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Collovald Annie, Neveu Erik, « Le « néo-polar ». Du gauchisme politique au gauchisme littéraire », Sociétés & Représentations 1/2001 (n° 11), p. 77-93

Fiche de lecture : Collovald Annie, Neveu Erik, « Le « néo-polar ». Du gauchisme politique au gauchisme littéraire », Sociétés & Représentations 1/2001 (n° 11), p. 77-93. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Novembre 2017  •  Fiche de lecture  •  496 Mots (2 Pages)  •  809 Vues

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Collovald Annie, Neveu Erik, « Le « néo-polar ». Du gauchisme politique au gauchisme littéraire », Sociétés & Représentations 1/2001 (n° 11), p. 77-93 

     Annie Collovald est une sociologue maître en conférence de science politique à l’Université Paris X-Nanterre et chercheur au Laboratoire d’Analyse des Systèmes Politiques (LASP), elle travaille sur la biographie et ses usages politiques, les mouvements de droite et d’extrême droite, plus particulièrement sur le populisme et ses enjeux historiographiques.

     Erik Neveu est professeur à l’Institut d’Etudes Politiques de Rennes, ses travaux portant sur le journalisme et l’espace public, les mouvements sociaux et les relations entre les productions culturelles et politiques.

 
    Dans leur texte, Annie Collovald et Erik Neveu étudient les rapports entre littérature et politique à travers le cas particulier des auteurs de ce qu’on appelle le
néo-polar en prenant en compte les appartenances politiques et les styles d’écritures propres à chacun. Le texte tend donc à s’interroger sur la manière dont ces auteurs, déçus des politiques menées depuis les évènements de mai-juin 1968, tentent à travers des écrits romanesques de reconstituer les espoirs déchus et l’identité gauchiste de leurs jeunesses. Les auteurs tentent alors d’apporter une analyse sociologique à ce phénomène de sauvegarde des idéaux gauchistes -à travers l’écriture de néo-polar- dans un univers social aux antipodes de celui d’aujourd’hui, et ce à travers l’étude de deux phénomènes : d’abord celui de l’offre identitaire que l’écriture des romans noirs a pu apporter à ces auteurs ; ensuite de toute l’ambivalence qu’il y a entre la gestion de cette identité politique passée et la gestion de l’image qu’on leur attribue en tant que lecture non engagée.
    Selon Collovald et Neveu, l’écriture de romans noirs offre alors aux auteurs une possible
continuation autobiographique. En effet, au cours des années 1970 s’opère une redéfinition du genre noir, plus intellectuel et davantage porté à gauche de l’échiquier politique, laissant alors place à une volonté observable de réalisme et de projection de la réalité sociale de par le mécanisme de projection de soi dans le roman. Les auteurs expliquent alors qu’il y a une pour ces auteurs, une réelle volonté de s’échapper de leurs propres milieux sociaux d’origine, tous étant issus de milieux populaires et occupants des places peu centrales dans les mouvements politiques de leur jeunesse.  

     Du succès grandissant de ces néo polar et de la volonté de s’intellectualiser naît une dépolitisation de la position critique des auteurs.  En outre, d’après Collovald et Neveu, la critique politique au sein des romans  noirs est désormais moins lue pour ce qu’elle est que pour les enjeux littéraires propres au néo-polar. Ils nuancent leur propos en admettant que le contexte politique actuel constitue un terreau favorable à l’esprit contestataire mais que la question de la légitimité de la critique dans le domaine du néo-polar fait acte de dissensions chez les auteurs.

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