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Analyse néoclassique des classes sociales

Commentaire de texte : Analyse néoclassique des classes sociales. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Avril 2015  •  Commentaire de texte  •  533 Mots (3 Pages)  •  965 Vues

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Toute collectivité humaine organisée en société est structurée par une hiérarchie qui organise les rapports entre les individus et les groupes sociaux, et qui correspond à une distribution inégale de la richesse, du pouvoir et du prestige. Cette hiérarchie peut être codifiée par des règles juridiques (« groupes de droit » comme les castes ou les ordres) ou, comme dans nos sociétés démocratiques, être implicite et mettre en contact des « groupes de fait ». L'analyse sociologique de la structure sociale s'est longtemps construite autour du concept de « classe sociale ». Celui-ci apparaît aujourd'hui peu adapté pour rendre compte de la complexité des logiques de classement dans les sociétés postindustrielles. Si, dans les sociétés contemporaines, les inégalités prennent leur source dans la répartition des richesses, elles sont cependant multiformes et dessinent des logiques de classement complexes, dans l'ordre économique, social, culturel et politique.

Des principes d'analyse divergents

L'une des analyses fondatrices de la structure sociale a été exposée par Karl Marx (1818-1883). Pour ce philosophe, toute société est marquée par un antagonisme majeur entre deux grands groupes sociaux, une « lutte des classes ». Dans la société capitaliste, cette division a pour fondement la propriété privée des moyens de production, détenus par la bourgeoisie capitaliste, alors que le prolétariat ne possède, quant à lui, que sa force de travail.

Cette asymétrie place la classe prolétarienne sous la domination de la classe bourgeoise, dans un rapport d'exploitation. Ces rapports de production permettent aux capitalistes de rémunérer au minimum vital la force de travail que leur louent les prolétaires, en s'appropriant la « plus-value », c'est-à-dire la partie de la valeur du travail qui n'est pas payée aux prolétaires.

Marx distingue cependant deux états de la classe sociale : la « classe en soi » rassemble des individus aux intérêts communs mais qui n'ont pas conscience de cette communauté. L'émergence d'une « conscience de classe », c'est-à-dire d'une reconnaissance de la communauté de destin et de la volonté de lutter pour transformer la structure sociale transforme la classe en soi en « classe pour soi ». La lecture marxiste des groupes sociaux débouche donc sur une conception « réaliste » des classes sociales.

Marx développe une vision bipolaire et conflictuelle de la structure sociale ( les classes sociales se construisent autour de l’inégale partage de la plus-value crée par le prolétariat et accaparé par la bourgeoisie)

La lecture Marxiste se base sur une vision réaliste ( les classes sont de réalités social) et holliste (determinisme de la société agit comme une forme de reproduction sociale)

Max Weber adopte, quant à lui, une vision « nominaliste » : les groupes sociaux « n'existent » pas réellement et sont le résultat de la construction qu'en fait le sociologue à partir de critères de classement.

Ce classement comporte trois dimensions : les classes regroupent des individus ayant le même niveau de vie et le même mode de vie et fondent l'ordre économique, mais l'ordre social s'organise, quant

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