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Où sont les femmes en politique ?

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Par   •  1 Octobre 2021  •  Dissertation  •  2 849 Mots (12 Pages)  •  534 Vues

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En mai 1991, Edith Cresson est élue Première Ministre sous le second mandat de François Mitterrand jusqu’en avril 1992: elle aura été la première mais aussi la dernière jusqu’à aujourd’hui.

Effectivement, c’est un fait, les femmes ont toujours été relativement tenues à l’écart de la sphère politique. D’autant plus que c’est seulement en 1944 qu’on leur a reconnu les capacité de la citoyenneté à savoir le droit de choisir leurs représentants : le droit de vote. Que les femmes votent et obtiennent une place importante dans les instances politiques, c’est signe de leur reconnaissance par la société, de l’amélioration de leur condition et comme une étape supplémentaire vers l’égalité des sexes.

On entend dans l’activité politique, l’activité de ceux et celles qui veulent exercer du pouvoir. Mais ce n’est pas tout, l’analyse de la vie politique ne peut être réduite au vote ou à la question de la représentation, mais elle suppose aussi de tenir compte de bien d’autres formes de participation comme les mouvements sociaux ou encore les associations.

Depuis plus de 200 ans, la démocratie représentative domine la majorité des systèmes constitutionnels à travers le monde et notamment en France. C’est une forme de démocratie par laquelle les citoyens participent indirectement à l’exercice du pouvoir par le biais de représentants élus qui prennent des décisions les concernant. Le principe de cette démocratie est censée pouvoir représenter l’entièreté de la population, mais comment peut-il être effectif si la moitié de la population est sous-représentée ?

On peut donc se demander quel est l’état actuel de la représentation des femmes dans la sphère politique ? En quoi leur sous-représentation dans la sphère politique montre-elle les limites du principe de la démocratie représentative ?

Dans un premier temps, il convient d’analyser les mouvements sociaux et les luttes qui ont permis d’améliorer la politisation des femmes. Cependant nous analyserons dans une seconde partie la réalité de la sous-représentation des femmes en France. Enfin, nous verrons que cette sous-politisation des femmes peut représenter un danger pour la démocratie représentative sur plusieurs aspects.

  1. Luttes pour l’accès des femmes à la sphère politique : un pas de plus vers le principe représentatif

Nous allons aborder dans cette première partie l’ensemble des luttes et mouvements auxquelles les femmes ont pris part. Ensembles via des mouvements, les femmes ont construit une « solidarité » et se sont battues pour les droits auxquels elles ont été privées injustement. C’est ce que l’on appelle le féminisme. L’action collective est une dimension essentielle des comportements politiques, c’est pour cela que nous expliciterons ce mouvement.

  1. Première lutte, accès à la citoyenneté politique

Tout d’abord, les féministes émergent grâce à la conscience de l’oppression découlant des inégalités hommes femmes. Elles veulent les faire cesser  

Le début du féminisme français est marqué par la Révolution Française. C’est la première fois que les femmes vont se mobiliser ensemble au sein de la société pour une cause. C’est à ce moment qu’émerge une figure mythique et héroïque féministe Olympe de Gouges qui revendique l’égalité politique des sexes. En 1791, elle retranscrira la déclaration du droit de l’homme et du citoyen en la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, où elle révèle les souffrances de la condition de la femme. Ceci ne sera pas accepté car elle sera guillotinée suite à cette retranscription. D’autre part, même si les femmes ont longtemps été exclues de la citoyenneté politique et de la participation au vote, elles ont tout de même énormément pris part aux mouvements contestataires. Cela va être le cas dans les 3 vagues du féminisme.

La première vague féministe s’étend de la fin du XIXème siècle aux années 1930. Elle se caractérise par la volonté très forte d’accès à la citoyenneté. Le droit de vote est le point de départ de nombreux siècles de lutte et de réelles mobilisations entre femmes. Des organisations vont être créer pour lutter pour le droit de suffrage des femmes comme par ex la « Ligue française pour le droit des femmes » ou encore « L’Union française pour le suffrage des femmes ».

Le début du 20ème siècle va être l’Age d’or des mouvements suffragistes dans le monde, notamment avec les suffragettes en Angleterre. Le droit de vote va même devenir un droit indispensable à cette période indispensable, comme le caractérise Madeleine Pelletier « Tant que la femme ne sera pas électeur, elle n'obtiendra rien » (tiré de La Femme en lutte pour ses droits paru en 1908)

Après de nombreuses luttes, il aura fallu attendre l’ordonnance du 21 avril 1944 pour acquérir le droit de vote et le droit à l’éligibilité des femmes. Accordé par Charles de Gaulle en remerciement de leur participation à la résistance. Il s’agissait d’un pas de plus vers l’égalité et la représentativité. Cependant on verra que l’acquisition du droit de vote n’aura pas eu la résonnance attendue, les inégalités persistent et les femmes ne sont pas tant représentées que ça en politique. Par exemple en 1948 5,6% de députés femmes, puis 1958 seulement 1,3%. Cela va inciter les féministes à poursuivre leurs luttes.

  1. 2ème et 3ème vague 

La deuxième vague féministe est caractérisé par un mouvement beaucoup plus mondial et radical, elle a lieu dans les années 70. A nouveau on retrouvera une haute participation des femmes dans les mouvements révolutionnaires. On peut citer le mouvement étudiant et des travailleurs de mai 1968 auquel les féministes vont abondement participer, ce qui leur apportera du soutien. Un mouvement très important appelé le Mouvement de libération des femmes va lutter pour la libération des femmes et sera notamment à l’origine de la création du planning familial. La question du droit à disposer de leur corps va de plus en plus apparaitre sur la scène politique notamment via des lois comme la loi Veil pour l’avortement ou encore le droit à la contraception. Néanmoins Un large essoufflement du féminisme sera notable dans les années 80 avec la montée des antiféministes. Cela donnera lieu ensuite à la 3ème vague à partir des années 90. Un vague marqué par la mixité et la politisation des questions sexuées. En effet la représentation de la femme devient un aspect important de la scène politique. On va d’ailleurs commencer à parler de parité en 97 puis le 6 juin 2000 ce sera la loi sur la parité qui verra le jour.

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