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La Crise Des Subprimes

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Par   •  17 Décembre 2012  •  1 722 Mots (7 Pages)  •  1 228 Vues

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LA CRISE DES SUBPRIMES ET SES CONSEQUENCES SUR

L’ECONOMIE MONDIALE

I - LA CRISE DES SUBPRIMES

1. Le commencement

La crise des subprimes vient des Etats-Unis d’Amérique. Les banquiers américains ont profité du faible taux directeur de la FED (réserve fédérale américaine) pour promouvoir de nouveaux produits financiers, des crédits immobiliers à risque, les subprimes.

Le principe de ces nouveaux produits était de permettre aux personnes à revenus modestes d'acquérir un logement en contrepartie d'un prêt hypothécaire à un taux d’intérêt « promotionnel » fixe défiant toute concurrence durant les deux premières années, ceci dans le but d’attirer les emprunteurs et en comptant sur une hausse rapide de l’immobilier. Ce que les banques n'ont pas mis en avant était que le taux de ce prêt était ensuite variable et, en l’occurrence, a eu tendance à augmenter de façon vertigineuse.

Les familles ayant contracté ces nouveaux produits financiers se sont donc rapidement retrouvées dans l'incapacité de pouvoir assumer leurs remboursements. La garantie hypothécaire de ces prêts étant leur propre logement, les organismes prêteurs se sont montrés intraitables avec les familles en retard de paiement et ont saisi les logements afin de recouvrer leurs créances.

Mais ceci n'est que l'amorce de la crise. En effet, celle-ci a été amplifiée par le fait que les banques, détenant donc énormément de produits immobiliers mais manquant cruellement de cash-flow, ont, afin de l’obtenir, mis sur le marché les logements saisis, ce qui a eu pour conséquence, petit à petit et compte tenu du nombre important de biens concernés, de faire baisser leur valeur. De plus, vers la fin 2006, le marché immobilier américain a cessé de croître. En 2007, environ trois millions de foyers américains étaient en situation de défaut de paiement de ces prêts.

Cela a donc créé un cocktail explosif : d'un côté, le marché de l'immobilier a littéralement explosé à la baisse, et de l’autre côté, les familles les plus pauvres se sont retrouvées ruinées. La conséquence de ce cocktail est une crise qui a poussé les États-Unis à la récession.

A cause de la titrisation, toute la finance mondiale s’est donc retrouvée à acheter ces nouveaux produits : « les subprimes ». Le principe de la titrisation est de créer des packages dans lesquels sont mêlés des produits financiers «toxiques » ainsi que des produits financiers à fort rendement afin de vendre ces titres sur les marchés boursiers. De plus, les subprimes titrisés ont été mélangés à d’autres produits puis re-titrisés successivement plusieurs fois à l’échelle mondiale, de sorte qu’il soit devenu très difficile de savoir qui détient des produits liés à des subprimes et en quelle quantité.

2. Le développement de la crise

Mais le phénomène ne s’est pas arrêté là. La crise qui était d'abord centrée aux Etats-Unis va prendre des proportions à l'échelle mondiale.

Toutes les grandes banques mondiales ayant participé à la création des subprimes se sont vues accuser des pertes phénoménales, les poussant, chacune à leur tour, à annoncer des pertes records.

Ainsi, les banques américaines furent les premières : City Group pour plus de 21 milliards de dollars, JP Morgan pour 19 milliards de dollars, puis ce fut au tour des banques européennes. La Société Générale a été la première à annoncer des pertes de l'ordre de 2,5 milliards d'euros, puis la BNP Paribas, ainsi que toutes les grandes banques mondiales, jusqu'à la banque UBS qui a divulgué la plus grosse perte de près de 31 milliards de dollars, courant mai 2008.

Mais les banques ne sont pas les seules touchées : à leur tour, les hedge funds (ou fonds alternatifs) et les fonds souverains, qui représentent des milliers de milliards de dollars et qui ont tendance à placer de façon conséquente sans requérir beaucoup de garanties, se retrouvent à leur tour dans la spirale des subprimes.

Puis, c’est au tour des fonds d'investissement qui se trouvent dans l'obligation de refuser le remboursement des fonds qui leurs sont prêtés.

Ainsi, c'est tout le secteur financier qui est touché, ce sont des pans entiers de celui-ci qui s’écroulent les uns après les autres, entraînant dans leur perte : les investisseurs, les actionnaires, les employés, ainsi que les entreprises, tous secteurs d’activité confondus.

Pourtant, les analystes, après avoir prédit le pire, estimaient qu'une tendance positive serait à l'ordre du jour vers Mai-Juin 2008. Du fait que les banques affichaient leurs pertes les unes après les autres, certains analystes voyaient plutôt cela d'un bon oeil. Le fait que les banques reconnaissent leurs erreurs pouvait, selon eux, laisser entendre un regain de confiance pour les investisseurs.

Mais ce ne fut qu’un sursis, la crise reprit de plus belle dans le courant du mois de juin 2008. Ainsi, le prix du baril de pétrole augmentât jusqu'à 160 dollars, provoquant un ralentissement de la consommation d’essence, tout particulièrement pour les ménages américains. Or, c’est ce facteur qui détermine la consommation annuelle prévisible.

Les deux acteurs principaux représentant le crédit immobilier sont les deux grands fonds de pension américains Fannie Mae et Freddie Mac. Ils ont connu aux Etats-Unis un rebondissement inattendu avec leur mise sous tutelle par l’état américain. Emblèmes de la démesure

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