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Etude de la criminalité.

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Par   •  31 Décembre 2016  •  Cours  •  2 467 Mots (10 Pages)  •  1 772 Vues

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Première Partie : Etude de la criminalité

La criminalité est l’ensemble des infractions commises, au cours d’une période déterminée, dans un Etat, ses devisions régionales ou un groupe d’Etats.

Quelques questions qui se posent dans le cadre de l’étude de la criminalité :

- Est-ce que la criminalité existe dans toutes les sociétés ou seulement dans certaines d’entre elles ?

- Quel est son volume ?

- Comment elle est structurée ?

- Les caractéristiques de la criminalité est le fait du hasard ou de certaines causalités. 

- Quelle sont les facteurs qui influencent le phénomène ?

Pour répondre il faut trouver une explication générale de la criminalité valable pour tous les pays.

I- Explications relatives à la criminalité : On doit s’intéresser aux deux explications : anthropologiques et sociologiques. Ferri a proposé une synthèse des deux orientations.

A- Les explications anthropologiques : se trouvent parfaitement dans l’œuvre de Lombrosso qui a construit la théorie du « Type criminel » appelé ultérieurement théorie du « Criminel-né ».

a- La théorie du « Criminel-né » : Selon laquelle il existerait un type de criminel avec des traits caractéristiques bien définis qui s’expliqueraient par des causes anthropologiques. A l’origine ces traits caractéristiques étaient uniquement des stigmates anatomiques et physiologiques, par la suite Lombroso a attribué des traits psychologiques (insensibilité psychique, violence, religiosité artificielle…).

b- Appréciation de la théorie du « Criminel-né » : Lombroso a examiné durant sa vie 383 cranes de criminels et 5907 délinquants vivants, il a compléter ses investigations sur les soldats et les enfants des écoles. Cependant cette théorie est critiqué car :

- La théorie ne recouvre pas l’explication de la délinquance dans son ensemble (Lombroso a estimé le pourcentage des délinquants présentant le type criminel de 65% à 70%) ;

- Lombroso a complètement négligé les facteurs sociaux de l’action criminelle.

B- Les explications sociologiques (Avant Ferri) : On doit s’intéresser aux explications de deux écoles : L’école cartographique et l’école socialiste.

a- L’Ecole cartographique ou géographique : a inventé la loi thermique de la criminalité :

- Les crimes contre les personnes prédominent dans les régions du sud et pendant les saisons chaudes ;

- Les crimes contre les propriétés prédominent dans les régions du nord et pendant les saisons froides.

b- L’Ecole socialiste : Selon Marx la criminalité est un sous-produit du capitalisme. Elle apparait comme une réaction d’injustices sociales appelée à disparaitre ou à diminuer fortement dans les sociétés socialiste.

C- Les explications à l’époque Ferrienne : deux courants sont à distinguer :

+ Celui qui voit dans la criminalité un phénomène de normalité sociale, dominé par :

  • L’école sociologique de Durkheim qui pense que le crime est un facteur de santé publique, une partie intégrante de toute société saine.

+ Celui qui voit dans la criminalité un phénomène d’anormalité sociale, dominé par deux écoles:

  • Ecole du milieu sociale : qui pense que la criminalité est dominée par les influences sociales. Représentée par Lacassagne qui pense que le milieu social est le brouillon de culture de la criminalité, le microbe c’est le criminel. Cette théorie attire l’attention sur les aspects sociaux de la délinquance mais elle néglige trop les aspects individuels de la délinquance et elle n’explique pas comment le milieu social peut agir sur la personnalité du délinquant.
  • Ecole de l’interpsychologie : qui rattache la criminalité à des influences inter psychologiques. Crée par Gabriel Tarde qui pense que chacun se conduit selon les coutumes acceptées par son milieu (si quelqu’un vole ou tue, il ne fait qu’imiter quelqu’un d’autre). Tarde a étudié les criminels professionnels, il a relevé qu’ils ont un langage (argot) des signes de compagnonnage (tatouage) des règles corporatives (associations de malfaiteurs). Tarde pense donc que l’homme n’est engagé dans la voie de la criminalité que sur des conseils, des suggestions et des influences psycho-sociales.

D- La théorie d’Enrico Ferri : Dans son ouvrage « la sociologie criminelle » il s’intéresse aux facteurs sociaux, tout en tenant compte des facteurs biologiques.

a- Contenu de la théorie : Pour Ferri le délinquant est un être dont l’activité criminelle est déterminée par une série de facteurs criminogènes qui se combinent selon la classification des délinquants.

1- Les Facteurs criminogènes : Ferri distingue entre 3 sortes de facteurs : anthropologiques, physiques et sociaux.

- Les facteurs anthropologiques : relatifs à la personne du criminel. On distingue trois classes :

  • Ceux qui tiennent à la constitution organique du criminel ;
  • Ceux qui sont attachés à la constitution psychique du criminel (anomalies de l’intelligence) ;
  • Ceux qui tiennent aux caractères personnels de l’individu (sexe, âge, profession…).

- Les facteurs du milieu physique (cosmo-telluriques) : Première type de facteurs exogènes : Le climat, les saisons, les conditions atmosphériques, la production agricole…  

- Les facteurs du milieu social : Deuxième type de facteurs exogènes : résultent du milieu dans lequel vit le délinquant : densité de la population, état de l’opinion publique et de la religion, constitution de la famille, système d’éducation, alcoolisme, production industrielle….

2- La classification des délinquants : Ferri classe les délinquants en cinq catégories :

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