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Que produit en nous la vérité ?

Dissertation : Que produit en nous la vérité ?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  13 Avril 2021  •  Dissertation  •  897 Mots (4 Pages)  •  308 Vues

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Eléments de correction – Que produit en nous la vérité ?

Ce qu’il faut retenir pour une analyse du sujet, analyse que vous avez trop tendance à expédier. Je me répète donc, sans hurler : L’ANALYSE DU SUJET EST ESSENTIELLE ! Elle fait état de votre réflexion sur le sujet, et vous permet de soulever une problématique. Ceci dit, retenons que :

  • Le sujet présuppose que la vérité produirait en nous des effets/états ; reste à déterminer lesquels. Et donc que nous serions passifs vis-à-vis d’elle.
  • Répondre correctement à ce sujet suppose ici de déterminer plusieurs « niveaux de vérité », à partir desquels pourront être pensés des « productions » particulières (opinions, croyances, certitudes, etc.).
  • L’analyse de ce sujet suppose aussi de s’arrêter à « en nous », afin de préciser des dynamiques : que se passe-t-il « en nous » (psychologiquement, intellectuellement, moralement) quand on détient une vérité ?

Pour l’introduction, vous pouviez en accroche utiliser un ex de la vie quotidienne (réaliser qqch, qui modifie notre perception ; apprendre une vérité, qui oriente autrement notre regard ; se libérer d’un préjugé après avoir rencontré « en vérité » qqn ou qqch ; etc.).

L’analyse devait ainsi mettre en avant que la vérité a le pouvoir de produire en nous certains effets : pratiques (certitude dans l’action), psychologiques (prise de conscience de passions qui me conduisent : émotions, sentiments, affects inconscients, etc.), intellectuels (la vérité lève le doute, libère de l’ignorance ou de la fausse croyance), moraux (le vrai produit le bien = idée de justice).

Que pourtant, parfois, on croit être dans le vrai, quand nous n’avons que des convictions/certitudes ; et ces « opinions/fausses vérités » peuvent produire en nous des motifs de représentations, ou d’actions. D’où la problématique possible :

Comment savoir que l’on détient la vérité, quand nos motifs de pensée et d’action peuvent relever de pures croyances ? Mais aussi, plutôt que de prétendre cueillir passivement le vrai en nous, la vérité ne suppose-t-elle pas plutôt une forme d’activité essentielle du sujet, en tant que lutte contre toutes les formes illusoires du vrai ? 

De là ce plan possible :

  1. La vérité produit en nous une forme de confiance dans la pratique…
  1. Parce que savoir, c’est ne plus s’inquiéter de l’inconnu qui dérange, paralyse l’action (Nietzsche, GS, sur l’instinct de ramener le connu à l’inconnu)
  2. Parce que nos connaissances permettent l’efficacité de nos actions ; ainsi pour William James (philosophe pragmatiste), une idée vraie est une idée efficace, susceptible de diriger efficacement mes actions dans le monde. Dieu est pour le croyant une idée vraie car elle produit en nous des effets (consolation de la misère terrestre, idée d’un paradis, d’une morale divine, etc.).

Transition : Si on peut appeler vraie une idée efficace, ou qui produit des effets concrets dans la réalité, n’importe quelle idée ne peut-elle pas valoir alors comme vérité ? Hitler n’était-il pas persuadé d’être dans le vrai pour avoir fait massacrer tant d’innocents ? Ainsi une connaissance n’est pas nécessairement une vérité.  

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