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Eginhard, Vie de Charlemagne

Dissertation : Eginhard, Vie de Charlemagne. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2019  •  Dissertation  •  1 395 Mots (6 Pages)  •  1 824 Vues

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Commentaire Histoire des Institutions

Eginhard, Vie de Charlemagne, 1-2

Ce texte est intéressant car il traite de la déchéance mérovingienne vu par un carolingien qui n’a pas vécu à cette époque et qui se permet d’émettre une critique sur ceux qui l’ont précédé avant lui mais qui a vu la montée en puissance de ceux qui ont précipité la chute des mérovingiens

Le texte étudié est un extrait narratif de l’oeuvre Vie de Charlemagne, écrite par Eginhard, personnalité politique, intellectuelle et artistique contemporain de Charlemagne.. Il est l’un des artisans de la renaissance intellectuelle sous l’empire de ce dernier. Il fait partie de ce petit cercle d’érudits qui entourent l’empereur, avec notamment Alcuin. On lui confie plusieurs missions, comme aller voir le pape et lui informer que Charlemagne compte partager son empire entre ses trois fils en 806. Dans ce texte, il explique qu’à force de confier de plus en plus d’importance aux maires du palais, cela a causé la perte des rois mérovingiens et leur profonde descente aux enfers.

Dans ce texte, il est question de la déchéance des mérovingiens, dynastie toute puissante au début du Vie siècle et qui s’est effondré au fur et à mesure du temps.

Comment la chute mérovingienne a favorisé l’éclosion de la dynastie carolingienne ? Nous allons voir que le titre de roi s’est affaibli sous l’empire mérovingien (I), et qu’il s’est affaibli au profit des maires du palais, ses plus proches conseillers (II). Donc il s’agit de faire une convergence entre la déchéance du titre de roi sous l’empire mérovingien et l’avènement du premier maire du palais qui fondera la dynastie carolingienne c’est à dire Pépin Le Bref.

I°) L’affaiblissement du titre de roi sous l’empire mérovingien

Nous verrons que le roi sera victime de la destitution de ses propres pouvoirs (A), puis nous verrons que le roi perdra les emblèmes qui incarnaient sa domination sur les peuples qu’il gouvernait (B).

A.) La lente destitution des pouvoirs du roi mérovingien

Dans ce texte, Eginhard nous explique que le roi lors, de la fin de l’empire mérovingien, était devenu un pantin, que son rôle s’était amenuisé. Il n’était juste qu’un roi qui faisait de la figuration. En effet, Eginhard nous l’affirme, il « ne se distinguait que par ce vain titre de roi ». De plus, le roi avait perdu toute autorité ; il ne contrôlait plus les affaires de son royaume, que ce soit au niveau politique, ou encore économique. Il devait juste siéger sur son trône. Ce fut la période des rois fainéants. Cette déchéance n’était pas seulement d’un point de vue du pouvoir. La vie du roi était désormais aux mains du maire du palais. Le maire du palais pouvait adopter une politique autre que celle du roi, puisqu’il avait tous les pouvoirs et qu’ils les avaient retirés des mains du Roi. Eginhard nous explique que le titre royal était devenu « inutile », et qu’il était le roi « d’un unique domaine, de très faible rapport, avec une maison et quelques serviteurs en petit nombre à sa disposition… ». Cela montre le déclin du roi mérovingien. Un autre détail montre cette déchéance : le roi, comme chaque noble qui se respecte, se déplace à cheval. Eginhard nous montre que le roi se déplaçait « dans une voiture attelée de boeufs ». Ceci annonce déjà la fin d’une ère, mais ce n’était que le début. Le coup de grâce sera la destitution du dernier roi mérovingien, Childeric III.

B) La perte de la chevelure et la barbe, l’ultime disgrâce

Ce titre est assez évocateur. Cette véritable chute mérovingienne se réalisa sous Childeric III qui paya les errances mérovingiennes. Il était devenu comme les derniers rois qui l’ont précédés, un roi fainéant. De plus, une terrible crise s’était produite et on lui a retiré tous ses privilèges. Il était juste là, exerçant juste la fonction de roi et avait un semblant de pouvoir car il devait « se rendre à l’assemblée publique de son peuple habituellement réunie annuellement pour traiter des affaires du royaume ». Il avait tellement perdu de son pouvoir que l’autorité qui avait baptisé Clovis et chargé ce dernier de restaurer le christianisme en Gaule, l’église, à travers le pontife romain Etienne, l’a fait enfermer

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