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La conscience de soi doit elle quelque chose au langage ?

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Par   •  21 Février 2019  •  Dissertation  •  1 614 Mots (7 Pages)  •  2 121 Vues

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Gourraud 

Flavien                                     Philosophie

Terminal L

La conscience de soi doit elle quelque chose au langage ?

        Henry Bergson a dit «  Nous échouons à traduire entièrement ce que notre âme ressent : la pensé demeure incommensurable avec le langage ». Le philosophe a une opinion bien à lui sur le langage. Cependant cette citation permet de comprendre la mentalité qui se sont développé au cours des siècles et comprendre comment somme nous passé d'un être qui parle à un être vivant qui communique. Le langage est une faculté de communication par l'intermédiaire de signaux, de symboles ou les mots, dans le cas de la parole humaine. Si on peut penser que ces mots permettent de se rapprocher et d'échanger avec les autres, ils semblent plus complexe dans le rapport à soi. On se sent, se pense, les mots viennent après pour dire aux autres ce que je crois être, crois ressentir et crois vouloir. Cependant, comme l'a soutenu Hegel, les mots ne sont pas simplement des véhicules pour extérioriser la pensée, ils sont aussi ce qui la permet. « Penser sans les mots est une tentative insensée » écrit-il. Or être vraiment conscient de soi, n'est-ce pas se penser, se représenter par le Je et sonder ses pensées. René Descartes met en évidence cette capacité de l'homme à se saisir comme pensant à travers l'expérience de pensée du cogito "je pense, je suis" C'est au cours de ce doute volontairement hyperbolique qu'il découvre la première certitude : lorsqu'il va jusqu'à douter même de sa propre existence, il sait qu'il est en train de douter, car le doute est une pensée. C'est exactement ce signe, ce fait de sa pensée qui l'assure de son existence, et que le cogito transforme en certitude : pour penser, il faut être. Aussi on peut se demander si sans le langage, il est vraiment possible de prendre conscience de soi puisque la question principale lie déjà la conscience soi avec le langage en évoquant un devoir de celui ci. La conscience de soi doit elle quelque chose au langage  ou bien le langage n’est nullement le reflet d’un mot ou d’un signe pensé ?

        Les mots de la parole humaine sont inutiles. Être conscience de soi, c'est se savoir être et être un. Or il suffit d'être présent à soi et au monde pour se savoir être là. Si à ce sentiment immédiat d'être, s'ajoutent la mémoire assurant le sentiment de continuité dans le temps, le corps comme support de notre unité  « je me lève et me couche chaque jour dans/avec le même corps dont je ne peux sortir, je fais l'expérience que je ne suis pas en lui « comme un pilote en son navire » mais comme « confondu et mêlé », lui c'est moi », le regard de la rencontre ( ex de l'expérience de la honte, chez Sartre, où la présence de l'autre m'oblige à me voir tel que je suis) et le jugement des autres qui m'assurent de mon identité ( je ne suis pas eux et toujours moi pour eux et toujours renvoyé à ma responsabilité en tant que sujet et individu), tout cela suffit pour avoir conscience de soi comme un être un et identique, distinct des autres, sans les mots.

        Les mots permettent de traduire une expression ou un ressentit personnel. Cette dernière phrase est fausse. Si je devais déclarer ma flamme à la personne que j'aime, ma passion pour cette personne serait elle décrire ? Est ce que le terme « passion » est lui même adapter à ce que je veux lui dire ? Les mots vont permettre de mettre un terme à notre description comme il est nécessaire de dire qu'après un régime de 5 mois, je vais manger une bonne pizza, mais je la mange vraiment ? Je la mange comme je mangeais les haricots verts de hier soir ? Quand j'écris je pense à ce que j'écris sans me douter que je cogite avant d'écrire cependant je dis que je pense. On emploie des mots inadapté à chaque situation par ce que, à un mot on lui à donné ce sens là mais a communication doit elle se réduire à des incompréhensions ?

        

        Si on en croit la démonstration du doute hyperbolique de Descartes, cette conscience de soi comme savoir d'être est même la seule chose dont je ne puis douter. Je pense, je sais que je pense. Mais penser, n'est-ce pas parler en soi et à soi et la conscience de soi se réduit-elle au sentiment décrite par le langage humain à soi, à quelques connaissances sur soi tirées de l'expérience ?Cependant les mots ne sont pas faits pour nous connaître ; ils sont avant tout au « service du troupeau » dit Nietzsche, faits pour une communication utilitaire. Ils peuvent nous voiler ce que nous sommes, nous tromper sur ce que nous ressentons (Thèse de Bergson): nous ne pouvons nous dire ce que nous ressentons, expérimentons, ce qui fait que nous sommes, nous, ni le partager avec les autres.

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