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Les petites vieilles, Baudelaire

Commentaire de texte : Les petites vieilles, Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2021  •  Commentaire de texte  •  1 601 Mots (7 Pages)  •  1 164 Vues

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Commentaire : « Les petites vieilles »

 

         Charles Baudelaire est un auteur du 19ème siècle, né en 1821 et mort en 1867. Il a longtemps mené un vie dissipée, de bohème, et a beaucoup voyagé pendant sa jeunesse. Il devient plus tard critique d'art mais laisse tomber sa carrière car il abuse des drogues. C'est en 1857 qu'il publie Les Fleurs du Mal, recueil qui raconte sa descente aux enfers et ses désillusions. La section "Tableaux Parisiens" constituée de 18 poèmes lui permet de se libérer du spleen et de s'intéresser aux autres. Ce thème nouveau et moderne est à contre-courant du mouvement romantique, ce qui lui vaut pas mal de critiques. Dans cette section, Baudelaire montre et décrit la détresse morale et physique des personnes qui l'entourent mais aussi ses échecs et la solitude qu'il ressent. Dans le poème "Les petites vieilles", Baudelaire nous offre un portrait des vieilles à la fois repoussant et touchant. En quoi ce poème fait-il l’éloge de la laideur ? Pour répondre à cette question nous mettrons tout d’abord en évidence les sentiments positifs que dégage ce poème et ensuite  nous verrons les sentiments négatifs.

        Nous verrons dans un premier temps les sentiments positifs que dégage ce poème, la curiosité,l’admiration et la compassion.

        Pour commencer, on aperçoit une sorte de curiosité face à la vie passée des vielles femmes ; tout d’abord celle ci nous est rappelé par cette expression : « jadis des femmes »,(L.5). On comprend donc que le poète va nous parler de leur passé, on y revient (L.8) : « sous des jupons troués et sous de froids tissus » ici le poète nous fait comprendre sous un chiasme, la vieillesse de ces femmes et la lourdeur de leur passé. En complément l’auteur nous parle de « reliques », de « petit sac brodé de fleur » ici une allusion très nostalgique revient, les reliques sont comparées au petit sac, cela donne une importance au sac qui augmente la curiosité du lecteur(L.11,12).On y voit encore (L.1) : « les plis sinueux des vielles capitales » ici une sorte de mystère apparaît qui pourrait être comparé à de la curiosité, les plis sinueux désignent les rues de cette vielle capitale ce qui nous montre une métaphore des rues donc c’est une assimilation possible aux rides des vielles.

        Ensuite, le poète veut nous faire ressentir de l’admiration pour ces vielles femmes, surtout dans la strophe 5 ici il y a différentes figures de style qui nous amènent à cette admiration, exemple : « ils ont des yeux perçant comme une vrille »,ici une comparaison, on le remarque bien sur avec l’outil de comparaison «comme », « luisants comme ces trous où l’eau dort dans la nuit » , une autre comparaison, «ils ont les yeux divins de la petite fille », ici par contre c’est une métaphore. Les yeux sont à la fois « perçants », »luisants » et « divins » ils sont bien sûr comparés à la petite fille. C’est une strophe spéciale, elle donne une dynamique au poème, elle est très vivante à l’intérieur. Il y a aussi une autre forme d’admiration qui sort un peu de mon explication ci-dessus, (L.29,32) : «géométrie », « la forme de la boîte » ici l’admiration  est dédiée au travail de l’ouvrier.

        Enfin la compassion, cette sous partie s’accorde bien avec le titre de l’axe car on a ici  la forme complète de la positivité du lecteur. Dès la strophe 2 (L.6) : «brisés,bossus ou tordus » ici le champ lexical de la malformation est utilisé, cela montre une forme de douleur de souffrance éprouvée par ces vielles femmes, l’utilisation d’un vocabulaire péjoratif nous amène donc à de la compassion. On y voit aussi d’autres formes de compassion : « ils trottent », «se traînent », « ou dansent », par ces verbes de mouvement on voit bien à quel point il est difficile de se déplacer pour ces vielles femmes (L.13). A la strophe 7 on voit que le poète parle de « fantôme débile », «d’être fragile », c’est une présentation redondante de la faiblesse physique de ces dames. On est aussi comme inquiété par le caractère fantomatique de ces femmes, à la fin de cette strophe le poète met en avant une comparaison entre « le cercueil » et « un nouveau berceau » comme si leur mort abrégera leur souffrance comme un soulagement. Dernièrement (L.36) on retrouve de la compassion sous une autre forme ici de la compassion pour l’auteur avec cette périphrase : «Pour celui que l’austère infortune allaita ! » ce vers présente le poète comme une personne maudite .

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