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La vérité et l'évidence

Dissertation : La vérité et l'évidence. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Décembre 2021  •  Dissertation  •  1 896 Mots (8 Pages)  •  277 Vues

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Daliphard Marylou                                                                                                  Mardi 25 Mai

T-08

« Faut-il refuser l’évidence pour rechercher la vérité ? »

        La vérité est synonyme de rationalité. L’Homme est un être qui s’obstine à trouver une réponse à chaque questionnement, chaque hypothèse qu’il peut connaître au cours de sa vie ; c’est une forme de progrès car l’Homme ne serait pas Homme sans volonté de progresser en comprenant plus de choses. Pour parvenir à trouver la vérité, il faut raisonner et parfois ce raisonnement nous pousse même à tout remettre en question : la vérité, la mort, les autres, soi-même, et tout ce qui nous entoure. Néanmoins, il est parfois, même souvent possible d’éprouver de nombreuses difficultés avant de parvenir à trouver la vérité ; la réponse rationnelle à notre question. Il arrive même que ce soit impossible. Pourtant, on est certain de ce qu’on croît, ce qu’on pense, ce qu’on dit est vrai ; mais ça ne peut être démontré. C’est un paradoxe envers la vérité et cela s’appelle l’évidence. On croît des évidences alors qu’elles ne sont pas démontrables comme l’est la vérité. Devient-il alors nécessaire de s’opposer à toute évidence dans l’espoir de trouver l’indubitable vérité ? L’évidence est-elle vraiment une sorte d’obstacle à la vérité ou bien au contraire elle peut être elle-même synonyme de vérité ? Enfin, est-il possible que vérité et évidence soient compatibles en se conciliant ?

        L’évidence peut très bien être un obstacle à la vérité. Depuis longtemps, l’enseignement que nous apportons se transmet oralement ; il s’agit du langage. À travers une manifestation de signes, on arrive à faire comprendre à la personne en face de nous ce que l’on peut sentir, ressentir : il s’agit de l’interprétation. Néanmoins, ces signes peuvent très bien s’avérer faux. Prenons l’expression courante « aïe ». Lorsque je dis cette expression, j’exprime à la personne en face de moi que j’éprouve une douleur. C’est interprété comme une évidence. On ne peut prouver que je ressens véritablement une douleur ; j’ai simplement pu dire ça par habitude, je n’ai pas vraiment ressenti de douleur en me cognant contre une table par exemple, pourtant je le dis quand même. Ses habitudes que l’on prend laissent place à des opinions : on pense que j’ai mal car ça paraît évident. Néanmoins, les opinions c’est tout l’inverse de la vérité. Dans l’ouvrage de Gaston Bachelard, Formation de l’esprit scientifique (1939), on retrouve une argumentation qui s’appuie sur le fait qu’il faut « détruire l’opinion pour accéder à la vérité ». En somme, il est demandé de faire preuve d’une neutralité et d’une objectivité afin de rendre vers une vérité. Il est donc concevable de penser que l’opinion est synonyme d’évidence car tous deux ne sont démontrable. On ne peut pas les prouver et c’est cela qui pose problème. Comment parvenir à dire des choses vraies si elles ne sont pas fondées ? Cela laisse place à l’incertitude, antonyme de vérité.

        Combien même toutes les habitudes que l’on nous a inculqué ont laissé place aux opinions, cela peut remonter jusqu’à même aux croyances religieuses. Prenons l’exemple de René Descartes. Les croyances religieuses sont le premier facteur qu’il a conduit à douter de tout : il s’agit du doute radical. Les évidences que l’on lui a enseignées étant plus jeune, il n’a compris que des années après qu’elle s’avéré un certain. Il a donc commencé à tout remettre en cause jusque même douter de sa propre existence. Ce que l’on nous a inculqué peut donc être faux même si ça semble évident. René Descartes possède un deuxième facteur qui le fait tout remettre en cause alors que cela paraît évident : ce sont les sensations. Imaginer une personne ayant subi une amputation à la jambe. Il est donc incapable de sentir son pied et sa jambe qu’il a perdu, cela semble évident. Pourtant il peut lui arriver de sentir des fourmis dans ses 2 pieds. C’est ce que l’on appelle le « membre fantôme ». Les sensations peuvent donc nous tromper alors que cela semble parfaitement évident de ressentir ça ; voilà pourquoi cela laisse à penser que les évidences sont un obstacle à la vérité. De plus on peut également se servir de l’exemple du rêve : si l’on oppose la question « Es-tu entrain de rêver ? », On répondra non car cela paraît évident, néanmoins on ne pourra pas le prouver car ce serait impossible à expliquer.

        

On peut penser qu’il est nécessaire de s’opposer à toute évidence afin d’accéder à la vérité, cependant c’est grâce à des évidences que l’on a pu acquérir la vérité.

        Dans la pensée dans laquelle on évolue, il existe des évidences auxquelles on ne peut s’empêcher de croire car elles sont le fondement même de la vérité. Il est vrai qu’après son doute radical, Descartes remettait en cause jusqu’à sa propre existence, pourtant une évidence lui apparut à l’esprit après une longue réflexion. « Je suis quelque chose et je pense. Je suis une chose qui pense ». En raisonnant on obtient « cogito ergo sum » ce qui signifie « je pense donc je suis ». Pour parvenir à penser je dois forcément exister, pourtant je ne peux l’expliquer. Cette évidence approuve que j’existe bel et bien. Il n’y a aucune preuve à cela, néanmoins on sait que cette affirmation est véridique. On peut penser que cela est faux car on serait amené à penser, À parler, à réfléchir. Il est évident que quelque chose qui n’existe pas n’aurait pas besoin de se poser une telle question aussi simple soit-elle.

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