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Argumentaire construction de l'Etat grâce aux médias

Commentaire de texte : Argumentaire construction de l'Etat grâce aux médias. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  728 Mots (3 Pages)  •  571 Vues

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Résumé d’argumentaire

I. Chupin, N.Hubé, N. Kaciaf, Histoire politique et économique des médias en France, Introduction

- Création de l’Etat à travers le prisme des médias.

L’introduction proposée à notre étude a été écrite par I. Chupin, attaché temporaire d'enseignement et de recherche en science politique à l’université Paris Dauphine, N. Hubé, maître de conférence en science politique à l’université Paris 1, et enfin N.Kaciaf, maître de conférence à l’institut d’études politiques à Lille. Tous trois se sont penchés sur les médias, leur rôle dans la vie politique, et leur impact sur la population. Ils ont utilisé une perspective diachronique afin d’identifier la structure et les acteurs du système médiatique. D’abord, on peut dire que les médias désignent des instruments de communication, à savoir la presse écrite, la radio, la télévisions et Internet, et aussi des acteurs particuliers du monde social. Nous allons donc nous demander quels sont les dimensions et les évolutions des médias dans le paysage politique.

         La première dimension est que les médias sont dotés de pouvoir. À travers cette première dimension, écrire l’histoire des médias français revient à rendre compte de ces transformations matérielles et de leurs incidences sur les structures sociales, les pratiques de communication, les relations entre le peuple et le pouvoir politique. Les médias, touchant une grande partie de la population par leur diversité sont des supports de luttes politiques, les auteurs parlent même d’« instruments des batailles politiques ». Ils agissent aussi sur les modalités d’exercice du pouvoir, ils offrent au gouvernement des ressources pour légitimer des actions de l’Etat, mobiliser la population, prescrire des comportements. C’est pour cela que les acteurs politiques s’efforcent sans cesse de monopoliser, de contrôler ou de réguler le monde médiatique. La seconde dimension concerne les entreprises médiatiques et, plus généralement, l’ensemble des acteurs qui participent à la production et à la diffusion des contenus médiatiques. Ils désignent les sociétés audiovisuelles, les groupes de presse, les dirigeants et salariés de ces entreprises (notamment les journalistes), voire à certains membres des secteurs de la communication ou d’Internet. Tous se présentent comme des médiateurs entre gouvernants et gouvernés. Sous ce second aspect, l’histoire des médias se décrit comme l’examen de ces intermédiaires, de leur identité, de leurs pratiques, de leurs enjeux spécifiques. Il y a d’ailleurs une nette distinction entre les « gazettes » du XVIIe siècle et la dimension industrielle des médias de masse qui émergent au milieu du XIXe siècle, et leur maximisation du profit.

        En effet, les évolutions ont été nombreuses : d’abord le développement des journaux a longtemps été bridé par des obstacles juridiques et socio-économiques. Puis les révolutions politiques ont placé les médias au cœur des luttes de pouvoir ; grâce à la liberté d’expression. De plus, les médias permettent aux politiques de témoigner de leur volonté d’éduquer les masses, des techniques d’impression permettant de considérables économies d’échelle, un développement économique renforçant l’intérêt des entrepreneurs à investir dans la presse ou à y insérer des annonces publicitaires. Ensuite les enjeux de cet ouvrage visent à montrer que les évolutions des médias accompagnent étroitement les deux bouleversements majeurs de la modernité :la démocratisation et l’extension du capitalisme. Le processus de démocratisation s’effectue par un mouvement d’uniformisation des rapports sociaux, de libéralisation du système politique et de renforcement de la participation populaire dans la conquête et l’exercice du pouvoir. L’extension du capitalisme se définit simplement par la multiplication des espaces de production dans les échanges marchands, et la quête du profit. Dans cette optique de maximisation du profit, l’investissement privé devient alors principalement guidé par une recherche d’accumulation des profits, ce qui engendre une évaluation purement commerciale de la valeur des produits. Ces impératifs marchands favorisent l’émergence d’un « journalisme d’information » qui repose sur restitution factuelle des évènements, le plus vite possible. D’ailleurs, ces logiques capitalistes sont alimentées par la libéralisation de l’audiovisuel, et le développement des médias électroniques, qui permettent une diffusion plus rapide de l’information. En effet, depuis le milieu des années 1970, l’espace médiatique français est entré dans l’ère de l’« hyper concurrence ». Les médias veulent être les plus rapides à diffuser les informations et se disputent les différents supports médiatiques. Pour conclure, la diversification des supports et des programmes, les évolutions des médias, se conjuguent donc avec une démocratisation et l’extension du capitalisme.

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