Hegel et la passion humaine dissertation

Introduction :

Dans ce texte, Hegel (1770-1831) décrit l’art comme une fonction adoucissante des passions humaines. L’art exprime les passions et permet aux hommes d’en prendre conscience et de mieux les comprendre pour mieux les dominer.

On verra dans un premier temps que Hegel  expose  l’idée que l’art, en « déroulant le tableau des passions », peut adoucir la sauvagerie qui est en l’homme. Il  insiste alors sur son effet libérateur et l’explicite en montrant qu’il extériorise les passions et nous les rend étrangères. Et nous verrons  dans un second temps que Hegel établit un lien entre l'art et les sentiments.

Explication :

Tout d’abord, ce que veut dire Hegel dans la première phrase,  c’est que la force et la puissance de la passion risquent toujours de déborder et de se transformer,  comme il l’annonce dès le début, en « sauvagerie ». Ainsi, l’homme ne domine plus ses passions mais il est maintenant dominé par ses passions. Et pour dominer les passions, il explique que la raison n’est pas assez et que l’homme a besoin de quelque chose qui lui fasse oublier ce qu’il est vraiment et donc, selon Hegel, ce moyen serait tout simplement l’art.

En effet,  l’art flatte l’homme même si il lui montre sa vraie nature comme le précise l’auteur «  l’art, alors même qu’il les flatte, le fait pour montrer à l’homme ce qu’il est » si l’on prend un exemple concret, quand des spectateurs assistent à un show d’un humoriste,  même si ce dernier se moque de certains comportements humains, les spectateurs réagissent par le rire.

De plus, l’art n’est pas qu’une simple représentation, c’est-à-dire un peintre ne peint pas uniquement pour reproduire une nature morte ou autre, mais surtout pour libérer ses passions. Donc est-ce que l’on peut, à travers le tableau d’un peintre, ressentir les émotions qui l’ont animé ? En effet, si la personne est révoltée, son œuvre sera plus violente (formes, couleurs…). L’artiste sera heureux du résultat de son œuvre mais sera surtout inconsciemment libéré de ses pulsions intérieures. Mais ce qui le rend heureux n’est-ce pas plutôt le fait qu’il s’est ainsi libérer, plutôt que l’œuvre en elle-même ? Que ce soit de la peinture, la sculpture ou même la musique, l’artiste libère toute son énergie et est ainsi plus serein. Ce sentiment de sérénité le rend heureux.

L’art a donc une valeur libératrice par rapport aux passions.

Généralement un artiste est beaucoup plus décontracté car il trouve dans l’art un moyen d’extérioriser ses passions. Le fait même de réaliser son œuvre permet à l’artiste de transposer ses sentiments et ainsi de le soulager. L’art réussit donc cette prouesse d’exprimer, de faire sortir vers l’extérieur, cette force obscure et intérieure qu’est la passion.

En outre, selon Hegel, le meilleur moyen de combattre les passions serait d’occuper son esprit ce qui permettrait de l’atténuer et de l’oublier.  Il compare les passions à la douleur en disant que les larmes peuvent quelque part nous soulager « le premier moyen que la nature met à notre disposition pour obtenir un soulagement d’une douleur qui nous accable, sont les larmes ; pleurer c’est déjà être consolé ». Ici, il veut que nous comprenions que le simple fait de relâcher ce qu’il y a à l’intérieur de nous, en pleurant, nous délivre d’un poids et par ce fait nous ressentons un sentiment de soulagement. Ce soulagement peut également être ressenti en parlant avec des amis, c’est pour cela que nous, les hommes, quand nous nous retrouvons entre amis, nous parlons de nos problèmes car parler c’est se libérer. Il continue sur sa pensée en prenant la douleur comme exemple pour montrer comment dominer ses passions et ajoute l’idée que pour que ce soit encore plus efficace, il faut se livrer mais il n’y a pas qu’en parole que l’on peut se livrer, il existe pleins d’autres moyens et c’est à nous de savoir lesquelles pourront nous soulager.

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