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Contribution philosophique et morale de Sénèque

Étude de cas : Contribution philosophique et morale de Sénèque. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  12 Octobre 2013  •  Étude de cas  •  4 261 Mots (18 Pages)  •  1 119 Vues

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Sénèque (en latin Lucius Annaeus Seneca), né dans l'actuelle Cordoue au sud de l'Espagne vers 4 av. J.-C., mort le 12 avril 65 ap. J.-C., est un philosophe de l'école stoïcienne, un dramaturge et un homme d'État romain du ier siècle de l'ère chrétienne. Il est parfois nommé Sénèque le Philosophe, Sénèque le Tragique ou Sénèque le Jeune pour le distinguer de son père, Sénèque l'Ancien.

Conseiller à la cour impériale sous Caligula et précepteur de Néron, Sénèque joue un rôle important de conseiller auprès de ce dernier avant d'être discrédité et acculé au suicide. Ses traités philosophiques comme De la colère, De la vie heureuse (en latin, De vita beata) ou De la brièveté de la vie (De Brevitate vitæ), et surtout ses Lettres à Lucilius exposent ses conceptions philosophiques stoïciennes : « Le souverain bien c'est une âme qui méprise les événements extérieurs et se réjouit par la vertu ». Ses tragédies constituent l'un des meilleurs exemples du théâtre tragique latin avec des œuvres qui nourriront le théâtre classique français du xviie siècle comme Médée, Œdipe ou Phèdre.

Sommaire [masquer]

1 Biographie

2 Apport philosophique et moral

2.1 Conception de la religion

2.2 Une doctrine du bon savoir vivre

3 Références littéraires à Sénèque

4 Bibliographie

4.1 Œuvres

4.2 Études

5 Notes et références

6 Voir aussi

6.1 Article connexe

6.2 Liens externes

Biographie[modifier | modifier le code]

Sénèque (Antikensammlung Berlin)

Buste en marbre de Sénèque, sculpture anonyme du XVIIe siècle, Musée du Prado de Madrid.

Sénèque est né à Corduba en Bétique (actuelle Andalousie) vers 4 avant J.-C. La date précise de sa naissance n'est pas connue, mais on la situe habituellement entre l'an 4 av. J.-C. et 1 ap. J.-C.1. Sa famille n'était pas espagnole, mais semble avoir été originaire d'Italie du Nord2,3. Il était le deuxième fils d'Helvia et de Marcus Lucius Annaeus Seneca (dit « Sénèque l'Ancien »), un rhéteur aisé de rang équestre. Gallion, son frère aîné, fut proconsul d'Achaïe à Corinthe, où, selon les Actes des Apôtres4, Paul de Tarse comparut devant lui en 51. Sénèque le Jeune était aussi l'oncle de l'écrivain Lucain, fils de son frère cadet.

Il était encore très jeune lorsque sa famille vint à Rome, où son père lui donna une éducation soignée. Il fut d'abord attiré par le pythagorisme. Vers 20 ans, il tomba gravement malade et on l'envoya en Égypte se rétablir. De retour à Rome en 31, il commence le cursus honorum.

Conseiller à la cour impériale sous Caligula - qui, semble-t-il, le jalousait5 -, il fut plus tard victime des intrigues de Messaline, la troisième épouse de Claude et, sous prétexte d'adultère avec Julia Livilla, sœur d'Agrippine, relégué en 41 en Corse. Il tente dans sa Consolation à Polybe de plaire au secrétaire de Claude qui venait de perdre son frère6. Ce texte est si chargé de flatteries que certains comme Paul Albert (1827-1880) estiment que Sénèque n'en est pas l'auteur7. Le texte de Sénèque n'eut pas l'effet espéré, il ne fut rappelé qu'en 48 ou 49 après la mort de Messaline et à la demande d'Agrippine la Jeune, la nouvelle épouse de Claude. En 50, il est préteur. Vers cette époque, il épouse Pauline, originaire d'Arles8, sans doute fille de Pompeius Paulinus, préfet de l'annone, c’est-à-dire chargé de l’approvisionnement de Rome, auquel il dédie le traité De la brièveté de la vie (De brevitate vitae).

Il fut le précepteur de Néron : c'est d'ailleurs lui qui composa l'éloge funèbre prononcé par Néron à la mort de Claude, comme il composa, par la suite, bon nombre des discours du nouvel empereur. Plus tard, Sénèque composa une pièce moins sérieuse sur l'apothéose de Claude : l'Apocoloquintose. Avec le préfet du prétoire Sextus Afranius Burrus, Sénèque fut l'un des principaux conseillers de Néron durant les cinq premières années du règne de l'empereur : le quinquennium Neronis.

En mai-juin 55, il est consul suffect. En 56, il publie le De Clementia.

En 58, Sénèque est diffamé par P. Suillius, qui lui reproche son immense fortune (300 millions de sesterces) acquise par ses amitiés, et sa tentative de débaucher des femmes de la maison princière. Mais le philosophe s'en tire sans dommage9.

Sénèque parvient à rompre le lien quasi incestueux de Néron et de sa mère, isole Agrippine et participe activement, quoique indirectement, à son assassinat en 59. « Aussi n'était-ce plus Néron, dont la monstruosité était au-delà de toute plainte, mais Sénèque que la rumeur publique condamnait, pour avoir avoué, en faisant écrire cela, le crime. »10.

La Mort de Sénèque, par Luca Giordano (v. 1684)

Suicide de Sénèque, tel qu'illustré dans les Chroniques de Nuremberg.

En 62, l'étoile du conseiller philosophe finit par pâlir :

« La mort de Burrus brisa la puissance de Sénèque, parce que la politique du bien n'avait plus le même pouvoir, maintenant que l'un de ceux que l'on pourrait appeler ses chefs était mort et que Néron penchait vers les hommes du pire. Ces mêmes hommes lancent contre Sénèque des accusations variées, lui reprochant de chercher encore à accroître ses richesses, déjà immenses, et qui dépassaient déjà la mesure convenant à un particulier, de vouloir s'attirer la faveur des citoyens et, par la beauté de ses jardins et la magnificence de ses villas, surpasser même le prince. On lui faisait grief aussi de sa gloire d'homme de lettres et de composer plus fréquemment des poèmes depuis que Néron s'était mis à les aimer. Ennemi affiché des divertissements du prince, il dépréciait son habileté à conduire les chevaux, se moquait de sa voix chaque fois qu'il chantait. Jusqu'à quand n'y aurait-il rien de beau dans l'État

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