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Exposé sur la conférence de presse de Valéry Giscard d’Estaing, le 11 avril 1974

Fiche : Exposé sur la conférence de presse de Valéry Giscard d’Estaing, le 11 avril 1974. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Décembre 2020  •  Fiche  •  1 394 Mots (6 Pages)  •  583 Vues

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DEMAUX Axel – TD2

N°22007070

Exposé sur la conférence de presse de Valéry Giscard d’Estaing, le 11 avril 1974

Ce texte est un extrait de la conférence de presse de Valéry Giscard d’Estaing du 11 avril 1974. A cette date, Valéry Giscard d’Estaing, issu d’une branche dissidente de la droite, est un candidat à la présidence de la République. Ce texte, tiré du discours qu’a tenu Giscard pendant sa conférence, est donc un document de campagne électorale en vue de l’élection présidentielle de mai 1974.


        Rappelons quelques faits à propos de Valéry Giscard d’Estaing : Celui que l’on surnomme parfois VGE a été profondément conditionné par son père inspecteur des finances. 1974 marques un tournant dans sa carrière avec la mort de Pompidou. Le 2 avril 1974, la mort du Président Pompidou entraîne l’organisation accélérée d’une nouvelle élection présidentielle. Valéry Giscard d’Estaing s’y présente en étant l’unique candidat des quatre partis du centre. Il n’a réellement face à lui que deux adversaires : Jacques Chaban-Delmas et François Mitterrand. F. Mitterrand, candidat unique de la gauche traditionnelle, sera logiquement au second tour. Il lui faut donc d’abord éliminer J. Chaban-Delmas. VGE tente d’incarner une alternative au gaullisme et s’oppose de ce fait au candidat gaulliste Jacques Chaban-Delmas. En effet, dès 1967, il dénonce « l’exercice solitaire du pouvoir » gaullien (il avait voté non au référendum de 1969).

Rappelons maintenant quelques dates de 1974 : J. Chaban-Delmas se déclare candidat. Le 8 avril, F. Mitterrand est désigné comme candidat de l’union de la gauche tandis que Valéry Giscard d’Estaing se déclare lui aussi candidat. Le 8 avril 1974, il annonce sa candidature à la presse. Il a ainsi respecté une période de deuil national, ce qui, aux yeux des Français, n’a pas été le cas de Chaban-Delmas, qui s’est présenté le jour de l’inhumation de Pompidou.

        Dès les premiers jours de la campagne, qui sera assez courte, il doit donc convaincre les électeurs qu’il est un homme d’avenir face aux hommes du passé que sont Mitterrand et Chaban-Delmas et montrer qu’il est un homme jeune de la Vème République alors que ses concurrents sont des hommes de dix ans de plus que lui, « nés politiquement » avec la IVème République.

L’association des deux termes antithétiques « continuité » et « nouveauté », qui apparaissent nettement dès la première ligne du texte, semble contradictoire. Mais ils sont pourtant à la base de la stratégie giscardienne. En effet, VGE tente d’imposer sa marque. Il cherche à se construire l’image d’un homme moderne tout en gardant la stabilité de l’ancien temps.

Nous pouvons donc nous poser la question suivante : En quoi l’association de la continuité et de la nouveauté symbolise-t-elle à elle seule la stratégie électorale de Valéry Giscard d’Estaing dans cette conférence de presse ?

Dans un premier temps, le mouvement de rassemblement des français autour de VGE sera étudié ; ensuite, nous analyserons son projet présidentiel ; et nous finirons par la communication de VGE.

Pour commencer, Valéry Giscard d’Estaing parle de lui comme un candidat capable de rassembler l’ensemble de la population française en faisant la promesse d’un mouvement qui respect à la fois la continuité et de la nouveauté. Il se présente comme l’homme qui peut répondre aux attentes des français (l.1) « A l’heure actuelle, je crois que les Français, en réalité, veulent deux choses : la continuité et la nouveauté » (l.5) « les Français peuvent compter sur moi… ». Il tente d’instaurer une relation de confiance entre lui et la population, pour prouver qu’il peut répondre à leurs désirs et donc, qu’il est digne de devenir leur président. Il met aussi en avant le fait qu’il ait travaillé sous la présidence de Pompidou en tant que secrétaire d'État aux finances aux côtés du ministre des finances et des affaires économiques puis par la suite, le fait qu’il soit devenu ministre de l’économie et des finances (l.4/5) « Ayant travaillé pendant cinq ans aux côtés du Président Pompidou pour ce progrès économique et social ». En plus de vouloir rassembler le peuple, VGE veut aussi rassembler les différents partis politique (l.10/11) « tous ceux qui ont apporté avec loyauté leur soutien à l’action du président Pompidou ».

Passons maintenant à la seconde partie. VGE doit vaincre la crise économique et sociale qui pèse sur la France depuis l’automne 1973 avec la crise pétrolière qui est encore dans l’esprit de tous. Il veut assurer le « progrès économique et sociale » (l.3). La crise se traduit par une nouvelle organisation du travail et par un développement spectaculaire d’un chômage de masse. Dès l’automne 1973, on mesure la portée et l’ampleur de ce ralentissement brutal et prolongé. En 1974, la « croissance zéro » devient réalité.

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