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L’évolution des villes françaises

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Par   •  20 Avril 2015  •  Analyse sectorielle  •  4 490 Mots (18 Pages)  •  595 Vues

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L’évolution des villes françaises

I. Dynamiques démographiques, urbanisation, métropolisation

Avec ses 65 millions d’habitants, la France est l’un des pays les plus peuplés d’Europe avec l’Allemagne (82 millions d’habitants) et la Grande‐Bretagne (60 millions). Pour autant, avec une densité métropolitaine moyenne de 115 hab. /km2, la France est deux fois moins dense que ses deux voisins. Les contrastes de densité sont importants : les Hauts‐de‐Seine comptent 8 724 hab. /km2, le Nord 450, contre 15 pour la Lozère. Cependant, l’image d’une France dont seule la capitale serait dense et attractive est révolue.

A. Distribution de la population et dynamiques géographiques

1) La répartition

Une approche multiscolaire (du territoire global aux espaces locaux) permet de dégager les particularités du peuplement français et d’en nuancer certains aspects. L’approche régionale permet d’opposer « France du plein » et « France du vide ».

a) « France des pleins »

Les six régions les plus peuplées, comptent à elles seules 48,9% de la population sur 22% du territoire. Les zones les plus densément peuplées sont principalement périphériques (littoral et frontières) en plus de l’ensemble parisien. Elles correspondent :

- aux littoraux : la côte méditerranéenne (sauf les étangs languedociens et la Camargue) ; l’Ouest, breton mais aussi atlantique (sauf la côte landaise) ; le littoral de la Manche et de la mer du Nord (sauf le Cotentin). Quelques sites remarquables ont vu développer d’importants ports, de commerce (Rouen, Nantes, Bordeaux, Marseille) ou militaires (Brest, Toulon) ;

- aux frontières terrestres où souvent le développement économique (et industriel) a été commun : Flandres (Nord‐Pas‐de‐Calais) ; vallée de la Meuse ardennaise ; frontière avec le Luxembourg (Lorraine) et l’Allemagne (Alsace, Lorraine, parties industrielles du Territoire de Belfort et du Doubs) ; frontière franco‐suisse dans les régions de Bâle et de Genève ;

- à la région Île‐de‐France, qui se détache nettement : sur 2,2% du territoire métropolitain se concentre 19% de la population.

Mais aussi :

– aux vallées des fleuves et certains de leurs affluents : Seine et Oise, Loire, Garonne et basse Dordogne, Gave de Pau, axe Rhône‐Saône et vallées alpines du Nord, Moselle, Rhin ;

– aux carrefours entre les voies de communication « naturelles », souvent sites originels d’importantes agglomérations (Lyon, Paris, etc.) ;

– aux régions industrialisées au XIXème siècle : autour de Saint‐Étienne.

b) « France du vide »

Les six régions ayant les plus faibles densités, n’accueillent que 13% de la population sur 28% du territoire. Elles coïncident largement à la « diagonale du vide ». Les zones peu densément peuplées correspondent à d’autres types d’espaces : ce sont souvent des régions frappées très tôt par l’exode rural. Ce phénomène a donc principalement concerné des zones d’agriculture extensive, mais pas exclusivement. À l’inverse des régions rurales ont pu maintenir leurs habitants sur place grâce à la pluriactivité (Bretagne, monts du Beaujolais…).

L’ensemble le plus déprimé démographiquement est formé par le Massif central et ses bordures Nord (Nièvre), Ouest (Limousin) et Sud‐Ouest (Dordogne). Les faibles densités ne se localisent pas que dans la diagonale du vide. On les trouve aussi dans des espaces qui, au niveau régional, apparaissent relativement peuplés : en Picardie (Aisne) ; en Lorraine (Vosges) ; en Franche‐Comté (Haute‐Saône, Jura) ; dans la région Centre (Cher et Indre en particulier) et en Basse‐Normandie (Orne). Elles sont aussi présentes dans le sud du Bassin aquitain (Gers, Landes), dans les départements du cœur pyrénéen (Ariège), dans le sud des Alpes (Alpes‐de‐Haute‐Provence, Hautes‐Alpes avec respectivement environ 23 hab. /km2) et en Corse. C’est la Lozère qui détient le record métropolitain avec moins de 15 hab. /km2.

2. Les mobilités

Conjuguées avec l’accroissement naturel, elles conditionnent l’évolution démographique sur le territoire. Les mobilités intérieures entre régions et au sein de celles‐ci se développent : environ 1,9% de la population a déménagé chaque année d’une région à l’autre entre 2000 et 2005, contre 1,6% par an entre 1990 et 1999. Ce phénomène concerne toutes les régions à des degrés divers. Des tendances longues se maintiennent en parallèle avec des changements plus récents.

a) La France des « départs »

Le solde migratoire est négatif pour le Nord‐Pas‐De‐Calais, Champagne‐Ardenne, la Lorraine, une partie du Massif central (Loire), la Picardie, l’Est, le Sud et l’Ouest du Bassin parisien, mais aussi pour l’Île‐de‐France et le Rhône. L’Île‐de‐France est toujours très attractive, mais le solde est de plus en plus déficitaire avec toutes les autres régions de France, sauf avec celles du Nord et du Nord‐Est.

b) La France « des arrivées »

Globalement, dans le cadre de l’essor des migrations interrégionales, le solde est positif :

‐ pour l’ensemble des régions du Sud (Corse, Languedoc‐Roussillon, Midi‐ Pyrénées, Aquitaine, Provence‐Alpes‐Côte d’Azur;

‐ mais aussi pour le littoral de l’Atlantique (Aquitaine, Pays de la Loire, Bretagne) et l’Alsace.

Plusieurs départements du Massif central et de ses pourtours connaissent un changement remarquable : le Cantal, l’Allier, l’Indre et la Corrèze sont passés d’un solde migratoire négatif à un solde positif grâce à de nombreuses arrivées. Mais cela ne compense pas toujours le solde naturel qui reste partout négatif.

Ainsi, s’il n’y a pas de modifications majeures de caractéristiques qui régissent la mobilité des Français, on constate, depuis une dizaine d’années, un certain nombre d’inflexions. Le Sud reste attractif mais connaît un ralentissement de la hausse de son solde migratoire. Le Sud‐Ouest et l’Ouest, en revanche, voient le leur croître de manière de plus en plus marquée.

B.

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