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Bonheur, Épicure et les stoïciens

Dissertation : Bonheur, Épicure et les stoïciens. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Juin 2022  •  Dissertation  •  540 Mots (3 Pages)  •  457 Vues

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Épicure est un penseur qui s’inscrit dans la lignée des écoles helléniques ayant été fondées suivant l’effondrement des anciens modes de pensées composites, symptôme d’un temps socratique révolu. C’est sans un doute rationnel qu’il pose les bases d’une trilogie des désirs portant la démocratisation d’un monde politiquement déchu à être mise de côté au profit d’une individualisation du bien-être.

L’état d’ataxie, soit la paix intérieure et l’imperméabilité face à toute situation néfaste caractérise ce qu’il met au jour à travers l’accouchement de sa philosophie. Le seul trouble à éviter est incarné par l’état de désir, de manque, qui fait obstacle à la tranquillité de l’âme à laquelle aspire le penseur. Il faut donc distinguer les types de désirs de sortes à hiérarchiser adéquatement le patronyme du malheur et combler les désirs naturels et nécessaires qui, au contraire, nous font cheminer vers l’absence de trouble. Ces derniers étant facile à combler, il faut alors s’y consacrer et y dévouer notre vie afin de faire la philosophie le plus souvent possible. L’herméneutique en découlant, la nouvelle épistémologie ne se laissera pas facilement critiquer.

Les stoïciens au contraire, dont le représentant de l’époque impérial est Marc-Aurèle, soutiennent un logistoi, soit une pensée de la quiétude intérieure qui ne se rattache pas à la trilogie des plaisirs mais plutôt au quadragonê, c’est-à-dire le quadruple remède qui afflige les humains ne faisant pas suffisamment preuve de rationalité.

Leur théorie est en fait une ontologie du destin, une métaphysique du déterminisme causal montrant que l’origine divine du monde a déterminé un projet pour toute chose et tout individu. Dans ce monde, la souffrance est inévitable et tout ce qu’on peut contrôler réside dans nos pensées. Notre pouvoir est celui de la conception, de l’adaptation et du détachement face aux problèmes qui ne sont pas de notre ressort. Un rôle est à jouer, mais le choix de celui-ci n’est pas en notre pouvoir, pas en notre liberté. Notre consentement ne doit pâtir que des erreurs que nous faisons face aux déterminismes qui sont les nôtres. Notre bonheur dépend fondamentalement de cette expérience originelle.

En guise de critique nous pouvons affirmer que l’épicurisme est un courant donc la portée politique est nulle. La réorganisation structurelle de leur société du « jardin » comporte donc une lacune systémique quant à l’empathie et à l’ambition qui devraient pourtant diriger notre monde. La visée culturelle est ici incomplète et seule une rhétorique de la citadelle intérieure, telle qu’avancer par le stoïcisme, peut nous offrir la voie de sortie espérée par notre monde.

En conclusion, nous avons bien examiner en quoi la trilogie du désir épicurien se décline quand vient le temps de ventiler les aspects logiques menant au bonheur. Nous avons également abordé le quadragonê stoïcien, notion fondamental à l’édifice d’une connaissance rationnelle sur le monde, permettant de prendre contrôle sur soi et de reconquérir notre liberté. Nous avons finalement réfuter Épicure en montrant que son utopie relève d’une représentation irrationnelle, ses composantes logiques étant insuffisamment adaptées au monde réel, tel que reconnue par la sphère du Politique. Finalement, nous pourrions ici nous demander si la solution ne pourraient pas évoluée un jour vers la pentagonia des principa, soit les 5 principes aristotéliciens, réunissant enfin la politique avec la sphère du bonheur.

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