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En quoi la vérité scientifique diffère-t-elle de la vérité religieuse ?

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Par   •  8 Décembre 2020  •  Commentaire de texte  •  1 511 Mots (7 Pages)  •  1 103 Vues

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        En quoi la vérité scientifique diffère-t-elle de la vérité religieuse ? Bertrand Russell répond à cette question dans son essai Science et Religion, paru au 20ème siècle. Russell affirme, dans cet essai, que la vérité religieuse est toujours certaine comparée à la science ; mais que celle-ci évoluant, il n’est pas impossible d’augmenter légèrement notre taux de certitude, et qu’il est donc préférable d’abdiquer la recherche de la vérité absolue au profit de la vérité technique. L’auteur annonce dans un premier temps que la vérité est certaine, tandis que la science « garde un caractère provisoire » (ligne 1 à 5). Néanmoins, il énonce aussi que, la science évoluant, il est possible d’obtenir « une exactitude légèrement plus grande » (lignes 5 à 10). Russell développe ces deux points dans un troisième temps, disant qu’il est préférable de substituer une vérité technique à la recherche de la vérité absolue (lignes 10 à 15).

        Russell débute son texte en érigeant une comparaison entre « le credo religieux » et ce qu’il appelle « la théorie scientifique », ce faisant il montre la divergence de perspective concernant la vérité en fonction de ces deux choses. Selon lui, le credo religieux « prétend exprimer la vérité éternelle et absolument certaine » (lignes 1 et 2). L’auteur nous fait part de son point de vue, d’une façon assez implicite, sur le sujet : pour lui, la religion détient la vérité totale, inconditionnelle aux yeux des croyants, la religion étant un domaine relevant du divin dans l’expérience du sacré. Pour les croyants, le dieu en lequel ils croient est source de pouvoir et de vérité absolue, ils n’ont pas le moindre doute à ce sujet-là. Il poursuit ensuite en disant que la science n’est pas permanente, puisqu’elle « s’attend à ce que des modifications de ses théories actuelles deviennent tôt ou tard nécessaires » (lignes 2 et 3). En effet, le monde connaît des avancées scientifiques assez régulièrement, remettant les théories actuelles en doute ou, au contraire, permettant de renforcer et affirmer ces théories. La vérité de la science est majoritairement pratique, s’appuyant sur des expériences, des hypothèses, des essais en laboratoire, ce qui fait qu’elle change en fonction des progrès techniques et culturels qui s’opèrent au fil du temps. En admettant que la science s’attend à une remise en question des théories présentées, Russell appuie son idée que la vérité scientifique est momentanée, ou tout du moins doit être prouvée assez régulièrement, puisque la science « se rend compte que sa méthode est logiquement incapable d’arriver à une démonstration complète et définitive » (lignes 4 et 5). L’auteur explicite le fait que la science est un domaine où les expériences sont inéluctables pour la bonne compréhension des théories, et qui sont nécessaires pour chacune des démonstrations effectuées. Or les démonstrations sont basées sur autant d’expériences que nécessaires, expériences qui peuvent se révéler incomplètes ou fausses et doivent être parachevées par d’autres expériences, ne menant que très rarement à une démonstration complète. De plus, la science est un domaine où, comme dit un peu plus tôt, les avancées sont récurrentes. Les démonstrations sont donc régulièrement renouvelées, ne menant logiquement que rarement, voire jamais à en juger par ce que Russell explicite ici, à une démonstration complète. Ainsi, nous pouvons considérer que Russell explique que la science subordonne la vérité aux progrès techniques et scientifiques qui sont susceptibles d’augmenter le pouvoir de description des théories. Russell continue son explication en abordant l’évolution de la science.

        Dans un second temps, l’auteur exprime le fait que, même si la science évolue au fil du temps, les changements opérés ne permettent que de très peu augmenter notre certitude, puisque « les vieilles théories restent utilisables quand il s’agit d’approximations grossières, mais ne suffisent plus quand une observation plus minutieuse devient possible » (lignes 6 à 8). La science étant une matière en constante évolution, les anciennes théories sont renouvelées, améliorées avec le temps, les rendant presque inutiles telle qu’elles lors d’expériences précises, comme le fait comprendre Russell dans cet extrait. En effet, une observation de surface n’est en rien complexe ;une ancienne théorie, que nous pouvons catégoriser comme théorie erronée, est donc potentiellement utilisable. Dès lors qu’une observation minutieuse est possible, voire nécessaire, une nouvelle théorie plus complète, plus fournie, est obligatoire, afin de mener l’expérience à bien. Une théorie scientifique relève du vrai, du certain. Les vieilles théories, qui sont erronées, se voient considérées comme invalides, fausses, au cours du temps. Avec le progrès technique, la théorie scientifique qui se voit être améliorée et parfois même modifiée devient nécessairement pratique et utile, étant alors considérée comme vraie. Le contraire, c’est-à-dire utiliser une ancienne théorie pour prouver quelque chose qui aurait besoin d’une nouvelle méthode plus adaptée, rend la théorie spéculative. Russell continue en expliquant que « les inventions techniques issues des vieilles théories continuent à témoigner que celles-ci possédaient un certain degré de vérité pratique » (lignes 8 et 9). L’auteur explique que, les inventions techniques se basant sur les anciennes théories, ces dernières nous montrent que les théories révolues n’étaient pas pour autant inintéressantes, ces dernières se montrant utiles à l’élaboration de nouvelles théories et au progrès technique. En effet, ces anciennes théories étaient considérées comme vraies, puisqu’elles aussi ont été de nouvelles théories fut un temps. De plus, il est difficilement possible de composer des théories véridiques à partir d’exemples et de théories fausses, ceci prouve donc que les théories archaïques ont leur degré de vérité pratique, si bien que cette vérité se voit être réutilisée à bon escient, et complétée pour avoir une vérité pratique un peu plus complète. L’auteur, après avoir affirmé ceci, explique qu’il est préférable de chercher une vérité technique à une vérité absolue.

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