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En quoi le projet initial de l'ONU est-il confronté à la réalité du XXIe siècle ?

Synthèse : En quoi le projet initial de l'ONU est-il confronté à la réalité du XXIe siècle ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2021  •  Synthèse  •  2 590 Mots (11 Pages)  •  534 Vues

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        Le 26 juin 1945, l’ONU est fondée lors de la Conférence de San Francisco, quelques mois avant la fin de la seconde guerre mondiale. La construction de la paix et de la sécurité promue par Franklin D. Roosevelt et Winston Churchill trouvait d’ores et déjà ses racines dans les traités de Westphalie et la conférence de La Haye en 1899. C’est dans cette même optique que se dessine le projet initial de l’ONU. Dès lors, dans quelle mesure le projet initial de l’ONU se retrouve-t-il confronté à la réalité du XXIe siècle ? En quoi son efficacité est-elle remise en cause ?

        Tout d’abord, le projet initial de l’ONU s’appuie véritablement sur l’idéal wilsonien et porte en son cœur l’héritage de la Société des Nations que ce dernier avait esquissée lors de la Première Guerre mondiale. Bien que soldée par un échec, la SDN inspira Roosevelt et Churchill dans leur volonté de redéfinir un nouvel ordre mondial, notamment lors des conférences de Yalta et Potsdam. Lors de sa création, l’ONU est envisagée à travers trois objectifs majeurs, que relate la Charte de l’ONU, aussi dite Charte de San Francisco : le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde ; la promotion et la défense des Droits de l’Homme ; et le développement de la coopération internationale. Nonobstant, cette volonté onusienne se confronte, près d’un siècle plus tard, à une toute autre réalité. En effet, la fin de la suprématie américaine et le développement du multilatéralisme conduisent l’ONU à représenter les enjeux primordiaux du XXIe siècle, et à jouer un rôle de première ligne dans la résolution des tensions, avant que celles-ci ne dégénèrent : elle est donc une force diplomatique de première ligne. En 2017, elle a d’ailleurs servi de « tampon » lorsque Kim Jong-un, dictateur nord-coréen, menaçait le monde avec le nucléaire, et que D. Trump, président américain, rétorquait que si une telle opération venait à voir le jour, il serait « [dans l’obligation de] détruire complétement la Corée du nord ». De plus, elle use de son influence pour coller à ce projet initial et promouvoir les Droits de l’Homme, en particulier sur la question de l’égalité des sexes, pour laquelle un organisme, ONU femmes, a été mise en application, et le respect des droits des LGBTQI+. Cette forte puissance diplomatique n’est cependant parfois pas suffisante, et la situation géopolitique, humanitaire ou sanitaire de certains Etats requiert une action tangible de la part de l’ONU. C’est en ce sens que plusieurs instances juridictionnelles ont été créées, comme l’OMS, l’UNICEF, le PAM ou les Casques Bleus. La première marque la volonté de l’ONU à établir une universalité de la santé et de la sécurité de l’individu ; la deuxième son attachement auprès des enfants, la troisième son rôle dans l’accès aux ressources nécessaires à  la survie, visant à éliminer les famines et dont l’action s’observe particulièrement au Yémen où les populations souffrent d’une situation désastreuse sur tous les plans ; et la dernière son engagement militarisé dans les zones à risques, où l’établissement de la paix n’est pas aisé. Cependant, malgré ces nombreuses actions, l’ONU se retrouve confrontée à certains scandales. En effet, les Casques Bleus ont à plusieurs reprises étaient accusés de viols, l’OMS d’inaction et l’ONU en elle-même de complicité avec des crimes contre l’humanité, alors même que la CIP fut créée pour lutter contre ceux-ci. C’est par exemple le cas avec le génocide des Ouïghours : l’ONU est accusée, notamment par Emma Reilly, de fournir au gouvernement chinois les noms des responsables d’ONG avant les séances, ce qui est formellement interdit par le règlement.

        Ainsi, le projet initial de l’ONU se retrouve confronté à la réalité du XXIe siècle dans lequel le multilatéralisme promu par l’institution, fait face à de nouvelles problématiques. L’idéal initial, basé sur la promotion de la paix, de la stabilité, de la sécurité, des Droits de l’Homme et de la coopération interétatique, demeure sujet à une adaptation due au principe de non-ingérence, qui ne fait lui-même pas consensus et in fine suscite des divisions dans les décisions onusiennes. Bien que sa diplomatie soit influente et qu’elle joue son rôle de « tampon » dans les relations internationales, elle ne suit pas avec la même ferveur ses objectifs initiaux de défense absolue des Droits de l’Homme, malgré les efforts de forme sur certains sujets, ce qui remet en cause son efficacité. Par suite, la surpuissance de certains Etats et la tendance à l’unilatéralisme ne représenteraient-elles pas un danger pour l’avenir de l’ONU ? Doit-on s’inquiéter d’un potentiel rebond des nationalismes et de l’isolationnisme à l’échelle planétaire, dont la visibilité s’est amplifiée pendant la crise du COVID-19 ?  

        Le 26 juin 1945, à l’approche de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la plus dévastatrice de l’histoire de l’humanité, les représentants de 51 pays se réunissent en Californie, à l’occasion de la conférence de San Francisco. Projet soutenu depuis 1941 par Winston Churchill, premier ministre britannique, et Franklin D. Roosevelt, président états-unien, l’Organisation des Nations Unies (ONU) est fondée, près de 30 ans après l’échec de la Société des Nations (SDN). Cette idée de consolidation de la paix et de la sécurité représentait d’ailleurs une primauté depuis la Conférence internationale de La Haye en 1899. Faisant suite à la volonté de définir un nouvel ordre mondial et de le stabiliser, le projet initial de l’ONU se dessine. Dans quelle mesure le projet initial de l’ONU se retrouve-t-il confronté à la réalité du XXIe siècle ? En quoi son efficacité est-elle remise en cause ? Il sera d’abord question de la nature du projet initial de l’institution, puis de son rôle dans la diplomatie internationale et enfin du passage de cette diplomatie aux actions tangibles de l’organisation.

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