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L'Evolution des villes

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Par   •  8 Mars 2017  •  Cours  •  3 565 Mots (15 Pages)  •  698 Vues

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Chapitre 3 : L’évolution des villes

Croissance économique au XIIème. Le système oppressif de la seigneurie banale est à l’origine probablement de la relance économique. Le prélèvement seigneurial est d’un tel niveau qu’il permet de dégager suffisamment de sur plus et de bénéfices pour soutenir un décollage économique. En parallèle de cette croissance économique, on constate une croissance démographique entre le Xème et le XIIème : la pop de la France serait passé de 5)
9.2 millions d’habitants. L’augmentation de la pop stimule l’essor de la production agricole et artisanale. Le mode de vie des nobles, des seigneurs, est également source de richesse et de développement parce que les seigneurs font des commandes pour embellir et aménager leur château. La vie autarcique qui avait prévalu jusqu’au XIIème avec des marchés limités, auto production/suffisante, est remplacée par l’ouverture et la création de marché/ de foire, qui vont profiter en particulier aux villes.

Développement du trafic fluvial, des transports.

Au XIIème les productions locales s’articulent sur un commerce international de plus en plus actif. Les campagnes qui dégagent des sur plus vont commercialiser ses productions sur les marchés. La ville médiévale s’est constituée, organisée, développée autours des marchés. Les bourgs se multiplient et on constate que la plupart des créations sont réalisées autours des monastères et des châteaux. Ces bourgs sont peuplés par des populations que les fiefs ne peuvent plus intégrés, nourrir. On fuit la campagne parce que les enfants ne peuvent pas subsister sur le territoire familial, le manse, la tenure servile. Bien sur, certains partent et s’installent sur des terres nouvelles, mais les nouveaux habitants viennent dans un 1er temps des seigneuries alentours et progressivement, les nouveaux quartiers entourent les anciens « les faux bourgs »

Les habitants de ces nouveaux territoires, ces territoires + habités sont encore soumis au pouvoir du seigneur. Les habitants du bourg, les bourgeois, prennent conscience de la lourdeur des prélèvements et vivent de plus en plus mal les contraintes de la seigneurie banale. Au XIIème, les bourgeois essaient d’obtenir de la part des seigneurs une organisation plus favorable à leurs intérêts. Un mouvement d’autonomisation des villes né alors à partir de 1230 et pratiquement toutes les communautés urbaines du royaume réussissent à obtenir une charte (=contrat entre les représentants de la ville et le seigneur qui permet à la ville d’obtenir un statut particulier, privilégié).


Entre 1070 et 1120 : seigneurie châtelaine avec le devoir de ban, obligation, et sur cette période le développement économique est un changement progressif des situations des seigneurs. On a les premiers mouvements de contestation sur la fin de la période du XIIème. Au XIIème, tel degré de développement que les villes obtiennent en échange de la signature de la charte elles s’engagent à payer un certains nombre d’import, taxe forfaitaire annuelle, donner les moyens au seigneurs de subsister. Sachant que la ville obtient une autonomie : mise en place de péages, intéressant lorsque les villes organisent des foires. On est dans la pré-naissance du capitalisme. On voit bien comment les seigneurs/vassaux se retrouvent bloqués dans un système qu’ils n’ont pas su faire évoluer.

Section 1 : les mécanismes d’émancipation des villes

Ce sont regroupés, et ont constitué des liens de solidarité qui sont de nouvelles structures juridiques.

   Paragraphe 1 : Les premières organisations dans les villes

  1. Les confréries

Groupement très répandus d’une grande diversité, en général des associations à coloration religieuse et à vocation charitable, souvent placées sous la protection d’un sein. Ce sont des cellules de fraternité où doivent régner un certain nombre de principes de solidarité amitié assistance, visibles mutuelles. On doit aider son prochain et celui qui fait parti de la confrérie est plus proche, en cas de décès aides  ect. Concept moderne fondé sur des principes chrétiens.

Ça fait penser aux solidarités connues dans les campagnes. C’est transposé à la ville. Ce n’est plus une solidarité liée aux cultures (récolte-semage ect) c’est une solidarité d’une autre nature (contexte et vie différentes) mais s’inscrit dans cette tradition des solidarités médiévales. Ces confréries sont organisées avec un comité directeur (homme qui prennent décisions qui commandent auprès des autres membres) ils sont réunis en Assemblée générale, et parfois en Eglise (seul lieu de réunion possible).

Ces confréries fonctionnent comme association : il faut payer une cotisation, prêter serment de fidélité, assistance ect, on a parfois des systèmes de cooptation = pour rentrer il faut être présenter par 2 membres de la confrérie qui accueille et qui deviennent les parrains.

  1. Les hanses et les guides

Fondement uniquement professionnel qui ont pour objectif : défendre les intérêts des marchands qui sont souvent spécialisés. Par exemple dans le commerce extérieur. Ces groupes constituent des réseaux de solidarité où les membres vont par exemple partager les risques du voyage en se déplaçant ensemble et partageant les bénéfices à l’arrivée.

   Paragraphe 2 : les associations de paix 

Ces associations sont susceptibles de rassembler toutes les populations d’une ville avec pour but d’œuvrer pour l’intérêt général : s’occuper de renforcer et réparer les remparts, améliorer les réseaux routiers. L’intérêt de cette association de paix, de réunion des habitants de la ville, est de rassembler le plus d’habitants possible, c’est pour cela que cette réunion se faisait souvent après la messe du dimanche. Autre objectif durant les périodes de tensions c’est de créer une armée de l’ordre locale pour maintenir l’ordre dans les villes et la paix. Ces forces peuvent aussi assurer la sécurité dans les marchés. Ces associations formalise la solidarité entre les villageois, les bourgeois et on est déjà dans la préfiguration de la responsabilité collective. Lorsqu’un individu du bourg est tenu en otage par un autre seigneur, les habitants vont se cotiser pour obtenir sa libération, pareil si un individu commet une faute, les habitants vont vouloir réparer cette faute, ce qui renforce la cohésion locale et qui permet au le territoire de la commune d’avoir un régime juridique particulier et privé. Les habitants prennent conscience qu’ils ont des intérêts communs et qu’en se regroupant, ils peuvent améliorer leur sort.

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