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Le bonheur dépend-il de la liberté ?

Cours : Le bonheur dépend-il de la liberté ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Décembre 2017  •  Cours  •  4 336 Mots (18 Pages)  •  1 292 Vues

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                                                            LE BONHEUR ET LA LIBERTÉ

Questions philosophiques :

Le bonheur dépend-il de la liberté ?

Le bonheur est-il une création de l’homme ? (fabriquer son bonheur, suis-je responsable de mon bonheur ? Le bonheur n’étant pas naturel, accéder au bonheur -> illusion, comme s'il n’existait pas -> poursuivre une chimère, d’un but)

Est-il possible d’accéder au bonheur ? Le bonheur est-il universel ? Est-ce qu’on a tous la même perception du bonheur ?

Position du problème :

  • Premier argument :

Le bonheur a pour condition le fait d’avoir satisfait tous ses désirs (sentimentaux, matériels).               Le bonheur semble accessible, atteignable. Étymologie : bonheur -> bon//heur -> chance = bonne fortune ; bon augure -> bonum augurium. Ex : « porte-bonheur » mot assimilé à la chance.                                                  Le bonheur est à la rencontre d’une bonne disposition du réel, il se conforme à ce que l’on veut à la vie. La chance est assimilée à l’idée que le bonheur est à la portée de chacun.

  • Contre argument :  

Renversement de perspective : Qu’est-ce qui rend le bonheur néanmoins inaccessible ? -> La malchance, question sur l’égalité des chances. Si on part du bonheur comme satisfaction de nos désirs, on en voudra toujours plus -> bonheur repoussé, comme l’horizon = inatteignable surtout si le bonheur passe par ses propres désirs. Le désir s’enracine dans un manque, expérience négative , douleur, souffrance. DESIR -> MANQUE -> SOUFFRANCE, hors ici le bonheur semble inaccessible. Le bonheur ne peut être réellement ressenti s'il est satisfait par des désirs.

  • Autre argument :

Le bonheur est-il accessible ? L’idée est peut-être que le bonheur n’est  pas accessible ou inaccessible, il s’agirait d’une erreur car le bonheur n’est rien en soi, il dépend en clair peut-être de nous afin de rendre le bonheur accessible. Est-ce que nos désirs se valent tous ? Ce n’est pas parce que l’on a des désirs qu’ils sont forcément bons, ils peuvent m’apporter aussi du malheur -> illusion, faux bonheur. Est-ce que le désir est-il une condition pour avoir le bonheur ? Est-ce que ce qui m’apparaît comme un bien/doué de valeur l’est vraiment ? -> Distinction importante à faire entre bons et mauvais désirs = Lorsqu’on désire une chose, on apporte de la valeur à ce bien mais en est-ce un bon ou un mauvais de bien ? (Luxe, l’abondance, plaisirs) -> Est-ce que ce type de personnes se croient heureux ? Elles ne font que se croire heureuses ? Au bout d’un moment, il n’y a plus d’ignorance, il y a un goût d’amertume car ils auraient une idée fausse du bonheur. En parallèle, il y a des sages qui eux sauraient faire la part des choses entre les bons et mauvais biens. Mais cette prétention de l a sagesse, n’amène pas à penser que ne pas être heureux, ce n’est pas pouvoir l’être ou de ne pas savoir l’être ?      

I.        Le bonheur et la condition humaine

La condition humaine est peut-être un obstacle au bonheur, elle a quelque chose de plutôt menaçant, destructeur à notre bonheur. La condition humaine c’est l’ensemble des limites et des contraintes auxquelles l’homme est soumis par avance. Ex : Limite de notre vie -> la mort -> on est mortels = condition terrible. On est réduit à du néant.

La contrainte est le temps, c’est une puissance où l’on ne peut pas inverser le cours, on ne peut retourner en arrière -> l’homme est faible, la vie humaine est fragile. Peut-être que la condition humaine est tellement terrible que l’on ne sera pas totalement heureux. L’homme peut atteindre non pas une absence totale de malheur mais peut-être il peut atteindre à un oubli de son malheur (il le repousse, mais il pèsera toujours). Peut-être que l’homme invente différents moyens de se consoler d’être mortel, d’être malheureux. L’homme est condamné à se masquer son malheur, mais on ne l’abolit pas. Quelle ruse l’homme utilise-t-il pour devenir heureux malgré sa condition humaine ?

Etude de texte, PASCAL, Pensées :

Dans ce texte on remarque que les hommes se jettent dans cette souffrance. L’homme préfère avoir des ennuis que de se retrouver seul, où l’on réfléchit à soi-même jusqu'à sa mort (penser). L e désir = stratégie d’évitement : désir ≠ objets du désir ne sont pas désirables eux-mêmes. « Faire le philosophe » -> singer le philosophe -> ceux qui manquent cruellement de philosophie : ils se moquaient et discuteraient du comportement des hommes -> ils sont hautains. Il est extrêmement difficile de ne pas tomber dans le divertissement.

Transition : Pascal appartient au pessimisme chrétien, il a une vanité des objets terrestres, il va condamner ce désir des objets. Mais au fond il n’est pas aussi pessimiste qu’on pourrait le croire en faite pour Pascal, c’est que le divertissement n’est pas une fatalité. Pascal ne dit pas qu’on ne peut pas trouver du tout le bonheur, pour lui le bonheur existe en Dieu. On pourrait croire que le bonheur n’est pas totalement inatteignable mais c’est un bonheur austère. Ce divertissement est comme même blâmable, sans se moquer des hommes, il nous divertit/détourne de Dieu pour Pascal, il est contre le désir des objets en vain. L’objet du désir doit être infini et pour Pascal c’est Dieu qui peut combler un objet infini. Il s’agit de se divertir du divertissement. Pour lui, il faut se méfier/détourner du divertissement et se convertir/ tourner vers Dieu.

Discussion : On peut adresser quelques objections à ce texte. Première difficulté : La solution que propose Pascal n’est adressée qu’aux croyants mais comment fait celui qui est athée (qui ne croit pas du tout en Dieu, il y en a pas ≠ théiste) ou agnostique (qui n’affirme rien, qui ne se prononce pas pour savoir si Dieu existe ou non = indéterminable). C’est difficile de reprocher à quelqu’un de ne pas avoir la foi. Le lecteur ne trouvera pas le moral quant à la bonne solution pour ne pas réfléchir à sa condition humaine. Seconde difficulté : Pascal ne fait pas une grande distinction entre les désirs, il les condamne tous à part celui de Dieu. Est-ce que nos désirs se valent tous ? Dans le texte, oui. Il y a peut-être des désirs supérieurs/ meilleurs que d’autres, peut-être il faut instaurer un bon usage du désir. De la même façon que l’on peut désirer bien ou mal. Peut-être certains hommes désireraient mal. Celui qui ne réfléchit pas sur son désir, n’aurait pas la capacité à désirer correctement. La philosophie a une utilité importante.

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