L’un aurait en charge le développement économique (avec l’OIC, le PNUD, l’ONUDI), la coordination militaire et les programmes de lutte contre la drogue, l’autre le développement humain et social qu’il s’agisse des programmes alimentaires, de la protection de l’enfance (UNICEF), de la protection des populations ou des réfugiés, ce qui touche à l’habitat, aux droits de la femme, à l’organisation du travail (OIT), au développement sanitaire (OMS) et la protection de l’environnement (PNUE).

A terme, le Comité économique et social pourrait devenir l’équivalent d’une Chambre des médiateurs qui assurerait la représentation des peuples. Elle serait composée de représentants des Parlements nationaux de chaque ensemble régional, de savants, d’intellectuels et de représentants des diverses confessions. La représentation de la Société Civile permettrait de souder les différents peuples de la planète en une communauté solidaire.

A l’encontre de la situation actuelle où un tiers des Etats membres de l’ONU et un des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité reconnaissent la Cour internationale de justice, cette juridiction, reflet

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