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Faut il désespérer du bonheur ?

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Par   •  30 Avril 2018  •  Dissertation  •  1 470 Mots (6 Pages)  •  1 915 Vues

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Faut-il désespérer du bonheur ?

Analyse rapide du sujet :

< Sujet pessimiste : présuppose que les hommes ne pourraient être heureux, ne peuvent y croire, y espérer.

  1. Les hommes ont des raisons de désespérer du bonheur.
  1. Si parvenir au bonheur c’est réaliser ses désirs, ces derniers ne peuvent être satisfaits alors qu’ils se renouvellent en permanence différant ainsi le stade de la pleine satisfaction, la possibilité d’être comblés.
  2. Les désirs peuvent être tyranniques et entraîner l’homme vers la dépendance lui ôtant toute liberté (cf mythe des Danaïdes)
  3. La réalisation des désirs entraînent la souffrance car cela demande de faire face à des obstacles difficiles à surmonter, au doute, car on ressent le manque à combler, leur satisfaction laisse place à la lassitude, à l’ennui d’après ce qu’en dit Schopenhauer.

On a donc dans ces conditions des raisons de désespérer du bonheur (souffrance, frustration, ennui….)

Transition : Quel sens les hommes peuvent-ils trouver à leur existence s’ils désespèrent définitivement du bonheur ? Le seul moyen que les hommes ont de ne pas désespérer du bonheur est ne de pas y renoncer en s’appuyant sur l’expérience qu’ils peuvent en faire.

  1. Les hommes ne peuvent renoncer au bonheur.
  1. C’est en continuant à désirer qu’ils peuvent éprouver du bonheur, « malheur à qui n’a plus rien à désirer » Rousseau dans la Nouvelle Héloïse explique que ce que l’on obtient est moins intéressant que ce qu’on imagine obtenir et que c’est dans cet état qu’on peut être heureux.
  2. C’est en donnant libre cours à leurs désirs que les hommes peuvent se sentir et rester vivants d’après Calliclès dans le Gorgias de Platon.
  3. Ce qui leur demande du courage car la réalité peut être décevante par rapport à ce qu’on se représentait en désirant (idéalisation du désir) mais continuer à désirer est le seul moyen de trouver une satisfaction pour l’homme, c’est donc parce qu’ils désirent qu’ils peuvent être heureux, le bonheur ne vient pas sans effort.

Transition : Si pour ne pas sombrer dans l’ennui ou la dépression, les hommes ont intérêt à continuer à désirer pour être heureux, il faut certainement qu’ils sachent orienter leurs désirs pour qu’ils ne les perdent pas.

  1. Comment peut-on agir pour espérer être heureux ?
  1. Ne pas penser le bonheur de manière absolu « un maximum de bien être dans toute ma condition présente et future est nécessaire » Kant, Fondement de la Métaphysique des Mœurs. On peut atteindre des moments de bonheur qui s’installent dans l’existence mais pas de manière définitive. Il faut apprendre alors à reconnaître le bonheur.
  2. Par une meilleure connaissance de soi on peut aller vers ce qui peut nous rendre heureux et faire les efforts attendus dans le bon sens.
  3. On ne doit pas désirer l’impossible et aller vers ce qui dépend de nous et  peut nous rendre libre (cf Epictète).

Introduction et 1er partie : Désirer est-ce nécessairement souffrir ?

Donner libre cours à ses désirs comme le soutien Calliclès dans le Gorgias de Platon, entraîne l’homme dans une quête effrénée et génère une souffrance permanente car chaque désir avant même d’être satisfait fait l’expérience du manque et des difficultés liées à sa réalisation.

Ce qui nous amène à poser le sujet de réflexion suivant : désirer est-ce nécessairement souffrir ?

Si le désir, comme nous l’indique son étymologie est le regret d’un astre perdu et la recherche de cet objet qu’il considère comme essentiel, il se place du côté du manque, mais qu’en est-il véritablement de cette souffrance qu’il produit, à quoi tient-elle ?

On pourrait être tenté de proposer à l’homme de s’écarter de ses désirs pour éviter de souffrir et être heureux, mais on oublierait dans ce cas qu’il est dans sa nature même de désirer, l’homme n’est en effet pas seulement un être de besoin, le désir apparaît comme nécessaire à son existence, on peut alors se demander dans un deuxième temps, si au contraire ne plus désirer ne lui causerait pas une souffrance plus grande, autrement dit, l’absence de désir n’est-elle pas pire que le désir lui-même ?

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