Français BTS: Si le rire ose s’attaquer au pouvoir, constitue-t-il pour autant un contre-pouvoir politique efficace?
Recherche de Documents : Français BTS: Si le rire ose s’attaquer au pouvoir, constitue-t-il pour autant un contre-pouvoir politique efficace?. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar dissertation • 19 Novembre 2012 • 678 Mots (3 Pages) • 939 Vues
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[Alinéa] Le rire a indéniablement une vocation satirique qui égratigne ceux contre lesquels il
s’exerce. Lorsque Stéphane Guillon prend Eric Besson pour cible, il rit de, mais aussi contre, cet homme
politique [thème cerné]. Si le rire ose s’attaquer au pouvoir, constitue-t-il pour autant un contre-pouvoir
politique effi cace [problématique posée] ? Après avoir montré que le rire a la vertu de remettre en
cause, nous verrons qu’il ne constitue pas pour autant un système élaboré pour remplacer le pouvoir
et qu’il peut même être récupéré par ceux-là même qu’il prétend dénoncer [annonce du plan].
[On saute une ligne après l’introduction.]
[Alinéa] Le rire permet effectivement de contester le pouvoir et, dans une certaine mesure,
peut constituer une arme contre ce dernier [accroche à la 1re partie].
[Alinéa] Le rire, sous toutes ses formes, met à distance, donne à voir. Dans la mesure où il
s’attaque au domaine politique, car ce n’est tout de même pas son unique champ d’action, le rire dévoile
et théâtralise. En effet, il propose, avec un décalage plus ou moins corrosif, une lecture engagée des
situations politiques. C’est ce que fait Aristophane dans ses comédies, mais surtout ce que réalisent
les fêtes antiques, comme les Bacchanales ou les Saturnales à Rome. Lors de ces manifestations, la
rébellion est mise en scène, de faux rois sont brûlés par la foule : même si c’est de façon symbolique,
le rire est subversif dans le sens où il dérange le pouvoir établi, se moque des politiques en place,
ouvre un champ de réfl exion au peuple, voire un champ d’action. Ainsi, il désacralise le pouvoir en le
rabaissant aux dimensions populaires.
[Alinéa] Mais le rire peut aller plus loin. La dérision est une arme effi cace pour faire passer les
critiques adressées au politique. Sous couvert de faire rire, la satire pointe souvent de façon acerbe
et pertinente les dysfonctionnements liés à l’exercice du pouvoir. Celui qui exerce le comique passe
pour inoffensif, voire humble sous son image de clown décalé. En réalité, ses pointes peuvent être
violentes : elles fracturent les interdits. En 1784, les nobles riaient à gorges déployées des tirades
du barbier dans Le Mariage de Figaro et n’imaginaient certainement pas que les critiques formulées
puissent avoir un quelconque impact. Louis XVI intervint pourtant auprès de Beaumarchais pour que
l’auteur modifi e au moins le
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