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Cours Histoire du droit

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Par   •  13 Octobre 2019  •  Cours  •  7 691 Mots (31 Pages)  •  318 Vues

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Chapitre 2 : l’exercice de la monarchie, le statut royal

Plusieurs éléments viennent conférer au roi son pouvoir royal. En premier le sacre, puis l’élaboration plus intellectuelle

Section 1 : Le caractère sacré du roi

Il découle d’un certain nombre de rite. Ce sont des cérémonies qui traduisent des règles juridiques, elles ont pour objet de mettre en valeur la et permettent de rendre vivante cette monarchie qui exprime son essence au travers de ces cérémonies. Ces cérémonies sont multiples et ont vocations à se renouveler de manière fréquentes et a rythmé la vie monarchique (sens de la fête). Lis de justice occasion de procession dans la ville qui a une partie de son rituel en intérieur mais aussi un aspect populaire. Toutes ces cérémonies prennent essence dans la première d’entre elle qui est le sacre. Comme les américains s’y sont intéressées (cérémonie de la monarchie française).

Le rite du sacre est celui qui ouvre d’autres rites qui ont pour objet de rappeler que le sacre est ce qui fait du roi l’élu de dieu qui n’est plus un simple guide. Le sacre est important car il n’a lui qu’ 1 fois et c’est cette cérémonie du sacre qui va emporter le caractère divin et plus particulièrement que le roi de France est un roi très chrétien. Le rite du sacre est particulièrement développer et le nombre d’onctions que reçoit le roi est plus important si on compare se nombre avec celui dans d’autres monarchies européenne.

A- Le sens du sacre

Acte public indispensable qui souligne l‘union mystique du roi et du royaume, qui recueil donc à la foi la mémoire du premier baptême (Clovis) et aussi qui évoque le mariage et l’amour dans son sens premier (vouloir le bien de l‘autre). Sur ce premier sens le roi et le royaume sont appelés à mutuellement s’entraimer. Le sacre souligne l’importance de cette union entre le roi et le royaume, la stabilité et l’indissolubilité. C’est un signe de la permanence et de la force du lien. Le sacre signifie également cette idée de continuité de roi à roi. Il a une dimension corporelle très forte puisque le personnage principal du sacre est le corps du roi qui va être oint. C’est une cérémonie qui passe par l’ensemble des corps des personnes présentes qui symbolise le corps que constituent le royaume et donc un corps symbolique. Ce sens du sacre puise très largement une nouvelle fois dans la sacralité de l’église elle-même car le sacre investi l’église (lieu) et investi au-delà du bâtiment la liturgie elle-même puisque la cérémonie est enchâssée dans une cérémonie religieuse =. C’est un acte sacré et politique qui s’insère dans une cérémonie religieuse. Le roi doit montrer qu’il se soumet aux lois divines et qu’il joue un rôle particulier dans la conservation de l’église. Le rite a un caractère strictement formel (gestes, signes) qui vont avoir un sens précis. On a une connaissance précise de la liturgie du sacre car elle a été consignée dans une série de texte les ordines qui sont un recueil de prières digne qui comportent un nombre d’indication des gestes te formules prononcées a tel moment ou tel autres. Ce ne sont pas des textes qui racontent mais qui organisent le sacre lui-même. On dispose dons d’une série d’ordines d’abord l’ordo carolingien que saint louis va reprendre, puis vont se succéder d’autres textes qui connaissent une structure commune mais qui peuvent enregistrer çà et là des modifications. L’ordo de 1250 peut être signalé car il contient un certain nombre d’illustration iconographique qui appui le propos et souligne le visuel. Dans l’ordo de 1270 se trouve un produit des 13 besants d’or (13 pièces d’or).

Enfin on trouve un ordre de 1364 beaucoup plus long et fastueux qui augmente la cérémonie de plusieurs prières qui soulignent l’importance donnée au sacre. Le texte sera perdu si bien que on élaborera en 1484 qui persistera. Malgré cette diversité la cérémonie du sacre répond à un déroulement ordonné qui connait des variantes marginales. La cérémonie commence au couché du roi (pas encore sacré), quand il se ouche le roi se défait de lui-même car il est appelé à être un homme nouveau (analogie avec le baptême). Au lever du soleil, le roi est levé au sens où il y a une cérémonie particulière qui commande se lever (personne de l’entourage du roi qui viennent lever le roi). Il y a un rite très précis qui consiste pour le roi à dire « que demandez-vous ? », « Le roi », il répond : « le roi dort ». Le roi et donc réveillé par les grands du royaume comme si dieu donnait à son peuple un roi. C’est le doigt de dieu qui le fait roi et c’est es grands qui l’appellent. Du reste la veille du sacre le roi l’a passé en prière ce qui montre que seul (sans dieu) il n’est rien. Cette cérémonie va s’imposer le dimanche pour terminer à 2h de l‘après-midis (cérémonie longue, visuelle, joyeuse) qui permet de dérouler une symbolique pour exprimer au peuple la théologie politique qui soutient le pouvoir suprême. Ce sont les évêques (celui de Reims) qui vont s’adjoindre aux grand et qui viennent en procession avec des reliques qui assistent le roi dans cette épreuve majeure. Le roi n’est qu’un serviteur élevé par la dignité royale par le christ. Autour de ce roi dormant est véhiculé un certain nombre de légendes (on se les répète d’un sacre à l’autre) pour souligner la difficulté de ce passage. Cette cérémonie se passe en 3 temps (père, fils, saint esprit), cérémonie qui s’ouvre sur le serment que prononce le roi sur les évangiles et sur les reliques. Il a donc une dimension importante car il ne peut pas se parjurer. Serment qui engage le roi envers l’église et envers son peuple.

Tous les sacres se passent à Reims sauf si impossible. Reims lieu originel lié au baptême de Clovis. A côté de la cathédrale de Reims il y a le palais de Tau ou le roi s’installe pour la nuit.

Le roi au matin de son sacre va se confesser au plus près de la cérémonie pour être en état de grâce et n’avoir sur la conscience aucun péché. Sachant que la messe dans laquelle s’insère le sacre n’est pas une messe spécifique, c’est la messe du jour donc initialement on souligne la dimension du sacre qui est une cérémonie extraordinaire mais pas un sacrement de l’église ce n’est qu’un quasi-sacrement. Distinction importante car elle souligne que malgré tout c’est un rite humain même si c’est au cœur de ce rite que le roi va recevoir des grâces particulières.

Double dimension dans la royauté française :

- Roi assujetti a des obligations, sa fonction l’oblige

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