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Definition du bonheur

Fiche : Definition du bonheur. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Janvier 2019  •  Fiche  •  1 029 Mots (5 Pages)  •  990 Vues

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Bonheur

L’étymologie renvoie à la chance favorable. Le terme « bon heur » vient d’augurium, terme latin qui désigne le sort favorable (que nous retrouvons en français moderne, dans l’expression « de bon augure »). Ceci renvoie à l’idée de chance, de hasard.

Le problème principal est de savoir s’il est possible de construire vraiment un concept du bonheur. Car il semble désigner avant tout un sentiment vécu, subjectivement, dont la fixation dans une définition essentialisante est problématique. Minimalement, le bonheur désigne un état de satisfaction totale. Il est souvent pensé comme le but ultime de la vie humaine. Les philosophes de l’Antiquité le nomment très fréquemment le « souverain bien », le bien premier, celui qui dépasse tous les autres.

Une fois cette conception téléologique rappelée, nous avançons quatre critères – mais seulement formels – qui permettent de distinguer la notion (moderne) de « bonheur » d’autres notions qui lui sont voisines, par exemple le plaisir ou la joie.

Premièrement, le bonheur doit être un état réel de satisfaction et de bien-être. Il n’est pas seulement imaginaire ou illusoire. Personne ne cherche vraiment une illusion de la vie heureuse, ni ne se contente d’être heureux en imagination. Le bonheur n’est pas réductible à un état possible, on le veut réel.

Ensuite, il suppose un accord de soi avec soi, et de soi avec autrui. Seule la personne qui assume son identité, qui accepte son existence telle qu’elle est sans se réfugier dans un idéal inaccessible et sans avoir un jugement négatif sur soi, peut être heureuse. De même il semble impossible d’être heureux seul (même l’ermite n’est pas heureux lorsqu’il est seul car il se croit en présence de Dieu). Le bonheur ne peut pas être réel si je vois autrui malheureux – bien évidemment mes proches, mais vraisemblablement aussi tout homme.

De plus, le bonheur requiert une certaine liberté. Je ne suis heureux que si je me reconnais comme l’auteur de mes actes, si je suis conscient de les avoir voulus. Le bonheur n’est pas envisageable sans cette autodétermination libre. Comment être heureux dans un état de soumission ?

Enfin, aussi difficile soit-elle à penser, le bonheur vise une totalité en intensité et dans le temps. Cette totalité temporelle le distingue du plaisir. Cette totalité intensive l’élève au-dessus du contentement. « Le bonheur est la satisfaction de toutes nos inclinations tant en extension, c’est-à-dire en multiplicité, qu’en intensité, c’est-à-dire en degré, et en protension, c’est-à-dire en durée . »

Toutefois, ce formalisme critériologique ou normatif pose un certain nombre de problèmes de large ampleur. Premièrement, ainsi défini le bonheur semble impossible à atteindre. Il reste un idéal, un but normatif mais qui demeure un horizon d’attente qui nous échappe toujours. En ce sens, la question de la poursuite du bonheur se pose. À moins d’espérer revenir vers un concept antique du souverain bien, comme le propose par exemple Pierre Hadot, le bonheur échappe à l’existence humaine. Ne serait-ce que dans la mesure où il suppose une totalité dans le temps, et plus précisément une éternité : ce qui est contradictoire avec une existence humaine prise dans le devenir. Dès lors, une question

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