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Les hommes ne désirent-ils que ce dont ils ont besoin?

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Par   •  24 Janvier 2017  •  Dissertation  •  1 333 Mots (6 Pages)  •  2 239 Vues

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LES HOMMES NE DÉSIRENT-ILS QUE CE DONT ILS ONT BESOIN ?

    Les besoins sont les choses et les affaires indispensables à l’existence quotidienne. Par exemple, tout être humain, chaque journeée a besoin d’aliments, de sommeil, de sollicitude de la part d’autrui. Un désir, c’est plus qu’un simple besoin. Depuis les origines, les individus naissent avec des besoins, mais aux besoins se raccroche le désir. Qui anime les hommes d'une volonté de dépassement, à tel point que le désir peu à peu se confond avec le besoin et devient primordial. Le désir est-il forcément lié au superflux ? Ne participe-t-il pas de notre volonté naturelle de nous dépasser, au point que finalement tout désir ne serait que l'illustration d'un besoin ? Ainsi, les hommes ne désirent-ils pas ce dont ils ont besoin ?

Nous montrerons tout d'abord la différence entre Désir et Besoin, puis nous nous interresserons à cette assimiltion du désir au besoin, et pour finir nous verrons comment autrui est à l'origine de cette volonté de se dépasser.

   On peut comprendre pourquoi certaines, personnes consacrent, en premier lieu, leur argent à des postes de dépense nécessaires comme la nourriture, le vetement, loyer pour avoir un abri ... Il y a bien quelques personnes immatures et non réfléchies qui dépensent d’abord leur argent en superfluités ou bétises, mais ce n’est pas la majorité.

 Dans les sociétés primitives, les hommes auront tendance à désirer surtout

des choses nécessaires, dont ils ont besoin pour survivre. Hommes et femmes se répartissent les tâches pour subvenir à leurs besoins .A la préhistoire, les hommes ont commencé à vivre de manière fruste ; les hommes des tribus primitives nous montrent ce qui s’est passé en général pour l’Humanité à l’aube des temps.

Par ailleurs, du fait de l’instinct grégaire, les hommes ont eu besoin de compagnie,

et ce n’est pas superfétatoire, c’est un besoin inné, natif. Les liens affectifs sont une nécessité vitale pour l’esprit humain, tels qu' avoir des amis, un conjoint, des enfants. Ce sont des aspirations plutôt naturelles en l’homme. L’amour est un besoin aussi vital que la nourriture ou la boisson. Ainsi un enfant en carence  affective se développe moins rapidement qu’un enfant qui bénéficie d’un maternage assidu. Le besoin d'amour ne reflète pas quelque chose de superflu, mais quelque chose de nécessaire.

Aussi, désirer ce dont il a besoin est un premier réflexe pour l’homme, et d’ailleurs quand un homme est vraiment malade psychiquement, il ne désire même plus ce dont il aurait besoin . C’est pourquoi Rousseau écrivit : « Malheur à qui n’a plus rien à désirer » . L’individu qui ne désire plus rien risque de ne plus se trouver de raisons de vivre, et risque donc de se suicider. Avoir des désirs est donc une nécessité vitale pour l’homme. Quelque part le désir est une forme de besoin puisqu’il exprime le « vouloir-vivre » de la personne, son « conatus » (comme l’aurait dit Spinoza). Le conatus, c’est la volonté pour un individu de poursuivre son existence, de persévérer dans son être.

Nous aboutissons donc au paradoxe suivant : le désir lui-même est un besoin. 

 Avec le développement de la civilisation ; les besoins naturels se sont transformés en désirs sophistiqués. L’homme n’a plus comme à l’état de nature des goûts simples et peu variés ; il ne désire plus seulement, par exemple, goûter un plat rustique, il élabore des recettes compliquées. L’art culinaire et l’art de la pâtisserie montrent que l’homme, à partir d’un simple besoin (comme la nourriture), le transforme en désirs subtils. Donc les êtres humains ne se limitent pas aux besoins, les besoins ne sont que la base de nos désirs. Les hommes, en effet, aiment le confort, mais aussi le luxe. Les hommes ne désirent pas seulement ce dont ils ont besoin, car si les hommes ne désiraient que le nécessaire, les hommes vivraient dans une grande austérité...Ce qui n’est pas le cas dans notre société de consommation. Une telle société ne pourrait d’ailleurs fonctionner avec la simple satisfaction de nos besoins vitaux ; c’est pourquoi la publicité s’efforce de développer des désirs superfétatoires afin de favoriser le commerce. La perspective ultra-libérale des sociétés occidentales va à l’encontre de la satisfaction simple de nos besoins. Si les êtres humains ne désiraient rien d’autre que ce dont ils ont besoin ; ils ne se différencierait guère des bêtes. Il n’y aurait rien d’élevé en l’homme s’il se limitait aux besoins vitaux. Ce qui fait la grandeur de l’homme, c’est sa capacité à désirer au-delà des limites prescrites habituellement par la nature. Comme l’a dit Hegel : « Rien de grand dans le monde ne s’est fait sans passion » ; c’est à dire que pour qu’il y ait héroïsme, il faut un désir extrême. Par exemple, quand un savant est en train de faire des recherches qui le passionnent ; il en oublie de boire, de manger, voire de dormir.Le désir de connaissance devient plus fort que l’appel physique des besoins vitaux. Ainsi l’homme peut parfois privilégier un désir par rapport à un besoin repoussant les limites de la faim, de la soif. Par ailleurs, ce qui montre que l’homme ne se contente pas d’assouvir ses besoins ; c’est que quand il lui manque de quelque chose, il aspire à satisfaire son besoin de manière démesurée. Par exemple, quand on a très faim, le besoin est tellement fort qu’il nous fait souvent nous servir plus dans notre assiette que ce que nous pouvons manger. C’est ce qu’illustre l’expression populaire : « avoir les yeux plus gros que son ventre ». De même, si on demande à un enfant ce qu’il veut que le père Noël lui apporte, la liste est très longue, les désirs sont souvent démesurés ! Dans l’enfance, déjà, le désir nous travaille plus que le besoin.

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