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Etude de texte-Alain Garrigou, Valery Giscard d'Estaing

Fiche de lecture : Etude de texte-Alain Garrigou, Valery Giscard d'Estaing. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Novembre 2018  •  Fiche de lecture  •  1 490 Mots (6 Pages)  •  837 Vues

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Note de Synthèse

Le septennat de Valery Giscard d’Estaing

Le texte que nous allons étudier est extrait de l’ouvrage La politique en France, de 1940 à nos jours, d’Alain Garrigou, historien et politiste, chercheur spécialiste des mécaniques du votes, et notamment auteur de l’Histoire sociale du suffrage universel en France, 1848-2000 à ce sujet. L’extrait en question porte sur le septennat exercé par Valéry Giscard d’Estaing de 1974 à 1981, et sur les bouleversements, principalement économiques, mais aussi sociaux qu’il a dû affronter. Ainsi, le texte consiste en une longue et précise analyse des changements apportés ou apparus entre 1974 et 1981. Selon l’auteur, le septennat Giscard marque une recomposition politique après trois mandats présidentiels consécutifs sous l’égide du parti Gaulliste et de l’UDR.

Alain Garrigou pose alors la question suivante : comment Valery Giscard d’Estaing adapte l’exercice de son mandat au contexte de questionnement économique et de renouvellement des modes de pratique politique, et aux nouvelles techniques de communication de son temps ?

Il est possible de diviser le texte d’Alain Garrigou en plusieurs parties, qui sont autant de réponses à la question énoncée ci-dessus. En premier lieu, quelles sont les conjonctures politiques nouvelles et les logiques partisanes qui ont amené Giscard d’Estaing au pouvoir ? Ensuite, une seconde partie se focalise sur renouvellement des pratiques politiques, avec notamment l’arrivée de « techniciens » au pouvoir et au sein des cabinets ministériels, tandis qu’une autre partie du texte explique en quoi la présidence Giscard a fait face à des phénomènes économiques nouveaux liés à la fin des 30 glorieuses.

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« Le premier tour fut centré sur la rivalité dans la majorité[1] ». Par cette formule, Alain Garrigou introduit l’une des particularités liées à l’élection de Valery Giscard d’Estaing. Le président précédent, Georges Pompidou, est décédé en cours de mandat. Lui-même était un direct héritier du général de Gaulle, dont il constituait une sorte de continuité. Ainsi, lorsque se pose la question de sa succession, se pose indirectement celle de la succession au général de Gaulle. Faut-il, comme en 1969, élire un fils spirituel gaullien, comme Jacques Chaban-Delmas en « réserve de la République[2] » ? L’urgence de la situation, due à la tenue d’élections anticipées, mais aussi la menace des gauches socialistes et communistes, forcent la majorité présidentielle à se questionner sur les candidats qu’elle devra présenter aux élections.

D’autant que cette majorité même est fragmentée, entre l’Union des Démocrates pour la République (UDR), héritière de l’UNR de de Gaulle, et les Républicains Indépendants, qui n’est non pas un parti mais un groupe parlementaire qui se catégorise du centre droit. Cette dualité se caractérise vite par la lutte pour le pouvoir de deux candidats issus de ces groupes, Jacques Chaban-Delmas pour l’UDR et Valery Giscard d’Estaing pour RI.

La caractéristique même de l’élection du président de la République au suffrage universel uninominal à deux tours est d’encourager les reports de voix au second tour. Du fait de la force du groupe majoritaire au sein de l’assemblée nationale mais aussi dans l’opinion publique, et de la division qui règne au sein des courants communistes, le premier tour des présidentielles fait office de primaire à droite. Il est évident qu’un candidat de droite obtiendra le nombre de voix nécessaires à l’accession au second tour, derrière le candidat François Mitterrand. L’inédit de la situation force le jeu des soutiens, et entraine notamment la « trahison » de Jacques Chirac envers son candidat et mentor Jacques Chaban Delmas, finalement battu aux primaires.

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Selon Alain Garrigou, la campagne électorale de 1974, bien que raccourcie, est le théâtre de nouveaux usages électoraux. Alors, bien que « certaines stratégies présidentielles étaient engagées de longues date[3] », l’incertitude du scrutin engage l’importance des processus de sondages[4], et place la télévision au cœur de la machine électorale. Elle qui était, des mots même du président Pompidou, la voix de la France, devient une arme à convaincre. Pour le candidat Giscard d’Estaing, qui donne de lui-même une image d’homme résolument moderne, la maitrise de ces outils médiatiques est essentielle, surtout face à un François Mitterrand plus âgé. « Il voulait incarner une droite moderne par le style, manifestant optimisme et simplicité, tout en appelant l’opposition à la décrispation.[5] ». La prestation de Valery Giscard d’Estaing, et de son désormais célèbre « Vous n’avez pas le monopole du cœur », est notable dans une campagne qui restera serrée jusqu’au bout[6]

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