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LE POUVOIR POLITIQUE CAS

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Par   •  27 Novembre 2015  •  Cours  •  2 650 Mots (11 Pages)  •  777 Vues

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SOCIOLOGIE POLITIQUE COURS 2

CHAPITRE 1 : LE POUVOIR POLITIQUE

C’est la principale notion, la notion par laquelle on entre dans la sociologie politique. Tous les objets de la science po tournent autour de ce pouvoir.

Qu’est ce que le pouvoir politique ? Comment on le définit ? Quelles sont ses formes ?

D’où vient le pouvoir politique ? Est-ce qu’il se transmet ? Est-ce que c’est un héritage ? Est-ce qu’il provient de mécanismes de choix (type élection) ?

A quoi sert le pouvoir politique ? Quelle est sa fonction ?

Pourquoi est ce qu’on se soumet au pouvoir politique ?

-Le pouvoir politique permet d’établir un accord minimal entre les intérêts divergents des acteurs, des communautés humaines qui sont souvent en opposition, en désaccord, en concurrence. Autrement dit, le politique ne consiste pas à supprimer les conflits, à éradiquer les conflits ou à nier la diversité d’intérêt entre les acteurs. Le pouvoir politique consiste simplement à construire un accord souvent remis en cause, qui permet la conservation du collectif, que ce soit à l’échelle national ou à l’échelle internationale.

-Le pouvoir politique va incarner une fonction de régulation du politique. Le pouvoir politique implique de définir des règles, des normes, des obligations, des interdits qui se manifestent souvent sous une forme juridique et dont le respect est précisément garanti par le pouvoir politique. Pourquoi ? Car dans la théorie, dans l’idéal du pouvoir politique, le pouvoir politique est investi d’un monopole de la coercition légitime par la société. Cela veut dire que le pouvoir politique est autorisé par le corps social à user de la violence, qu’elle soit physique ou symbolique contre certains de es membres pour faire respecter les règles. Ex : la contrainte physique, l’emprisonnement, la suspension de certains droits, des atteintes à ces droits (dans régimes autoritaires ou dictatoriaux). On est dans le registre de l’affirmation du pouvoir politique.

-Le pouvoir politique ne revêt pas systématiquement une forme étatique. L’état n’est pas le seul mode d’exercice du pouvoir politique. Le pouvoir politique c’est une pratique qu’on retrouve dans d’autres formes d’organisation du politique qui persistent aujourd’hui encore. L’acteur étatique n’est pas la seule forme d’organisation politique, ne l’a jamais été et ne le sera probablement jamais.

D’autres formes d’organisations politiques : le système clanique (système de clan) ou système de castes → Afrique ; mais on le trouve aussi sous une forme assez dépréciative. Système mafieux → système clanique. Il y a aussi des formes tribales, au sein d’une tribu. Le système féodal. Le modèle impérial ; à l’échelle de l’histoire, il a beaucoup compté.

-L’état se distingue d’autres formes d’organisation du pouvoir politique par la distinction d’abord, la séparation du pouvoir politique de la société. Dans l’Etat, le pouvoir politique est séparé de la société (distinction public/privé)

On a 3 grandes façons d’envisager la notion du pouvoir politique :

  1. Une conception relationnelle du pouvoir, le pouvoir conçu comme relation entre acteurs sociaux

C’est la conception qu’on adoptera par rapport à deux autres formes de conception du pouvoir :

-La conception institutionnaliste du pouvoir : celle des juristes des constitutionnalistes qui considèrent que le pouvoir est exercé par les détenteurs officiel du pouvoir : l’Etat, le gouvernement, les pouvoirs publics, les préfets, les maires.

La conception relationnelle du pouvoir elle va montrer que dans la pratique, le pouvoir n’est pas toujours exclusivement exercé par les détenteurs du pouvoir  (les chefs d’Etat, les ministres…). Les sociologues du politique vont montrer que les hauts fonctionnaires qui ont des responsabilités administratives ont un pouvoir effectif très important parce que ce sont eux qui vont rédiger les projets de textes de loi votées au parlement. Ils sont en charge des décrets d’application (texte qui va édicter les modalités pratiques d’application d’un texte de loi). Ce sont souvent les hauts fonctionnaires qui vont concevoir et rédiger une grande partie de la politique au sein des états.

-La conception des philosophes, également de certains psychologues, c’est la conception essentialiste ou substantialiste du pouvoir politique : C’est l’idée que le pouvoir existe en soi, est une essence, une substance qu’un individu va détenir du pouvoir sans s’inscrire dans une dimension relationnelle. C’est une essence qui surgit de l’individu soit en fonction de ses qualités psychologiques (individu charismatique qui va galvaniser autour de lui des disciples). Le pouvoir politique est une forme d’énergie, une force à canaliser. La notion du pouvoir politique n’est pas en opposition avec cette notion ; mais un individu ne peut prendre le pouvoir politique que s’il s’inscrit dans une relation sociale.

-la conception relationnelle du pouvoir : elle se nourrit des visions institutionnaliste et substantialiste mais va montrer que le pouvoir provient d’une relation entre groupe ou individus. D’où l’idée de conception relationnelle du pouvoir. On parle également d’une conception interactionniste du pouvoir. C’est l’idée que le pouvoir n’existe pas seul. On a le pouvoir de faire quelque chose à condition que ça s’exerce sur quelqu’un.

WEBER « Le pouvoir est toute chance de faire triompher au sein d’une relation sociale sa propre volonté même contre des résistances et peu importe sur quoi repose cette chance »

On voit qu’il y a 3 dimensions d’envisager la relation de pouvoir entre des individus :

  • Une action positive de pouvoir : c’est l’idée que A exerce un pouvoir sur B dans la mesure où il doit obtenir que B fasse quelque chose qu’il ne souhaitait pas.
  • L’absence d’action : le fait qu’A va conduire B à s’abstenir de faire ce que B aurait souhaité faire. A à le pouvoir d’empêcher B de faire quelque chose.
  • Manipulation mentale, dimension perceptive du pouvoir : Idée que A à du pouvoir sur B dans la mesure où A va parvenir à modifier la perception que B a des ses propres intérêts, de telle sorte que B s’identifie aux intérêts de A.

  1. Le pouvoir politique comme étant fondé sur la contrainte, la violence, la coercition

Le pouvoir politique se construit en réaction à la violence parce que celle-ci risque de détruire la société et donc pour maintenir le vivre ensemble, le pouvoir politique se construit en réaction à la violence mais la pacification de la société ne se fait pas pour autant pas la disparition de la violence.

Le pouvoir politique va capter cette violence, va essayer de s’en octroyer l’exclusivité. C’est ce paradoxe entre violence et consentement qui va fonder le pouvoir politique. C’est un paradoxe parce que le pouvoir au départ se justifie pour mettre fin à la violence dans les communautés humaines. Ces dernières essayent de se protéger des guerres, passer d’un état de nature à un état civilisé. Lambert Elias, sociologue et historien, il montre dans la Civilisation des mœurs et aussi dans La domination de l’occident comment on a ce processus de civilisation des mœurs, d’exclusion des pratiques déviantes, d’interdiction de formes de violence privée au profit d’une violence que est désormais légalisée dans le cadre de l’Etat. Ce processus d’évitement de la violence va passer par une monopolisation de la violence aux mains de l’Etat. Cette monopolisation au sein de l’Etat veut dire que l’Etat n’élimine pas la violence à l’usage privé. La constitution des armées c’est l’usage de la violence au service de la consolidation de l’Etat afin de conforter le pouvoir de l’Etat en interne.

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