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Bonheur Et Liberté

Dissertation : Bonheur Et Liberté. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Novembre 2013  •  713 Mots (3 Pages)  •  1 768 Vues

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1. Définition des deux termes sous le rapport de la subjectivité et de l'objectivité

a. Le bonheur est-il un concept objectif ?

On ne peut pas, selon Kant (1724-1804), définir le bonheur d’un point de vue objectif : "Le concept du bonheur est un concept si indéterminé, que malgré le désir que tout homme a d’être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et il veut" (Fondements de la métaphysiques des mœurs, II). Seul a valeur d’objectivité, ou d’universalité, le fait que tout homme désire le bonheur. Apprécier le bonheur, c’est donc l’apprécier de manière subjective : nous sommes tous différents, et il existe autant de conceptions du bonheur qu’il existe d’individus. Ceux-ci n’ont pas les mêmes goûts, les mêmes désirs ou les mêmes aspirations. Ce qui rendra les uns heureux rendra les autres malheureux. Certains critères objectifs peuvent néanmoins être retenus : nous désirerions tous, aujourd’hui, les mêmes choses. Certains dénoncent en effet l’uniformisation des désirs qu’aurait générée la société de consommation. Pour être heureux, il existe certains ingrédients. En témoigne le succès, dans nos librairies, des ouvrages proposant des «recettes» pour être heureux, pour être épanouis, ou éviter les pièges de la «dépression» (être dépressif, c’est en fait être malheureux). Les philosophes contemporains eux-mêmes rencontrent beaucoup de succès en faisant l’inventaire, dans des ouvrages conçus dans cette optique, des ingrédients susceptibles d’apporter le bonheur et d’éviter le malheur.

b. Comment peut-on définir la liberté ?

De la même manière, chacun apprécie selon son propre point de vue l’idée de liberté. La liberté correspond soit au sentiment que nous en avons (me considéré-je comme libre ?), soit à une réalité plus générale : est libre ce lui qui n’est pas prisonnier ou esclave, celui qui peut sans contrainte aller et venir, ou encore celui qui dans son pays peut s’exprimer, alors que dans d’autres pays il n’est pas possible de le faire.

Opposer une liberté objective à une liberté subjective correspond à opposer une liberté intérieure (on peut se sentir libre même en prison) à une liberté extérieure (on peut se sentir esclave d’une situation donnée, même étant libre d’un point de objectif : l’homme «libre» doit travailler, payer des impôts ; il est soumis, sur le plan professionnel, à sa hiérarchie).

L’idée même, énoncée par Rousseau (1712-1778) et reprise par Kant, selon laquelle on doit obliger l’homme à être libre, peut paraître saugrenue : comment peut-on imposer, par la force, la liberté ? Cette liberté ne relève-t-elle pas, par définition, d’un choix propre ? Comment la liberté pourrait-elle naître d’une contrainte ?

Dans un autre registre, Rousseau lui-même établit, dans Le contrat social, cet amer constat : «L’homme est né libre, et partout il est dans les fers». En expliquant que l’homme est «né» libre, Rousseau signifie qu’il est dans son essence de l’être. A ce titre la liberté est conçue de manière objective et universelle.

2. Il est nécessaire d'être

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