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LE BONHEUR

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Par   •  21 Mars 2013  •  1 294 Mots (6 Pages)  •  941 Vues

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LE BONHEUR, UN IDEAL ACCESSIBLE

Plan

I Le divertissement pascalien : le bonheur est impossible à l'homme

II L'ataraxie épicurienne : le bonheur est possible à l'homme

INTRODUCTION

Partons des " résultats " du cours sur les rapports entre le plaisir et le bonheur. Nous devons faire le double constat suivant :

(1) Le plaisir, qui n'est pas le bonheur, qui est de l'ordre de la satisfaction accidentelle et peut même nuire au bonheur, est simple à atteindre et pratiquement toujours présent dans nos vies.

(2) Le bonheur, qui lui est plus essentiel pour nous, en tant qu'il est constitutif de notre être, semble difficile à se procurer, se rencontre rarement, et même peut-être jamais.

Dès lors, le bonheur n'est-il pas qu'un (vain) mot ? N'est-il pas réservé aux dieux ? Cf. Aristote, EN, X, 1, 1177b : " ce n'est pas en tant qu'homme qu'on vivra de cette façon, mais en tant que quelqu'élément divin est présent en nous ".

I LE DIVERTISSEMENT PASCALIEN : LE BONHEUR EST IMPOSSIBLE A L'HOMME

Bonheur = état qui dure toujours, état de repos. Or : ne sommes-nous pas incapables de rester sans rien faire, dans un état de repos total?

Pascal, Les pensées

1. (…) "quand je me suis mis quelquefois à considérer les diverses agitations des hommes, et les périls et les peines où ils s'exposent, dans la cour, dans la guerre, d'où naissent tant de querelles, de passions, d'entreprises hardies et souvent mauvaises, etc., j'ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. Un homme qui a assez de bien pour vivre, s'il savait demeurer chez lui avec plaisir, n'en sortirait pas pour aller sur la mer (…) et on ne recherche les conversations et les divertissements des jeux que parce qu'on ne peut demeurer chez soi avec plaisir. Mais quand j'ai pensé de plus près, et qu'après avoir trouvé la cause de tous nos malheurs, j'ai voulu en découvrir les raisons, j'ai trouvé qu'il y en a une bien effective, qui consiste dans le misère naturelle de notre condition faible et mortelle, et si misérable que rien ne peut nous consoler lorsque nous y pensons de plus près".

2. Ennui. "Rien n'est si insupportable à l'homme que d'être dans un plein repos, sans passions, sans affaires, sans divertissement, sans application. Il sent alors son néant, son abandon, son insuffisance, sa dépendance, son impuissance, son vide. Incontinent il sortira du fond de son âme, l'ennui, la noirceur, la tristesse, le chagrin, le dépit, le desespoir".

Présupposé : les hommes seraient heureux s'ils savaient rester tranquilles chez eux, d'autant plus quand ils ont " tout pour être heureux ", qu'ils n'ont plus besoin de rien.

Or, constat : les hommes ne restent jamais tranquilles chez eux même s'ils ont tout ce qu'il leur faut et qu'ils ne devraient dès lors plus rien rechercher. Ils sont sans cesse occupés, agités, et leur agitation est cause de tracas, et même souvent de malheurs.

Cause du malheur des hommes = vient donc du fait que les hommes ne restent jamais tranquilles chez eux.

Raison ultime de cette cause : c'est la condition humaine qui explique cette cause. L'homme est mortel et misérable (pensée religieuse = cf. péché originel). Et nous ne supportons pas de ne rien faire parce que nous sommes alors renvoyés à notre misère. L'homme face à face avec lui-même prend conscience de son malheur essentiel, dans l'expérience de l'ennui (Texte 2). C'est pour y échapper qu'il se jette dans l'agitation. Ainsi, si nous travaillons, si nous faisons la guerre, etc., ce n'est pas pour y rechercher la peine du labeur, ni les dangers de la guerre, mais ce que nous recherchons, c'est l'oubli de notre

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