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La Maladie du bouger

Dissertation : La Maladie du bouger. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Janvier 2013  •  691 Mots (3 Pages)  •  654 Vues

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L’homme peut se dire « connaitre » quelque chose si il prend conscience que cette chose existe ou peut exister, par exemple, les virus et les microbes qui du fait qu’on ne les voyait pas n’existait pas et donc l’homme n’avait pas connaissance de ces organismes. Ainsi, la conscience de soi n’est connaissance que si l’homme prend conscience que la conscience de soi existe, ou peut exister.

La conscience du moi individuel n’est nullement évidente ni surtout immédiate. Elle est le résultat d’un processus d’identification, on peut donc la considérer comme une connaissance qu’on acquiert après notre naissance.

Une conscience de soi qui apparait tout d’abord avec l’expérience du miroir : un enfant qui voit son reflet qui apparait avec le langage : Kant explique : « Il est remarquable que l'enfant, qui sait déjà parler assez correctement, ne commence pourtant qu'assez tard à dire Je ». En effet, l’enfant ne parle de lui à la première personne qu’après un certain âge, il ne se considère comme unité qu’après une certaine expérience qui lui permet d’acquérir cette conscience de soi. Il prend conscience de lui, de son individualité. Il acquiert petit à petit sa conscience de lui-même. Le rôle du langage dans l’acquisition de la conscience apparait comme étant important. La conscience de soi consiste non pas en une simple réceptivité sensorielle mais surtout en un dédoublement réflexif. Or n’est-ce pas le langage qui nous permet de prendre ce recul par rapport à ce que nous ressentons ? Percevoir, avons-nous dit, consiste toujours à reconnaître un objet. Mais qu’est-ce que reconnaître si ce n’est être en mesure de nommer ou d’articuler verbalement ce qui est perçu ? Prenons l’exemple d’un état intérieur. Lorsque je m’aperçois que j’ai chaud de la chaleur ambiante, mon corps avait déjà chaud. La prise de conscience à proprement parler n’a lieu qu’à partir du moment où je me dis : « Il fait chaud ! » Sans les mots, nous serions la proie de nos sensations sans être capables d’y distinguer quoi que ce soit ; nous subirions l’existence et nous ne serions conscients de rien ; nous réagirions instinctivement sans jamais rien comprendre. Le « moi » en tant que sujets conscient, n’existerait même pas.

Nous ne sommes donc pas conscients de nous par nature ; nous le devenons à mesure que notre vie intérieure est prise en charge par le langage. L’enfance est le temps non de la découverte du moi mais plus radicalement de la naissance du moi. Mais ce moi dont nous avons conscience n’est pas construit une fois pour toutes. Il s’enrichit à mesure que se complexifie la manière dont on en parle. Plus la pensée s’affine, plus la perception se précise. La manière dont les hommes prennent conscience de leur existence est bien le produit d’une élaboration, d’un travail : il faut s’acheminer vers une certaine manière de concevoir les choses pour pouvoir remarquer, constater ces choses. Il s’agit d’un travail de prise de conscience. Par exemple Descartes a abouti à une conscience solitaire, stable et sûre d’elle-même. Il effectue une « démarche » afin de connaitre sa conscience de soi. Elle apparait donc comme une connaissance qu’on acquiert après une démarche de soi sur soi.

De plus Spinoza énonce : “Dès qu’on sait quelque chose, on sait par-là même

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