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Le Bonheur dépend Il De Nous ?

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Par   •  17 Novembre 2014  •  2 839 Mots (12 Pages)  •  2 036 Vues

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I - Introduction problématique.

Celui qui gagne à un jeu aura tendance à penser que le bonheur est une question de chance. Nous pouvons nous demander : le bonheur dépend-il de nous ?

On peut tout d’abord se demander si vraiment le bonheur existe. Des moments fugaces de plaisir lorsque par exemple un événement arrive ne durent pas, semble-t-il. Si le bonheur ne dépend pas seulement des circonstances favorables mais de nous alors peut-être peut-il être plus durable. Les circonstances favorables ou défavorables appartiennent à ce qui nous arrive ou concernent ce que nous avons. Le bonheur ne serait pas fugace et dépendrait de nous si il ne concernait pas seulement le domaine de l’avoir mais s’il concernait aussi et surtout le domaine de l’être. Seul ce que nous sommes en profondeur est aussi durable que nous et seul ce que nous sommes dépend vraiment de nous et non des circonstances. Partant de là il faut supposer que nous ignorons en quelque sorte ce nous sommes en profondeur et qui pourrait nous rendre heureux. Mais à supposer que ce chemin vers notre essence et donc le bonheur existe dépend-il de nous ? N’est-ce pas là encore des rencontres libératrices, des lectures éclairantes, des circonstances sociales permettant de subvenir aisément à notre subsistance qui le rendent possible ? Car quand nos facultés humaines ne peuvent être développées par suite de misère matérielle, de maladie, de souffrances traumatiques importantes, cette quête de notre véritable essence éventuellement source de bonheur inaliénable n’est-elle pas rendue impossible ?

Dans une première partie nous verrons en quoi l’accès au bonheur le plus intime nécessite de considérer ses conditions de possibilité sociales, techniques et politiques. Ensuite dans une deuxième partie nous étudierons les sagesses antiques qui permettent de réaliser un état de bonheur qui dépend de nous. Enfin dans une troisième partie nous tenterons de tisser des liens entre l’état de conscience heureux et l’action sociale qui permettrait de bâtir une société offrant à tous la possibilité du bonheur.

II - Le bonheur dépend des circonstances.

A - Le bonheur collectif ne semble jamais avoir été atteint.

Le sentiment de bien-être peut être mesuré. Il s’avère que telle augmentation de richesse et de confort entraine une hausse de ce sentiment mais elle reste momentanée. Le confort matériel est certainement une condition du sentiment de bien-être mais cela reste un critère relatif.

Globalement dans l’histoire humaine jamais une société n’a su maîtriser son environnement pour assurer de manière stable sa subsistance et en même s’organiser de manière à ce qu’aucun des membres de la société ne puisse avoir le sentiment d’être exploité.

A vrai dire aucune société ne maîtrise pleinement les événements et les circonstances. Le bonheur ne semble pas dépendre d’une action collective. Ceux qui ont prétendu maîtriser l’histoire et l’organisation sociale ont au final produit les pires régimes politiques, ceux qu’on appelle totalitaire et ont généré plus que d’autres la souffrance et le malheur.

B - Aucun enfant n’est absolument protégé du malheur.

A une échelle plus réduite qui est celle de la famille Freud remarque que personne n’échappe à la névrose. Autrement dit tous les enfants à un moment donné ou à un autre ont été traumatisés plus ou moins gravement. Il est vrai que l’amour des parents ne saurait être idéal et que même si les parents pouvaient donner un tel amour, des circonstances indépendantes de leur volonté n’en traumatiseront pas moins leur enfant.

C - Certains malheurs sont irréversibles.

A vrai dire, on doit reconnaître que dès le ventre de notre mère nous pouvons subir des agressions et que dès notre naissance des circonstances vont montrer la fragilité du corps, l’instabilité des émotions, la frustration des désirs. Certes il y a peut-être des thérapies pour dépasser nos traumatismes mais encore faut-il qu’elles soient à notre portée. Nous devons admettre que nous décidons pas tous des circonstances qui pourraient au final nous permettre de rechercher le bonheur.

Transition critique :

Cependant on ne peut nier qu’une frange de la population a eu des circonstances suffisamment favorables pour pouvoir acquérir une autonomie de pensée et d’action relative. Notre activité philosophique montre que nous faisons partie de cette frange. Il nous appartient donc premièrement d’agir pour que ces circonstances suffisamment favorables que nous avons s’étendent à tous les êtres humains. C’est l’action politique et morale qui rend possible le bonheur : il faut trouver une juste milieu entre solidarité imposée collectivement et libertés individuelles. Deuxièmement il nous faut examiner en quoi ayant accès à cette condition nécessaire il est possible ou non d’être heureux.

III - L’ataraxie dépend en grande partie de nous et permet d’échapper aux circonstances malheureuses.

A - Préambule.

Avant donc d’examiner l’action sociale qui permettrait d’élargir les conditions favorables rendant possible le bonheur, il convient de se demander si nous qui avons accès à ces conditions favorables pouvons être heureux ou non. Les philosophies antiques eudémonistes telles que le stoïcisme et l’épicurisme nous offrent visiblement des moyens de découvrir un état de bonheur durable qui dépend de nous.

B - Se détacher des désirs vains.

Les stoïciens nous proposent de distinguer ce qui dépend de nous et ne dépend pas de nous pour trouver le bonheur. Car ce qui dépend de nous ne peut pas nous être enlevé puisque c’est notre être même. Et à vrai dire ce qui dépend de nous est selon eux nos représentations de ce qui nous arrive. Si on se donne une bonne représentation de ce qui nous arrive alors nous ne pourrons plus prendre mal n’importe quelle circonstance qui au fond ne dépend pas de nous. Il n’est cependant pas question d’une résignation face à ce qui ne dépend pas de nous ou d’une fuite en direction de ce qui ne dépend que de nous.

Il ne s’agit pas d’une résignation à des circonstances car le stoïcien reconnaît en toute circonstance une providence. Il apprend à vouloir ce qui lui arrive à l’image d’un religieux qui reconnaitrait

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