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TD N°6 SCIENCES POLITIQUES

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Par   •  19 Octobre 2021  •  TD  •  1 642 Mots (7 Pages)  •  328 Vues

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TD N°6 SCIENCES POLITIQUES

DÉFINITION:

Partant de l’étymologie des mots, infra est une locution latine qui signifie, « dessous, en dessous de quelque chose ». Politique, du latin polis ajouté au suffixe -ikos renvoie à ce qui « concerne le citoyen ». Par la pratique, après le XIIIe il s’utilise plus traditionnellement pour parler de « l’ensemble des pratiques, faits, institutions, et des décisions d’un gouvernement d’un état ou d’une société ». Ainsi, littéralement, infrapolitique aurait comme signification, « ce qui se situe en dessous de la politique »

Maurice Agulthon définit l’infrapolitique comme « des pratiques concrètes de résistance dissimulées », ce qui induit une forme de résistance à un double niveau. Il y aurait alors la résistance révélée, du moins prédominante dans les représentations, et une forme de soulèvement « caché » en dessous de ce qui apparaitrait à première vue comme politique.

Pour James Scott, « l’infrapolitique est une lutte prudente menée quotidiennement par les dominés », c’est « une forme stratégique que doit revêtir la résistance des sujets lorsque le danger devient trop grand ». On retrouve ainsi l’idée d’une résistance ouverte et d’une résistance cachée.

Ainsi l’infrapolitique est une combinaison de « petits comportements » qui résistent aux pouvoirs en place en refusant l’obéissance mais cela de façon dissimulée, non revendiquée comme « politique ». L’infrapolitique existence donc en parallèle du politique mais de façon plus cachée. À chaque action de contestation politique déclarée comme telle se trouve en dessous une action infrapolitique qui lui est associée. Mais l’entrée en résistance « ouverte » n’entraine pas la disparition des pratiques de la résistance cachée.

QUESTIONS:

Une politique sans État?

Quels sont les traits caractéristiques des sociétés décrites par Pierre Clastres par rapport aux sociétés de type étatique: par qui et comment sont-elles régulées?

Quelles sont les caractéristiques du pouvoir du chef dans ces sociétés?

Selon Pierre Clastres on distingue deux principaux types de sociétés; les sociétés sans État, dites primitives et les sociétés avec État (considérant malgré tout, que celles-ci ne sont pas identiques entre-elles).

Il distingue les sociétés primitives par leur aspect homogène, en effet, elles n’ont pas d’organe séparé du pouvoir (à la différence des sociétés à État), ainsi, il n’y a donc pas de division entre dominants/ dominés.

Cela est corroboré par la chefferie, qui n’exerce pas de pouvoir sur sa tribu. La chefferie s’institue en dehors de l’exercice du pouvoir, c'est-à-dire que le chef, n’a pas ou ne doit pas avoir d’ambition de pouvoir.

Pour être chef, l’homme doit être pacificateur, veiller à l’unification, à l’entente des membres de sa tribu. Il faut aussi qu’il soit « généreux en biens et en services » c'est-à-dire ne pas être égoïste, et contribuer au bien-être commun, et doit aussi posséder plusieurs femmes. Le « chef » de la tribu est un homme qui agit, parme au nom du bien commun, il doit pour cela être un bon orateur. Toutes les « décisions, négociations, tractations » prises répondent à la volonté explicite de la tribu (par des entretiens avec elle). Ainsi le point de vue du chef est écouté parce qu’il exprime le point de vue de la société et non parce qu’il possède le pouvoir de donner des consignes. On note ici le parallèle avec les sociétés étatiques dans lesquelles le pouvoir est institué au sein même de l’État, et où la division entre dominants et dominés est flagrante.

Pour Marx, « le destin de toute société est la division, c'est-à-dire le pouvoir séparé de la société », mais l’intérêt et l’objectif premier des sociétés primitives est la conservation d’une forme d’homogénéité afin de garder une forme de singularité propre.

Quelles sont les formes de résistance des peuples de la Zomia face à la « prédation de l’État »?

Quelles sont les principales critiques que formule Nicolas Delalande à l’égard des travaux de James C. Scott?

On distingue des formes principales de résistance des peuples de la Zomia face à la volonté prédatrice de l’État. En effet tout d’abord on note une forme de vagabondisme des peuples/tribus face aux volontés de l’État de sédentariser les populations sur des territoires particuliers. La mobilité et le nomadisme sont des modes de vie propres aux peuples de la Zomia qui selon J. C. Scott ne souhaitent pas inscrire leur « habitus » sur un territoire précis donné.

Ensuite on pense à l’absence d’écriture, qui apparait comme une forme de résistance et de distinction face à la civilisation. C’est une forme de marginalisation volontaire des sociétés dites primitives qui souhaitent conserver une forme d’identité propre et ne pas se fondre dans un tout global.

Scott présente les formes de résistance des peuples de la Zomia comme étant conscientes et volontaires, néanmoins certaines faiblesses apparaissent. Depuis la publication de l’oeuvre de Scott sur la Zomia, le statut non défini et flou de la Zomia « terme d’invention récente, qui signifie « gens de la montagne » » s’est modifié.

En effet certaines zones de ces montagnes « à

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