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Introduction à la science politique

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Par   •  4 Mai 2017  •  Cours  •  9 724 Mots (39 Pages)  •  847 Vues

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INTRODUCTION A LA SCIENCE POLITIQUE

Plan du cours

Chapitre I : Définition et démarche de la science politique

Chapitre II : Les pouvoirs politiques

Chapitre III : L’Etat        

Chapitre IV : Les acteurs de la vie politique

CHAPITRE I :

SECTION I : LES NUANCES SEMANTIQUES DU CONTEXTE POLITIQUE

  1. Le nécessaire lien entre le pouvoir et la communauté fonde la politique (max weber)
  2. Le politique (Aristote)
  3. La politique
  4. Un politique
  5. Une politique
  6. Les politiques

 

SECTION II : LES CONCEPTIONS MINIMALISTES ET MAXIMALISTES DES PHENOMENES POLITIQUES

  1. L’approche large du phénomène politique
  2. L’approche réductionniste du phénomène politique
  3. La conception médiane du phénomène politique

SECTION III :

  1.  l’opération de politisation – dépolitisation des phénomènes sociaux.
  2. L’opération de politisation et dépolitisation des citoyens.

SECTION IV : LA SCIENTIFICITE DE LA SCIENCE POLITIQUE.

  1. Démarche spécifique de la science politique.

  1. Science politique et connaissances ordinaires
  2. Science politique et professionnels de la politique
  3. Science politique et…

  1. Quelle démarche pour la science politique ?

Introduction

La science politique est l’une des dernières nées des sciences sociales dont l’évolution et l’émergence n’ont pas été aisées. Elle a été en butte à des obstacles institutionnels normatifs et méthodologiques. La première conception de la politique peut être repérée dans la Grèce antique notamment avec Platon dans son ouvrage intitulé « la République ». Cette première conception est idéaliste parce qu’elle recherche la meilleure des sociétés possibles. La politique est donc l’art de gouverner dans l’intérêt de la communauté. La même définition est reprise par Aristote qui parle de bien commun en tant que fondement de l’exercice du pouvoir politique. Cette conception est également le fait du christianisme qui considère que l’origine du pouvoir est divine. Pour reprendre Saint Paul, tout pouvoir est divin. Cette conception est également idéaliste dans la mesure où elle est fondée sur la morale religieuse. C’est la raison pour laquelle les Rois étaient intronisés par Rome.

 L’on est passé de cette conception idéaliste pour une conception réaliste. Cette conception est apparue à la période de renaissance en Europe. Un des penseurs de cette période est considéré comme le pionnier de la science politique. Il s’agit de Nicolas Machiavel. Il a fourni l’effort le plus élaboré dans la construction d’une science politique, débarrassée des considérations idéalistes, théologiques et moralistes. Il marque donc une rupture avec la conception Platonicienne, Aristoticienne et théologique de la politique. Pour cet auteur, en science politique l’on doit dire ce qui est et non ce qui devrait être. En d’autres termes, la politique ne consiste pas nécessairement à la recherche des meilleurs des sociétés possibles, alors que celle-ci se situe dans l’idéal. Il met donc un terme aux idées préconçues, aux préjugés qui biaisent l’analyse du politique. C’est pourquoi pour Machiavel, la fin en politique justifie les moyens. Pour faire régner l’ordre pense-t-il le prince doit employer la ruse, le prince doit conserver le pouvoir autant qu’il peut. Il peut ainsi user de la force de la ruse, de la violence avec pour but d’être efficace afin de parvenir le plus rapidement possible à ses fins. Pour cette raison Machiavel donne deux incarnations possibles à la science politique : le lion personnifiant la force et le renard personnifiant la ruse. Cette étape de la renaissance va subir quelques interruptions en raison des obstacles scientifiques et juridiques. L’obstacle scientifique tient au fait que les scientifiques ont toujours considéré la politique comme leur domaine de prédilection. Pour eux, seuls scientifiques peuvent appréhender les phénomènes politiques. Or la méthode scientifique est malheureusement idéaliste et spéculative parce que le scientifique ne travaille pas avec la réalité mais avec les idées et les pensées. Ils ont la propension affichée de spéculer sur la réalité de construire les sociétés idéalistes, alors que le spécialiste de la science politique s’intéresse à la réalité. La méthode scientifique est spéculative alors que celle de la science politique est descriptive et analytique. Il va de soi que la méthode scientifique a constitué un obstacle à l’émergence de la science politique c’est à dire à une approche scientifique du fait politique.

Pour ce qui est de l’obstacle philosophique, mais aussi obstacle juridique, celui-ci est perceptible dans le contexte français où les juristes ont eu la prétention à une explication exhaustive du phénomène politique. Pour eux, connaitre le droit public était connaitre la société politique or, le droit est limité dans son approche car le juriste n’appréhende la réalité politique qu’à travers la norme, la règle. Quand le juriste s’attache à la nature du régime politique, la science politique s’intéresse au système politique ; le système étant entendu comme l’ensemble des acteurs qui animent la vie politique à travers des luttes et des transactions politiques.

 La science politique pour s’affirmer a emprunté aux autres disciplines notamment à la sociologie, aux statistiques et aux mathématiques. En sociologie on peut citer Emile Durkein qui bien que fonctionnaliste et positiviste dans son approche pose comme loi sociologique «  qu’il faut considérer les faits sociaux comme des choses ». Les développements spectaculaires contemporains de la science politique tiennent d’une part aux emprunts aux autres disciplines notamment les sciences pures (sciences naturelles) mais aussi des sciences sociales. La science politique américaine s’est énormément investie dans cette perspective Durkeinienne. En considérant que la science politique doit reposer sur les faits et non sur les spéculations, elle est pour l’essentiel empirique. Elle encourage les recherches de terrain, les recherches sur les comportements politiques en faisant un large usage des statistiques. Cette tradition américaine est représentée par le behaviorisme qui est la science du comportement social des acteurs politiques. Ce développement spectaculaire a édifié l’autonomie de la science politique par rapport aux autres sciences. Et une science est dite autonome lorsqu’elle a un objet et une méthode. L’objet de la science politique c’est le pouvoir. On dira qu’historiquement l’Etats est une société politique car le destin des hommes est envisagé globalement. La science politique a également une batterie de méthodes (la méthode systémique la méthode fonctionnaliste et la méthode structuraliste), et dispose également des approches (l’approche stratégique, l’approches interactionniste l’approche centre périphérique).

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